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2. Yamaha TMax VS BMW CE-04 - Sur la route : un match serré

Comparatif - Yamaha TMax VS BMW CE 04 : star d'hier ou de demain ?

En selle, les deux scooters diffèrent totalement. Sur le TMAX, Yamaha impose une position atypique avec un guidon plutôt bas et rapproché du corps doublé de marche pieds assez hauts et courts.

Comparatif - Yamaha TMax VS BMW CE 04 : star d'hier ou de demain ?

La large selle pilote n’est pas très longue et le tunnel central est imposant. Un pilote de plus d’1,85 m n’est pas vraiment à l’aise car il ne peut pas changer de position ; sous 1,75 m, l’utilisateur ne pose pas facilement les pieds à plat au sol. De plus, les marche pieds semblent étroits. Et le guidon tutoie les genoux lorsqu’il est braqué à fond.

Comparatif - Yamaha TMax VS BMW CE 04 : star d'hier ou de demain ?

BMW propose une ergonomie beaucoup plus consensuelle avec un guidon haut et ouvert doublé de marche pieds bas. Le tunnel central plus étroit permet de mieux s’abriter derrière le tablier : la protection du bas du corps, pieds compris, est remarquable. Le pare prise optionnel est moins performant que le pare-brise du TMAX mais le CE-04 n’en reste pas moins plus agréable pour un pilote de grande taille.

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Si le design de cet engin bavarois ne parle pas encore à la génération qui faudra séduire dans quelques années, il n’a pas fallu 20 m pour que les sensations dynamiques fassent réviser son jugement à ma fille ! L’énorme couple maxi disponible dés les premières rotations du moteur se traduit par une poussé vigoureuse, une forte accélération continue et en silence. L’absence de vibration moteur permet de mieux ressentir le travail des pneumatiques et des suspensions. Le pilotage est fluide, on a presque l’impression de glisser. La direction est plutôt vive mais l’empattement long génère une impression de lourdeur d’ensemble sur l’angle, dans les grandes courbes.

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C’est encore plus net lorsqu’on utilise les modes Rain, Dynamic et Eco car le freinage par récupération, donc le frein moteur, est maximum : chaque coupure « des gaz » se solde par un gros ralentissement. Le CE-04 est nettement plus agréable en mode Road mais son autonomie se réduit puisque la recharge des batteries par récupération est réduite.  Plate et ferme, la selle d’origine est pénible car elle est inconfortable et ne dispose d’aucun appendice pour se caler à l’accélération. Heureusement, la suspension est efficace, notamment à l’arrière, particulièrement progressive grâce à la géométrie particulière. La selle confort optionnelle de notre essai s’est avérée nettement plus agréable : cette option est quasiment obligatoire.

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Le TMAX est beaucoup plus équilibré. Abstraction faite de la position critiquable (voir plus haut), le best-seller Yamaha est toujours aussi compact. D’un bloc, bien suspendu, il s’avère rigoureux et agile. La proximité avec la moto est toujours aussi notable. Elle est due au positionnement du moteur beaucoup plus avancé dans le cadre que sur un scooter classique. Le rapport poids puissance est toujours aussi favorable et autorise des performances largement suffisantes pour un maxi-scooter peri-urbain.

Performances

De part sa motorisation électrique, nous nous attendions à des accélérations d’autant plus époustouflantes de la part du CE-04, que son poids est contenu (231 kg contre 220 kg avec pleins pour un TMAX). 6,3 mkg de couple dès 1 500 trs/mn et 42 ch de puissance maximale (à 4 900 trs/mn). Concrètement, le scooter bavarois offre une belle poussée de 0 à 60/70 km/h, puis rentre dans le rang. Le TMAX est légèrement surclassé mais pas déposé: au départ arrêté, le scooter japonais rend 1 ou 2 m de 0 à 60 km/h mais il recolle à 70 km/h puis passe devant et s’envole quand le CE-04 atteint sa vitesse maximale (127 km/h). Il faut dire que le TMAX est plus puissant ( 47,5 ch à 7 500 trs/mn) mais moins coupleux (5,7 mkg à 5250 trs/mn). Et surtout, sa transmission par variateur est beaucoup moins directe que ce qui est permis par un moteur électrique piloté par une électronique de pointe.

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Coté reprises, le CE-04 pas entre 80 et 120 km/h. Le TMAX est plus performant. Dans la vie réelle, en ville, compte tenu des limitations de vitesse (30, 50, 70 km/h), le CE-04 paraît plus vif que le TMAX qui doit être poussé à  5 000 trs/mn pour prendre de la vitesse. Le scooter électrique teuton reprend mieux, accélère plus fort, il est donc nettement plus agréable à conduire dans cet environnement. Sur voie rapide urbaine, le TMAX est plus performant en reprises et en vitesse de pointe, il prend l'avantage. Notez que les deux machines disposent d’antipatinages efficaces: c’est indispensable sur le CE-04 vu le couple à bas régime, sans doute moins sur le TMAX.

Coté freinage, le double disque avant pincé par des étriers radiaux monoblocs 4 pistons du TMAX suffit mais nous nous attendions à plus de mordant. Quant à BMW, le freinage est très puissant, même quand le frein moteur est réduit (mode road). La sonorité rauque émise par ce moteur calé à 360° est typique : on aime… ou pas ! Elle est d’autant plus présente que la transmission par variateur impose de porter le régime au-dessus de 5 000 trs/mn pour obtenir des accélérations notables, et de ne pas descendre sous 2 500 trs/mn pour un filet de gaz suffisant. Ceci génère des vibrations contenues mais présentes, surtout face au CE-04 !

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Consommation

Sans surprise, la consommation s’en ressent : elle dépasse 5 l / 100 km sur voie rapide entre 110 et 130 km/h et descend rarement en dessous de 4 ,5 l / 100 km dans d’autres circonstances. La consommation moyenne avoisine donc les 5 l /100 km. C’est moins que par le passé mais nous sommes objectivement en droit d’attendre mieux de la part d’un scooter de moins de 50 ch en 2022 ! Le TMAX offre ainsi une autonomie de 230 à 250 km avant réserve, et indique le kilométrage restant avant réserve (arrivée en réserve, le système indique « Lokm »).

Face à lui, BMW indique aussi l’autonomie restante ; mais si l’évaluation est fiable en ville, elle devient piégeuse sur autoroute et voie rapide car au-dessus de 100 km/h en vitesse stabilisée, on peut « consommer » jusqu’à 3 km d’autonomie restante part km parcouru : l’autonomie indiquée au départ peut donc être divisée par 3 ! Facheux. Et pour la recharge, tout dépend des stations de charge que vous trouvez sur votre parcours : certaines sont rapides, d’autres moins, des applications spécialisées sont indispensables. Le mieux reste de disposer d’une prise 220V à la maison et au bureau, la charge sera plus lente car limité en puissance (comptez un peu plus de 3 h pour « un plein ») mais elle sera moins chère et garantie.

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