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2. Essai Yamaha YZF R3 mod. 2019 : plus ne serait pas raisonnable ! 

Essai Yamaha YZF R3 mod. 2019

Lorsque l’on chevauche une Yamaha de la série R, on s’attend tout de suite à avoir les poignets au niveau des genoux, les jambes pliées et un confort des plus réduit. La R3 est l’exception. La position de conduite est agréable, on trouve même les demi-guidons presque trop ouverts. Quant aux pieds, ils adoptent un placement roadsterisant, ne pliant que peu les jambes. La garde au sol est pourtant de 160 mm, comme quoi l’on peut se faire abuser simplement. En parlant de se faire berner, le côté clinquant des commandes aux pieds et de leurs platines détonne ! Bon sang, ça brille « aussi fort qu’un miroir de bordel !! » (Jack Beauregard - Mon nom est Personne). Et l’esprit racing est bel et bien présent, au travers de repose-pieds… racing. Même les platines latérales destinées à plaquer le talon préfèrent les bottes… racing. Une paire de chaussures moto à semelle classique aura tendance à s’y prendre le revers du talon. Bof. Mais au fait, Esprit course es-tu vraiment là ?

Essai Yamaha YZF R3 mod. 2019

J'ai 20 ans... À la mise en route du moteur, on dirait plutôt que l’esprit Honda CB500 est là ! Plus vraie que nature, davantage encore que sur la légitime héritière Honda : la CBR 500 R, essayée il y a peu. On retrouve ici la sonorité si agréable du twin à 180°. L’échappement filtre à peine un cri rauque et métallique, qu’il libère volontiers. Et c’est homologué ? Génial. Tout simplement. Surtout au vu des « petits » cylindres. Ça respire, en tout cas ! Et à propos de respiration, retenons notre souffle quelques instants. Déjà, parce qu’il y a de la buée dans le casque. Ensuite, parce que c’est un instant à retenir. Celui où l’on s’élance au guidon d’une 300 façon madeleine de Proust. La R3, c’est cette moto que nombre de jeunes permis des années 2000 auraient aimé conduire. Et pas seulement ceux qui étaient alors bridés à 34 chevaux. Si elle titre aujourd’hui 42 canassons, la R3 évoque quelque chose. Elle parle, comme l’on dit. Et une fois en route, c’est encore mieux. Elle séduit. Pour ce faire, elle peut compter sur un paramètre crucial : son poids. 169 kg tous pleins faits. Et c’est ce qui change la donne. Enfin ça et les Dunlop Sportmax montés d’origine.

Essai Yamaha YZF R3 mod. 2019

Un vrai vélo, cette R3. Et une vraie sportive. Sportive oui, mais pas seulement. Judicieusement dotée de pneus sportifs : des Dunlop Sportmax GP300, il faudra bien faire chauffer la gomme avant de commencer à exploiter pleinement ce que Yamaha met à disposition des permis A (A1 et A2). C’est parti pour un peu de ville, histoire de laisser les barrettes de la jauge de température monter. La position de conduite est agréable. La selle ferme propose une assise à 780 mm de haut. Surtout, les jambes se posent à l’aplomb du cadre. Les petits gabarits apprécieront. Évidemment, avec 1.80m à la toise, une doudoune et un pull sous le blouson, le volume du conducteur paraît bien plus imposant que celui de la moto. Pas tout à fait crapaud sur boîte d’allumettes, mais au moins gorille sur draisienne XXL. Qu’à cela ne tienne. Les motards croisés envoient un V de la main, un signe qui ne trompe pas quant à la perception de la cylindrée de la moto. Enfin, ça et ses performances moteur, surprenantes.

