Votre navigateur ne supporte pas le code JavaScript.
Logo Caradisiac    
Publi info

Sécurité routière : la privatisation des radars embarqués inquiète

Dans Moto / Pratique

André Lecondé

Sécurité routière : la privatisation des radars embarqués inquiète

C'est un fait inéluctable car décidé en haut lieu : les contrôles de vitesse effectués à partir des radars embarqués seront accomplis par des sociétés privées. La question de la rentabilité de l'opération par une course à l'infraction se pose cette fois franchement puisque, par nature, une telle société a vocation à gagner de l'argent. Fantasme disent les pouvoirs publics.


Mais l'association 40 millions d'automobilistes est d'un tout autre avis.


Et cette association teint à le faire savoir. Elle dénonce ainsi cette "privatisation" des radars embarqués qui sera avant tout une "excellente opération financière" pour l'État. Ce dernier engrangera selon elle 2,2 milliards d'euros par an de recettes issues des amendes.


"La privatisation des radars embarqués n'a d'autre but que de générer, grâce aux amendes issues des contraventions, d'importantes sommes d'argent qui finiront dans les caisses de l'État (...) En revanche, il n'existe aucune preuve que cette mesure ait un quelconque effet positif sur la sécurité routière", affirme le président de 40 millions d'automobilistes, Daniel Quero.


C'est le 2 octobre 2015 que le gouvernement a adoubé l'"externalisation" du pilotage des voitures transportant les radars mobiles nouvelle génération (RMNG). Des appareils qui seront confiés à des "prestataires agréés" par l'État afin de multiplier le nombre de contrôles. Un appel d'offres a été lancé, avant une expérimentation, puis une généralisation.

Abonnez-vous à la newsletter de Caradisiac

Recevez toute l’actualité automobile

L’adresse email, renseignée dans ce formulaire, est traitée par GROUPE LA CENTRALE en qualité de responsable de traitement.

Cette donnée est utilisée pour vous adresser des informations sur nos offres, actualités et évènements (newsletters, alertes, invitations et autres publications).

Si vous l’avez accepté, cette donnée sera transmise à nos partenaires, en tant que responsables de traitement, pour vous permettre de recevoir leur communication par voie électronique.

Vous disposez d’un droit d’accès, de rectification, d’effacement de ces données, d’un droit de limitation du traitement, d’un droit d’opposition, du droit à la portabilité de vos données et du droit d’introduire une réclamation auprès d’une autorité de contrôle (en France, la CNIL). Vous pouvez également retirer à tout moment votre consentement au traitement de vos données. Pour en savoir plus sur le traitement de vos données : www.caradisiac.com/general/confidentialite/


Une décision partie de ce constat : la moyenne d'utilisation d'un de ces radars est d'un peu plus une heure par jour ce qui est insuffisant. Le matériel est sous-utilisé. Il faut donc les mettre en oeuvre bien plus souvent pour faire en sorte que les comportements de dépassement de vitesse soient sanctionnés.


C'est l'idée de base, mais on ne peut s'empêcher de penser aussi à une volonté de retour sur investissement après avoir tant dépensé pour de si beaux engins de contrôle. Une perspective qui se dessine encore plus clairement avec la mobilisation d'une société privée.


L'Etat, pourtant, se défend. Le ministre de l'Intérieur Bruno Le Roux a annoncé que l'appel d'offres avait été lancé "pour que ces radars soient confiés à des sociétés qui vont uniquement les faire rouler". "Ils resteront sous la responsabilité de l'État", a-t-il assuré, puisque les infractions sont constatées par le radar automatique embarqué et que le PV est rédigé par un officier de police au centre de traitement des infractions routières de Rennes.


Peut-être, mais la vigilance reste de mise. Après avoir réuni près de 300.000 signatures dans une pétition contre cette "mesure scandaleuse", l'association 40 millions d'automobilistes appelle les usagers de la route à lui faire parvenir leurs photos, qui seront ensuite diffusées pour une "manifestation numérique".


Selon un sondage réalisé réalisé du 10 au 12 janvier 2017,78% des Français opposés à la privatisation des radars embarqués.


SPONSORISE

Derniers articles moto

Articles moto les plus populaires

Commentaires ()

Déposer un commentaire