Sécurité routière : les 80 km/h seront-ils du grand débat national ?

Depuis le 1er juillet, on doit rouler sir les axes secondaires sur le même rythme que les mastodontes de plus de 3,5 tonnes. Ce qui offre le plaisir de les voir se coller à notre arrière-train, si près d’ailleurs que l’on prendrait ça comme une incitation à rouler plus vite. Ou à dégager de la trajectoire…

Pour Pierre Chasseray de l’association 40 millions d’automobilistes, si la hausse des prix du carburant a constitué l’étincelle conduisant à l’actuelle crise des gilets jaunes, la situation était hautement inflammable depuis les 80 km/h. Et ce samedi à Perpignan (Pyrénées-Orientales), des motards Gilets jaunes prévoient encore un rassemblement contre cet abaissement de 10 km/h des vitesses maximales.

Chez les élus, Christophe Jerretie, le député LREM de la Corrèze, reconnaît que « ça continue de râler en région » et que « beaucoup se plaignent de rester coincés derrière les camions ». Vincent Descœur, élu du département voisin du Cantal, veut, lui, inscrire la question à l’ordre du jour du grand débat national.

Nombreux sont ceux qui dénoncent des routes devenues folles où l’on change trop souvent de vitesse. « Sur notre principal axe, la N88, on oscille de 50 à 90 en passant par 70 et 80, alors certains automobilistes calent leur régulateur sur 60 km/h et créent des bouchons sans fin », râle par exemple Pierre Morel-À-L’Huissier, élu (UDI) de Lozère.