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1er baromètre des sports mécaniques: compétition, économie et innovations !

Dans Moto / Pratique

Benoit Lafontaine

À l’occasion du premier baromètre économique du sport mécanique, nous sommes allés prendre la température du monde du sport auto et moto. Certes il y a un peu de fièvre dans l’air, mais les nouvelles sont d’autant meilleures que l’activité rapporte près de 2,3 milliards d’euros. À l’heure du tout critique, cela pèse dans la balance, vous allez le voir.

1er baromètre des sports mécaniques

Le sport mécanique en France


13 500 emplois directs
47 disciplines

1 600 Clubs et associations

160 000 licenciés
2 300 épreuves par an

Chiffre d'affaires : 2,3 milliards d'euros

Le mardi 26 novembre 2019, nous avons parlé chiffres et assisté à la naissance du premier baromètre économique des sports mécaniques. Le but ? Dresser le bilan financier des activités liées aux sports mécaniques sur deux ou quatre roues.

Sous l’égide du ministère des sports et des Fédérations Françaises de Motocyclisme (FFM), du Sport Automobile (FFSA) et du Groupement National des Circuits Automobiles (GN CACEIPA), la société EY a établie le bilan très positif de l’activité. Un bilan financier et humain destiné à donner de l’importance à ce qui semble à première vue ne pas en avoir, surtout en ces temps de chasse aux sorcières carbonées et de bien penser écolo-castrant.

De nombreux enjeux

Le but ? Donner du poids aux voix du secteur des loisirs et de la compétition, aux promoteurs d’événements et aux clubs représentatifs, bref, aux acteurs de ce petit monde décidément bien animé (2 300 épreuves par an). Un univers composé de 160 000 licenciés et 130 000 bénévoles à travers la France. Un poids d’autant plus important que le chiffre d’affaires total de la filière représente 2,3 milliards d’euros… dont 510 millions d’euros de valeur ajoutée. Un montant réparti en 437,5 millions d’euros générés par les constructeurs, 279,9 millions d’euros des pôles d’activité mécaniques, 127 millions d’euros des fournisseurs d’énergie (carburants). Les pneumatiques, elles, représentent 88,7 millions d’euros de cette manne.

Roxana Maracineanu, ministre des sports
Roxana Maracineanu, ministre des sports avait fait le déplacement pour soutenir l'initiative et ouvrir le bal.

Au total, ce ne sont pas moins de 233 millions d’euros que ladite filière verse à l’état sous forme de contributions fiscales et sociales. Soit seulement 32,6 millions d’euros de moins que les contributions des concerts et autres spectacles vivants. La filière peut donc être considérée comme un important vecteur d’emplois et un outil d’animation des régions. Notamment au travers du tourisme généré et de l’attraction pour les start-up et les entreprises. À elles seules, les grandes épreuves moto telles que l’Enduropale du Touquet (300 000 spectateurs), le Grand Prix de France MotoGP (206 600 spectateurs) et les épreuves d’endurance des 24h du Mans et du Bol d’Or (75 000 et 69 000 spectateurs). Ce malgré une très faible exposition médiatique : 3,4 % d’antenne seulement sont consacrées aux sports mécaniques sur les chaînes gratuites pour 5 % des revenus. On n’est pas rendus. L’audience, un point de développement à travailler. Un point qui passera vraisemblablement par la filière des sports mécaniques, tout comme la branche digitale permettant une meilleure immersion et une meilleure promotion des activités proposées.

Jacques Bolle, Nicolas Deschaux, Jean Pierre Mougin
Jacques Bolle, Nicolas Deschaux, Jean Pierre Mougin, des présidents heureux et optimistes

La conférence était ainsi l'occasion de concrétiser les passerelles entre la compétition et les loisirs moto (et auto) et la sécurité ou les technologies des véhicules routiers. Éric de Seynes, président de Yamaha Motor Europe profitait ainsi de l'occasion pour faire remarquer que le concepteur du Yamaha Tri City 125 avait également œuvré à la création de la Moto GP de Valentino Rossi… Ce grand spécialiste de la moto et de son univers rappelait aussi au passage quelques points importants concernant le secteur de la moto.

