En direct du salon de Milan 2023 : Benelli, ses Tornado et ses TRK
Si l’importateur de la marque en France n’a pas encore communiqué sur ce que l’on verra ou non dans nos concessions, le stand Benelli du salon de Milan méritait largement le détour pour ce qu’il apporte de nouveautés et… de couleurs. Voici un florilège des productions sino italiennes de la marque de légende.
Le groupe QJ Motors, déjà présent sur son propre stand et auquel appartient la marque, capitalise sur le nom de Benelli et sur ses modèles iconiques : les Tornado et les Tornado Naked. Pas sûr que les amateurs de trois cylindres hypervitaminé soient convaincus ni conquis par les nouveautés, qui perdent donc pour l'instant le T de Tre. Bien moins ambitieuses niveau mécanique ou cylindrée, avec des moteurs bicylindres passant à 702 cm3 pour les trails et 500, 400 et 300 cm3 pour les sportives, mais niveau style, il y a de quoi discuter ! On retrouve donc de très nombreuses déclinaisons d'une catégorie en plein boum sur le salon : les sportives, tandis que les roadsters maison, qu'ils soient 125, 250 ou 300, font forte impression aux côtés des TRK déjà bien connues dans nos contrées. On commence par les Tornado !
Benelli Tornado T5
Elles sont intéressantes à plus d'un titre, ces microsportives. Déjà, parce qu'elles sont compatibles nativement avec un permis A2. Ensuite parce qu'elles sont particulièrement valorisantes. Enfin, on apprécie le mécanique sobre et dans l'air du temps. Voici donc les "concurrentes" des Ninja et autres CBR destinées aux nouveaux permis et à celles et ceux n'ayant ni envie ni besoin d'une débauche de puissance et d'assistances. C'est bien équipé, bien présenté, et ça attire l'œil.
L'amortissement est confié à Marzocchi au travers d'une fourche inversée de diamètre 41 mm réglable en pré contrainte et en détente. Celle-ci accueille deux étriers Brembo à fixation radiale pinçant deux grands disques de diamètre 320 mm, tandis que le mono amortisseur arrière semble lui aussi de très bon niveau avec un réglage complet possible (compression et détente). C'est beau à voir, et cela promet niveau freinage, surtout avec un maître-cylindre de qualité au levier réglable en écartement. Le tout est bien entendu secondé par un ABS.
On dirait bien, en tout cas qu'il n'y aura pas trop de difficulté à stopper les 186 kg en ordre de marche annoncés par la marque. D'autant plus que le bicylindre de 500 cm3 (alésage x course de 69 x 66,8) ne devrait pas trop chercher à mettre à défaut les éléments du haut de ses 35 kW de puissance (47,5 ch). Une valeur obtenue à 8 500 tr/min. Pas mal pour petit twin.
S'il n'est pas des plus sexy de look, il profite au moins de caractéristiques intéressantes et d’un refroidissement liquide, sans oublier les 4 soupapes par cylindre. BIen entendu, il profite d'une boîte à 6 rapports. Pardonnez l'aspect très concept bike des photos, vu de près, l'assemblage n'est pas encore optimal, pré série oblige. Tout devrait rentrer dans l'ordre début 2024, date de disponibilité théorique du modèle. Le tarif ne nous a pas été communiqué par l'importateur.
En tout cas, nous avons apprécié la taille comme la finition carbone de l'échappement monté sur la moto de show. Il devrait offrir une sonorité intéressante.
On peut être une sportive est rester vivable comme en témoignent le poste de pilotage et la position de conduite. L'ambition est en tout cas affichée avec une posture bien plus en appui sur les bracelets que ce que l'on retrouve habituellement dans la catégorie chez les japonais. De par son ergonomie et ses caractéristiques, cette Tornado 500 s'affiche donc tout naturellement en face des CF Moto 450 SR, Aprilia RS 457 et autres modèles que nous avons pu découvrir sur le salon ou essayer. Des motos plus typées, plus racées et avec des réelles prétentions de tenue de route et de piste, comme en témoignent le train roulant et surtout l'amortissement.
