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Après s'être faits littéralement assommés à Assen, les tenants du quatre cylindres se présentent à Monza avec la ferme intention de prendre leur revanche sur cette satanée 1098F08 Xerox qui leur tourne autour depuis le début de la saison.

Des difficultés de réglages et de malheureuses circonstances de course n'ont pas permis aux frères Foray de donner toute la mesure de leur talent ce week end, à Assen.

Sans rancune ! Avant de s'expliquer, de nouveau, sur la piste, Carlos Checa et Max Neukirchner se sont expliqués en conférence de presse sur l'incident qui les a opposés lors du dernier rendez vous de Valence.

Une seconde place au Mans, à l'issue des 24 h, beaucoup s'en satisferaient. Mais dans le cas de Matthieu, cette deuxième place a comme un goût de cendre. D'abord parce que cela fait la quatrième fois que ça lui arrive et que les circonstances qui l'ont amené à cette marche du podium lui rappellent amèrement de cuisants souvenirs.

A l'image de son illustre aîné, Alexandre Lagrive n'a pas connu, la réussite voulue lors des dernières 24 h du Mans, mais il a néanmoins sauvé l'essentiel avec ses équipiers, en préservant ses chances pour la suite du championnat d'Endurance.

Ils ont remporté celle du trentenaire et ont signé la septième victoire du SERT dans la Sarthe. Des troupes menées de main de maître par un Dominique Meliand qui a déjà connu l'ivresse de la victoire au Mans en 1982, 1997, 2002, 2003, 2004, 2007 et, donc, 2008.

Si ce n'est pas un carton, ça y ressemble quand même beaucoup. Le grand chelem aurait néanmoins été acquis si la machine du Junior team n'avait pas connu d'abord des soucis d'embrayage en début de course puis, tout à son effort pour rattraper le temps perdu, une chute au milieu de la nuit.

Ainsi que l'inoxydable Vincent vous l'a relaté ICI, c'est à la seizième heure que s'est déroulé le tournant de ces 24 h 2008. La faute à une chute de la Suzuki n°1, alors solidement installée en tête. A son guidon, Da Costa s'est ainsi accroché avec la moto n°92 pour des raisons aussi obscures que la nuit, mais que l'on attribue, dans un premier temps, à l'arrivée de la pluie, à 03H30.

C'était pourtant bien parti et après être passé au travers des nombreuses embûches de la première partie de la course, la Suzuki n°1 du SERT entrait, sereine, dans la nuit du Mans aux commandes de cette trentième édition des 24 h.

Attention, un Lagrive peut en cacher un autre. Car ce n'est pas seulement un drôle d'oiseau prénommé Matthieu que compte sur ses grilles de départ le monde de la moto, mais bien un véritable nid qui, au regard du caractère turbulent de ses occupants n'a définitivement rien de douillé.