2. Harley Davidson Pan America Special VS Honda Africa Twin Adventure Sports - Sur la route : question moteur

Si ces deux machines présentent de nombreux points communs, le ressenti n’a absolument rien à voir.

Visuellement, la Pan America paraît longue et fine et l’Africa Twin, plus massive. Pourtant, les deux motos sont étroites à l’entre jambe et plutôt lourdes à relever de béquille latérale (incroyablement mal positionnée sur la moto US).

Les guidons larges et hauts permettent de conserver le buste droit mais l’avantage va à la japonaise car le cintre est plus proche du pilote. L’asiatique gagne aussi le point de la position des jambes : la distance selle / repose pieds de l’américaine est réduite, les jambes sont beaucoup trop pliées pour un trail.

De plus, la jambe gauche entre parfois en contact avec les bobines d’allumage proéminentes positionnées à gauche. Mais globalement, la position de conduite sur les deux motos permet d’envisager les longues étapes en toute confiance.

Sur autoroute, le pare-brise large de la Harley protège efficacement le buste mais il laisse la tête exposée. Sur Honda, le pare-brise plus fin mais plus haut soustrait le casque au flux d’air mais expose les épaules, aussi, les jambes sont-elles mieux protégées par le large réservoir.

Les deux moteurs distillent des vibrations mais celles diffusées par le moteur américain semblent moins filtrées, notamment vers 4 500 trs/mn, soit 130 km/h en sixième : la Pan America est ainsi moins agréable sur autoroute.

Nous voici sur petites routes. Le moteur américain, surpuissant, surclasse le bloc japonais mais les 150 ch s’obtiennent haut dans les tours et le twin unicam Honda ne démérite pas sous 7 000 trs/mn. Le 1250 Harley Davidson a bien du mal à cacher ses gênes de moteur routier sportif, il ne surclasse pas franchement le 1084 Honda. Aussi, la boîte américaine est dure. Le shifter up/down en option n’est pas franchement agréable, les coupures sont trop souvent longues. Pour la partie cycle, en mode sport avec réponse moteur sport et suspension sport, la Harley est plus rigoureuse que la Honda, mais cette dernière est plus agile grâce à ses pneumatiques avant et arrière plus étroits, et l’absence d’amortisseur de direction.

Le freinage surpuissant de l’américaine est plus efficace mais celui de la Honda autorise quand même un usage sportif. Au final, la grande agilité de l’Africa Twin et son couple disponible plus tôt rendent cette machine plus agréable dans les lacets de montagne.

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En chemin, les deux motos permettent de rouler debout dans de bonnes conditions. Elles disposent toutes les deux de modes électroniques capables de les adapter à l’off road. Mais la partie cycle de la Honda avec ses jantes tubeless rayonnées d’origine, en 21’’ à l’avant, ses pneumatiques étroits et ses débattements de suspension élevés offrent une nette supériorité.

Sur la durée d’un road trip, l’Africa Twin remporte le match : nous avions été séduits par la selle molle et les suspensions souples en mode route de la Pan America mais la selle plus ferme de la japonaise offre un meilleur maintien sur la durée, les jambes sont dépliées et le guidon rapproché du pilote redresse le buste. Et s’il y a du chemin au programme, l’Africa survole les débats.

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Sur la Honda, le passager est assis bas et ne voit pas autre chose que le dos du pilote. Aussi, son bout de selle est étroit et ferme, les poignées de maintien sont trop proches trop proches et les repose-pieds transmettent les vibrations. Avec une selle plus confortable, de belles poignées de maintien et une assise globalement plus haute, la Pan America est plus agréable sur ce point.