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Pierre Fillon, Jean Marc Finot, Eric de Seynes, Christion Estrosi, Olivier Vialle
Jean Marc Finot, Eric de Seynes, Christion Estrosi, Pierre Fillon et Olivier Vialle. Présidents et directeurs au top. 

Pourquoi continuer la compétition ?

Selon Éric de Seynes, la compétition est primordiale. "La part de la compétition est essentielle. Dans l'univers moto, en face de nous, les clients sont exigeants, experts et si l'on veut les satisfaire, il faut faire dans un marché de niche. Le volume unitaire par moto est relativement faible, nous sommes dans une démarche où une grande partie du tarif payé par le client se retrouve au travers du produit. Nous devons avoir des produits experts et terriblement aboutis et nous avons assez peu de moyens à mettre en matière de communication de médias de promotion."

"Pour vous donner un ordre d'idée, au niveau européen, pour Yamaha, Le budget com' est inférieur à 2 % du Chiffre d'Affaires, c'est très faible. Donc, il faut qu'on trouve une application, une visibilité qui puisse nous permettre au niveau de la marque, de rayonner à moindre coût. On n'a pas trouvé mieux que les sports mécaniques. Les sports mécaniques sont un moteur formidable d'innovation, de recherche et de développement."

"Chez nous (ndlr : Yamaha), il n'est pas un ingénieur qui ne soit pas passé par la compétition. [...] La compétition est vraiment le baromètre de l'expertise de nos ingénieurs, qui sont mis sur nos véhicules la technologie constructeur. On a derrière nous une communauté qui nous suit."

"On a parlé de digitalisation, de connexion avec nos clients. Le site FaceBook de Yamaha Motor Racing, nous avons environ 8 millions d'abonnés qui nous suivent. Yamaha Motor, l'entreprise, les produits, en a à peine 3,5 millions. Aujourd'hui encore, on a deux fois plus d'audience lorsqu'on s'exprime à nos usagers par les sports mécaniques."

"Aujourd'hui, chez Yamaha, 1/3 de la gamme européenne est destinée au sport, 20 % du chiffre d'affaires, 30 % des ventes et 30 % de produit [...] et si l'on ajoute les services périphériques, le sport est à 30 % chiffre d'affaires."

La compétition est populaire. Elle est un vecteur et une motivation, autant pour les pratiquants que pour les spectateurs. Les audiences télévisuelles le démontrent, et la ferveur du débat du jour aussi. Au-delà des aspects économiques, la passion, le non quantifiable et le non rationnel. Par-delà les aspects économiques et al promotion d'une marque ou d'un modèle, favoriser la pratique d'un sport mécanique moto, c'est soutenir de nombreux métiers, dont les spécialistes et les artisans, à l'origine de pièces, accessoires, services et créations.

1er baromètre des sports mécaniques: compétition, économie et innovations !
Jean Todt
Jean Todt, président de la FIA, venu en voisin et parti prenant faire part de sa vision du contexte économique et sportif.

Un avenir renforcé

Cette conférence événement est une première du genre pour une activité sans cesse remise en cause pour l'image qu'elle véhicule parfois auprès du grand public. Ce baromètre devrait donner le la. Le là, aussi, comme un rendez-vous fixé à l'Automobile Club de France. Elle est en tout cas un message fort adressé aux autorités et aux passionnés : il ne faut enterrer le moteur thermique avant de l’avoir tué, même si la compétition se doit d'évoluer et d'offrir plus de diversité au travers de la promotion de nouveaux types de motorisation. Il faut prévoir l’avenir, évoluer et redonner goût aux sports mécaniques. Cette grande réunion de famille donne en tout cas espoir.

Les sports mécaniques sont un moteurs de croissance bien ancré dans les territoires, une source de développement ayant pour avenir la digitalisation et l'innovation. Un ancrage territorial à conserver, une face touristique très importante.

Banc d'essai grandeur nature, la compétition est un moteur. Un lieu de gros investissements, d'innovations et de recherche sur la sécurité. Une recherche permanente, dont bénéficient pratiquants et spectateurs. Comme le fait remarquer Jacques Bol, président de la FFM, le facteur environnemental est source de reproches, de critiques, "mais on a de quoi répondre. En face, on a des activités qui produisent et représentent."

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