Supersport - Aragon: Sam Lowes vainqueur d'un grand n'importe quoi !

André Lecondé Le 01/07/2012 à 15:24

Supersport - Aragon: Sam Lowes vainqueur d'un grand n'importe quoi !

Jusque là nous avions le monde des Grands Prix qui se distinguait depuis quelques semaines par des actions en piste litigieuses et des tergiversations en coulisse dans une ambiance sous influence. Il faut croire que l'univers du Superbike se trouve à son tour attiré par ce marais, si l'on en juge par cette course de Supersport hallucinante au verdict qui ne l'est pas moins. De quoi s'agit-il ? Au départ d'une course sympathique avec six hommes en lutte pour la victoire, après un second départ commandé par l'avortement d'un premier marqué par l'accrochage, assez violent, entre deux pilotes sur la grille de départ.

De Parkes, Morais, Foret, Lowes, Cluzel et Sofuoglu, il a fallu hélas extraire le second cité qui a fini par tomber. Puis Lowes a sonné la charge, suivi par Fabio. Et c'est à ce moment là que le Turc pourtant plusieurs fois champion du monde, pourtant officiel Kawasaki a tout simplement perdu tout sens commun.

Excédé par la résistance, régulière et sportive, que lui opposait Fabien Foret, tandis que Lowes commençait à se ménager une petite avance, Sofuoglu s'est porté à la hauteur du Français dans la ligne droite négociée à plus de 270 km/h, pour, à cette vitesse, sortir de son carénage, mimer un coup de boule très près de son rival, avant de toucher sa moto et de le serrer avant le freinage !

Une scène effrayante et hallucinante qui a ému tout le paddock et fait étrangler les commentateurs. Deux tours plus tard, la direction de course imposait à l'agresseur de rendre trois places. Ce qu'il a refusé de faire, tout en attaquant Sam Lowes pour lui reprendre le commandement de la course. A l'arrivée, le même Sofuoglu s'est fendu d'un tour d'honneur, s'est rangé sur le plot de la seconde place du parc fermé, duquel il a été viré. Mais le pire était à venir puisque le voilà finalement classer cinquième. Après une telle agression et après avoir nié sa pénalité, vous avouerez que ce n'est pas cher payé. Pour mémoire, le même Fabio a reçu le drapeau noir à Misano pour bien moins que ça !

Si les choses restent en l'état, les conséquences collatérales risquent d'être désastreuses. Tout sera donc permis sur la piste ? Faut-il être pilote d'usine, en l'occurrence Kawasaki, pour baigner dans l'impunité la plus totale. Fabien Foret a été extrêmement digne à l'arrivée et sur la piste. Mais si c'est pour passer pour le dindon de la farce, il y aura de la monnaie à rendre.

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