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3. Premiers championnats, premier coup du sort et le doute de Yamaha

Des années d'efforts et de sacrifices pour un titre

La machine s'est mise en route avec le championnat de France, nous avions un contrat Aspes qui ne nous a apporté que des ennuis avec une moto pas fiable dont le moteur cassait sans arrêt.


Mon père m'a dit « Hors de question que tu continues avec cette moto là, tu ne seras jamais champion », il avait vu que j'avais la vitesse et le niveau pour être champion de France mais avec cette moto, c'était impossible. Il a donné une dernière chance à Aspes en leur disant « si la moto casse de nouveau c'est fini on n'en veut plus ».


Ils sont revenus avec des motos et la moto a encore cassé. Je n'ai plus roulé sur la Aspes, nous sommes venus avec une 125 Suzuki prêtée par un concessionnaire de Cherbourg. Mon père avait dissimulé la marque afin que l'on ait pas de problème juridique avec Aspes parce que j'avais un contrat avec eux.


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Nous avons quand même eu la visite d'un huissier sur un terrain de motocross qui est venu constater que la moto sur laquelle je roulais était bien une Aspes mais il n'a pas pu prouver que c'était une marque concurrente. Et grâce à ce concessionnaire de Cherbourg et mon père, j'ai pu être champion de France Junior 1978.


L'année d'après, KTM m'a contacté pour rouler en 125 Inter. KTM a fait le déplacement pour me faire essayer leur moto. Cette moto ne m'a pas séduit à l'époque et la personne qui l'avait amenée prétendait quelle était usée et que c'était pour cette raison quelle ne me convenait pas.


Mon père m'a pris à part et m'a dit : « Quand on veut un pilote, on ne lui fait pas essayer une moto usée ». Nous n'avons pas accepté la proposition de KTM et aussitôt, j'ai été sollicité par Yamaha.


Et là, ça a été mon premier contrat avec Yamaha en 79. Là, tout a changé, j'avais un mécanicien sur les épreuves, Yamaha ne voulait pas que mon père touche aux motos. On a demandé un planning d'entraînement car à l'époque je travaillais au garage de mon père en apprentissage. Mon père pensait que le week-end c'était fait pour la moto et la semaine pour le travail. J'avais demandé à Yamaha de convaincre mon père qu'il me fallait du temps le matin pour faire mon footing. Mon père a bien voulu que je sois libre jusqu'à 10 heures. Pour mon père, la moto, c'était pas un métier.


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A 18 ans j'ai voulu prendre ma vie en main, j'avais un bon contrat chez Yamaha et je me suis dit qu' à partir de maintenant je ne devais faire que de la moto. Je suis passé professionnel.


En 1979, 80 et 81 , j'ai été champion de France 125 Elite. En 79, j'ai pu participer à mon premier mondial, au Grand-Prix de France. A l'époque pour participer à une épreuve du mondial, il y avait une hiérarchie et il n'y avait qu'une place qui était pour Michel Ficher à l'époque, et il fallait qu'il ne soit pas là pour que je participe. J'ai aussi pu faire le Grand-Prix d'Irlande.


Et en 1980, avec l'appui de Jean-Claude Olivier, patron de Yamaha France, j'ai pu participer à toute la saison avec du bon matériel.


En 82, je repars et je termine le championnat sixième avec quelques podiums.


L'hiver suivant, j'ai fait une péritonite et une embolie pulmonaire, je perd 15 kilos. Je devais passer pilote d'usine unique pour Yamaha en 83, mais vu les évènements, Yamaha a séparé en deux tout le stock, tout le matériel, pour le partager avec Peka Vekkonen.


On ne me faisait plus confiance pour 83, mon contrat avait été pas mal amputé. Je n'ai pas roulé de l'hiver, j'étais très affaibli, et je suis remonté sur la moto le mercredi d'avant le premier Grand-Prix.

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J'ai découvert ma moto d'usine ce mercredi. Les Japonais n'ont pas voulu que je roule sur ma moto d'usine le jeudi, j'ai donc de nouveau roulé le jeudi avec une moto standard et je me suis présenté au Grand-Prix avec seulement deux jours de roulage.


En première manche je finis neuvième, c'est de là qu'est parti


le surnom « Maximum Vimond ». Les journalistes m'avaient donné ce surnom parce que personne n'y croyait. Je me suis battu toute l'année pour récupérer mon retard, retrouver mon niveau. Je finis 83 septième avec quelques bons résultats.


Fin 83, j'ai l'impression que JCO pensait que j'étais arrivé au bout de ma carrière et on m'a plus ou moins imposé de participer au Dakar. Je suis allé faire des essais au Maroc, essais qui ont été concluants et en janvier 84 je faisais le Dakar.


JCO voulait me diriger vers le rallye raid mais pour moi, mes résultats de 83 étaient dus à mon physique et je n'étais pas à mon meilleur niveau. J'ai posé mes conditions, j'ai dit OK pour le Dakar mais il faut m'aider pour les Grand-Prix et JCO a dit d'accord.


Au Dakar, ça s'est bien passé, j'ai été en tête, j'ai eu pas mal de pépins mécaniques, j'ai remonté de la 40ème place à la 11ème et le dernier jour, j'ai dû donner ma fourche à Serge Bacou qui était mieux placé que moi au provisoire, ce qui m'a fait beaucoup reculer au classement général.


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