2. Sur la route : la voiture à vivre, c’est le ZR-V

Qui a dit qu’un SUV hybride ne pouvait pas être amusant à conduire ? Pas Renault en tout cas. En effet, "notre" Austral a fait preuve d’un comportement routier particulièrement vif et réactif. Cela est dû à son train avant mordant, son châssis équilibré mais, surtout, à l’option 4Control Advanced dont était équipé le modèle mis à notre disposition. Un supplément, facturé 1 800 € (gloups !), malheureusement uniquement disponible sur les hauts de gamme Techno Esprit Alpine, Iconic et Iconic Esprit Alpine. Il vient donc s’ajouter à une facture minimale de 42 900 €. Pas donné !

En comparaison, le Honda paraît bien placide. Il sauvegarde toutefois l’essentiel avec une tenue de route au-dessus de tout soupçon, y compris lorsque l’on force le rythme. Sa manière d’enrouler les courbes et de gérer les changements d’appuis est sécurisante en toutes circonstances. Et, surtout, les réglages mis au point par les ingénieurs préservent le confort, quel que soit l’état de la route. L’amortissement est, en effet, particulièrement tolérant, tandis que les pneus à flanc haut (des 225/55 R18) participent à effacer les imperfections du bitume. Cela entraîne un roulis supérieur à celui du Renault, mais sans que cela ne donne une impression de flou dans le comportement, mais assure un confort de très haut niveau.

Voilà une qualité dont ne peut se prévaloir l’Austral. D’une part parce que ses jantes de 20" sont habillées de gommes taillant du 235/45 qui laissent remonter les déformations de la route dans la direction et les sièges. D’autre part parce que le 4Control Advanced va de pair avec des suspensions raffermies.

En matière de performances et d’agrément de conduite, le ZR-V prend à nouveau le pas sur son rival. Sur le papier, ces deux SUV semblent pourtant faire jeu égal, avec un 0 à 100 km/h réalisé en 8 secondes dans les deux cas. Mais, avec ses 315 Nm de couple, contre 205 pour le Renault, le Honda reprend plus franchement dans les régimes intermédiaires. Sa mécanique s’avère également plus silencieuse à tous les régimes. Côté transmission, le nippon se passe de boîte de vitesses, ce qui rend la conduite souple et agréable. À l’inverse, la transmission à crabots du français, qui enchante tellement lorsqu’elle prend place sous le capot des Clio et Captur, se montre ici lente et parfois brusque, surtout lorsque l’on passe en mode Sport.

On déplore également, à bord de l’Austral, la difficulté à trouver une position de conduite pleinement satisfaisante. Dommage, car les sièges, enveloppants mais confortables, font partie des atouts de ce SUV. Plus moelleux, ceux du ZR-V maintiennent un peu moins bien, ce qui peut devenir une cause de fatigue lors des longs trajets. Mais les conducteurs de tout gabarit parviendront à régler le poste de conduite aux petits oignons.