Essai - BMW Ce-02 : un BMW accessible ! (ou presque…)

Si l'on nous avait dit que BMW sortirait le premier scooter électrique urbain équivalent 125 orignal, accessible, performant et fun à la fois, on aurait probablement ri. Du moins souri. C'était sans compter les 7 750 € requis aujourd'hui pour le tout nouveau Ce-02, lequel complète la gamme de scooters et solutions de mobilité électrique de la marque allemande premium.

Développé en Allemagne, avec les standards de premier plan de la marque, produit par TVS en Inde, le scooter teuton respire la qualité à tous les niveaux. Son habillage "technologique" recouvre un moteur synchrone à excitation séparée, ainsi que deux batteries de 1,96 kWh.

Refroidi par air (le Ce-04 est à refroidissement liquide), le bloc propulseur dispose de 15 ch de puissance nominale pour un couple de 55 Nm. Des valeurs que l'on retrouve très rapidement, le tout étant assujetti à une poignée d'accélérateur à tirage assez long. Intéressant, mais pas toujours utile le scooter BMW dispose d'une marche arrière activée en pressant le bouton R et en accélérant. Amusant par contre : elle est nerveuse et véloce, il va falloir y aller doucement pour la manœuvre, d'autant plus que si le Ce-02 braque bien en marche avant, on est moins à l'aise dans l'autre sens.

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Afin de moduler le comportement moteur, mais surtout la récupération d'énergie, on retrouve d'origine deux modes : Flow et Surf. Le troisième, dénommé, Flash en raison de sa capacité supposée supérieure d'accélération et surtout son niveau de régénération dominant tout autre, n'est obtenu qu'en choisissant l'option Highline à 890 € à l'achat du scooter (8 640 € au total hors autre option). Qu'il en aille de l'électrique ou du thermique, la politique BMW reste donc la même : ne donner accès au plein potentiel de ses véhicules qu'en payant… D'autant plus que seul ce fameux pack propose d'origine également le chargeur "rapide" de 11 kW.

Celui-ci permet en théorie de remplir les batteries de 20 à 80 % en plus d'une heure et demie ou de 0 à 100 % en plus de trois heures et demie. Quasiment le double sinon. En sus, on dispose avec cet Highline de poignées chauffantes, d'une connectivité Smartphone et donc d'un astucieux support téléphone pour notre allié digital.

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De fait, le portable n'est pas là juste pour assurer l'infodivertissement (avec le pack Highline une fois encore). Il devient une annexe du petit afficheur TFT de 3,5 pouces dont on dispose d'origine. On profite alors de fonctions inédites et déportées traitant les informations de voyage, la consommation électrique ou affichant les accélérations, freinages, trajets, et pourquoi pas la météo.

Plus poussé dans sa présentation, on le pilote lui aussi depuis la croix directionnelle du commodo gauche. C'est simple, efficace, mais notre modèle d'essai était un peu perdu dans toutes ces fonctions. À moins que ce ne soit nous et le format court de la présentation : environ 50 km parcourus. Ce que nous avons particulièrement apprécié ? La navigation GPS. Tout simplement. D'autant plus que le téléphone peut être alimenté par une prise USB aussi pratique que bien masquée et difficile d'accès.

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De son côté, l'instrumentation de base propose un affichage succinct des informations de conduite, donc principalement la vitesse, tandis que l'autre se montre plus complet et visualise le niveau de consommation et de régénération électrique au freinage ou à la décélération. Une régénération "adaptative" sur le mode Flash, qui voit donc la taille de sa jauge varier à mesure que se vident les batteries. On peut également afficher un paramètre de distance ou de consommation, toujours aussi facilement. C'est complet et suffisant la plupart du temps pour exploiter pleinement le scooter.

En guise de "couvercle", posée sur le cadre enserrant la partie "mécanique" du Ce-02, on retrouve une selle plate de chez plate remontant légèrement devant soi, façon réservoir. Plus curieux, deux paires de repose-pieds parent les flancs de l'engin. L'une à l'avant, fixée sur un berceau suspendu, l'autre à l'arrière, pouvant indifféremment servir pour le conducteur ou pour le passager.

Un duo envisageable sur courte distance, mais rendu assez agréable par la mise à disposition de deux poignées plutôt agréables de prise en mains. A signaler que notre version d'essai disposait de la selle "confort", que l'on aurait simplement pu appeler selle haute, attendu qu'elle rajoute 2 cm d'épaisseur à la planche d'origine et rien de mois que 242 € à la note final. Ça a marché sur le Ce-04, il n'y a pas de raison que le concept de selle en option ne passe pas comme une lettre à la Poste sur le Ce-02…

Concernant la partie cycle, BMW mise sur des jantes aluminium pleines de 14 pouces chaussées d'origine par des Michelin City Grip, tandis qu'une fourche inversée de débattement inférieur à 120 mm et un mono amortisseur de débattement inférieur à 60 mm (!) prennent en charge tenue de route et confort. La transmission finale est par courroie apparente, ce qui limite l'entretien comme le poids, contenu à 132 kg pour la version de base du Ce-02.

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Du fait du guidon très relevé, la position de conduite est spéciale, Vraiment spéciale. Mais on trouve rapidement la meilleure option en bougeant en selle. Quoi qu'il arrive, la position mi-avancée et basse des repose-pieds antérieurs requiert de bien se placer pour être pleinement exploitable. Tout dépend alors de votre gabarit. Du coup, pour les 1,80 m et plus, il est plus naturel et plus confortable d'opter pour l'option jambes reculées et plus haut perchées. Surtout si l'on aime les postures motardes. En cela, les ingénieurs BMW ont bien observé les usages en ville, où l'on croise souvent les scootéristes avec les pieds derrière. Au moins cette fois, l'étroitesse du Ce-02 permet de profiter pleinement sans avoir les jambes écartées et/ou l'air idiot. Vérifions cela.