Au chapitre des bonnes idées et des bons équipements, Benelli annonce un capteur de pression d'air dans les pneumatiques, équipement encore (trop) rare sur les motos modernes. De quoi ajuster au besoin le niveau et donc les performances d'adhérence des excellentes pneumatiques Pirelli Diablo Rossi IV montées d'origine. Quand on vous dit qu'elle se veut très sportive, cette "petite" !
Niveau agrément, l'instrumentation n'est d'ailleurs pas en reste, avec un bel écran TFT de 5 pouces de diagonale (enfin beau en taille, n'ayant pu le voir en fonction). Il promet en tout cas une commande au guidon et une connectivité avec un smartphone pour de l'info divertissement, mais surtout une navigation déportée. Une fonctionnalité se standardisant pour le plus grand plaisir des utilisateurs. Du moins si celle-ci est de qualité, de rapidité et de réactivité suffisante.
L'ensemble se pilote en tout cas depuis le commodo gauche et semble fonctionnel. On apprécie au passage la prise de recharge disponible côté gauche de l'instrumentation. Si l'intégration est discutable (on a vu bien plus discret…), la fonction n'en demeure pas moins intéressante pour alimenter le smartphone hébergeant l'application propriétaire : on dispose d'un port USB standard et d'un port USB C.
Niveau Design, lequel est assuré par le studio italien de Benelli, on profite de quelques originalités, notamment en matière de signature lumineuse. De quoi cultiver la différence, au travers des feux de jour bordant littéralement le tête de fourche et encadrant les optiques complexes superposés. Une chose est sûre, ça ne donne pas envie de prendre un choc… Mais on ne pourra pas dire ne pas nous avoir vu…
Benelli Tornado 400
Rien ne dit qu'elle arrivera en France, mais voici tout de même la Tornado T4, une 400 du meilleur effet. Pensez donc. Un nouveau Bicylindre de 399 cm3 de 51,8 x 70 mm d'alésage x cours, inséré dans une superbe partie cycle et habillée de manière douce et séduisante par un carénage compact et ultra valorisant. Ce n'est donc pas sur le podium où trônait la 500 que notre regard s'est porté.
Le bloc propulseur à double arbre à came en tête et 4 soupapes par cylindre, affiche 35 kW de puissance, lui aussi, mais à 10 000 tr/min cette fois (!), pour un couple de 38 Nm obtenu à 8 000 tr/min. De quoi solliciter le réducteur de couple et l'anti patinage ? Allez savoir. En tout cas, la lutte contre les (autres) modèles chinois, CF Moto 450 SR S en tête (celle qui profite du mono bras, d'un échappement spécifique et d'un habillage encore plus typé piste).
En tout cas, selon nous, elle fait tout mieux que la T5...sauf l'amortissement (et le freinage) ((mais ce n'est pas sûr encore...)). Chut.
Benelli Tornado 300
Dans la famille Tornade, je voudrais la petite sœur. Bienvenue en tout cas à la 300, qui profite d'un équipement et d'un look moins impressionnants, mais demeure tout aussi agréable à voir. Encore une fois, la démonstration que le physique peut avoir un certain impact. L'équipement est impressionnant, en tout cas pour une 300. Comme en témoigne la fourche inversée de diamètres 41 mm réglable en hydraulique ou encore les superbes jantes dont l'arrière, chaussée en 150/60. On ne fait rien au rabais chez Benelli...
35 ch à 11 000 tr/min, ça vous tente ? Et si l'on ajoute un couple de 57 Nm à 9 000 tr/min ? Vous signez ? Surtout avec un capteur de pression intégré et une instrumentation TFT de 5 pouces, commune à toute la famille...
La position de conduite profite de demi guidons pas trop relevés. C'est sobre, mais efficace et bien fini.
A suivre : la Benelli TNT Naked Twin et la TRK 702 X
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