Essai Yamaha YZF R3 mod. 2019

Maniable, avec son empattement court de seulement 1 380 mm, la R3 est un régal de vivacité. Son moteur au répondant immédiat est à la fois souple et coupleux, tout en distillant d’agréables vibrations. Il est même possible d’évoluer en 5 ou en 6 en agglomération à 50, tout en sachant que l’on pourra repartir d’une franche rotation de poignet et avec un peu de patience. Vraiment, ce 321 cm³ fait bien plus que ce qu’il n’affiche sur le papier. L’injection est précise, la réponse franche sur les 4 « premiers » rapports… La boîte de vitesses verrouille avec précision, tandis que l’on apprécie sa douceur. La petite sportive apparaît pétillante, radieuse et très à l’aise dans l’exercice. Elle tourne suffisamment court, se faufile aisément, bref, elle a de la conversation. Et de la plaisante, qui plus est. Et elle plaisante, aussi, au point de filer le sourire aux plus moroses des « commuteurs », comme l’on dit à propos des utilisateurs journaliers de deux roues. Elle plaira en tout cas invariablement aux hommes comme aux femmes, et leur offrira ce qu'elle a de meilleur.

Quant à poser la légère R3 au sol et à lui assurer les appuis nécessaires à sa vélocité et à sa gourmandise pour les prises d'angle et pour les transitions rapides, le frein arrière y parvient très bien. La nouvelle fourche apporte également un guidage sûr et précis, mais surtout un freinage avant aussi efficace que possible. Force et contrôle sont de rigueur, tandis que l’ABS n'intervient que de manière pertinente. Certes, on ressent quelques soubresauts caractéristiques de l'arrêt/reprise du freinage lorsqu'on le déclenche brutalement, mais il devient rapidement possible de lever volontairement la roue arrière et de bénéficier d'une puissance insoupçonnée. Encore une fois, la R3 se révèle bien dimensionnée et sans faille pour les plus aguerris.

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Essai Yamaha YZF R3 mod. 2019

Départ « canon » au feu, le moteur s’emballe et part comme une flèche. Tout juste si la roue avant ne se lève pas. Elle s’allège en tout cas. Un peu. Mais ce qui compte, encore une fois, c’est l’évocation, ce que l’on ressent. 13 000 tr/min plus tard, on est aux alentours de… 60 km/h compteur, le tout avec la banane et un mixer dans le casque (oui, ça mouline !). Parfait. La seconde enchaîne. Moins de 90 km/h au rupteur ? Pas grave, nous sommes déjà en mesure de nous insérer sur l’autoroute, ou d’entrer en furie dans une courbe ouverte et dégagée avec la même aisance, pour en sortir à fond de 3 et près de 120 km/h. La 4 emmène bien au-delà des limitations usuelles. Elle affiche volontiers un 160 compteurs, et plus si affinités, tandis que la 5 prend le relais. Ça clignote sur l’instrumentation. Déjà ? Bon sang, qu’elle prend facilement ses tours, cette R3 ! Et des détours aussi. Sur circuit, au bout du bout de la poignée d’accélération et du 6ème rapport, il est paraît-il possible de dépasser les 190 km/h en pointe, bien derrière la bulle et avec un peu d’élan. Quelle vivacité et quel caractère, pour un si petit moulin. D’autant plus qu’il n’a rien de linéaire.

Essai Yamaha YZF R3 mod. 2019

Dès 4 000 tr/min, on le sent pousser et foncer avec bienveillance et force vers la zone des 7 000 tr/min. Là, il commence à changer de sonorité et à renforcer sa poussée. En 6ème, on serait alors aux environs de 130/140 km/h. Mais son éveil invite à la curiosité, d’autant plus que la partie cycle suit sans aucun problème. Prendre les courbes se fait sans y penser, si l'on vise juste, tandis que l’on rentre et sort de plus en plus fort dans celles-ci ou dans n’importe quel rond-point, pourvu qu’il soit propre. On serre les jambes sur le réservoir. Tout simplement. Stable, précise et légère, la R3 repousse les limites de jour en jour, à mesure que l’on prend confiance dans les suspensions, toujours un peu raides, surtout à l’arrière. Dans un virage fripé, on pourra même sentir l’arrière dériver plus que voulu. Il fallait bien lui trouver des limites, là où la raison n’en trouve pas réellement.
J'ai 20 ans, oui. De permis. Et alors ? 

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