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Interview : Paul Duparc, coordonnateur de l'endurance à la FIM

Dans Moto / Sport

Vincent Demeslay

Interview : Paul Duparc, coordonnateur de l'endurance à la FIM

Lors des derniers 24 H du Mans, Caradisiac Moto a rencontré Paul Duparc, coordonnateur de l'endurance, du Superbike, du MotoGP et du side-car au sein de la FIM. A quelques jours de la seconde course comptant pour le championnat du monde d'endurance, il nous explique en quelques mots sa mission et plus particulièrement son rôle pour l'endurance mondiale.


Bonjour Paul, pouvez-vous nous expliquer en quoi consiste votre travail de coordonnateur ?


Il est très complet. Il consiste à travailler sur les réglementations, les autorisations de circuits, tout ce qui touche à la sécurité et à l'administratif. La seule chose qui ne nous appartient pas, c'est la promotion commerciale des épreuves, puisque l'on fait appel à des promoteurs.


Il n'y a que pour l'endurance où l'on n'a pas de promoteur. Ainsi, c'est nous qui gérons cet aspect commercial pour autant que l'on puisse le faire avec des moyens plus limités que ceux dont disposent nos autres promoteurs.


Est-ce vous qui établissez les calendriers chaque année ?

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Non, ce sont les promoteurs qui les établissent pour les épreuves les plus médiatiques (MotoGP et Superbike). Ils entrent en négociation avec des promoteurs locaux pour voir si commercialement l'organisation d'une course présente un intérêt. Nous établissons ensuite le calendrier Endurance. Enfin d'un point de vue technique et sécurité, c'est la FIM qui gère ses aspects là. Ainsi, nous avons un inspecteur de circuit permanent qui audit les circuits par rapport aux bordures, aux zones de dégagements ou encore aux rayons des virages.


Du coup, vous êtes plus spécialisé sur l'endurance ?


Effectivement, comme nous n'avons plus de promoteur, je me focalise sur l'endurance (au détriment des autres disciplines). Nous concevons le calendrier, nous entrons en négociation avec les organisateurs locaux pour présenter un nombre de circuit intéressant afin d'attirer et réunir le plus grand nombre de teams possible. Nous essayons de négocier des budgets, des contrats, des sponsors afin de redistribuer des aides aux teams sous forme financière afin de les aider à devenir team permanent. C'est un engagement financier important pour eux donc nous essayons de les aider à passer le cap.


Interview : Paul Duparc, coordonnateur de l'endurance à la FIM

Est-ce un objectif à plus ou moins court terme d'avoir un promoteur pour l'endurance, où préférez vous garder ce rôle ?


La promotion commerciale d'un Championnat du Monde est quelque chose de nouveau pour la FIM car ce n'était pas sa vocation. Sa mission principale reste la promotion du sport moto et de la pratique moto. Il faut vivre avec son temps et concevoir que le sport moto est aussi une affaire commerciale.


Cette année, médiatiquement, vous travailler beaucoup sur l'endurance. Est-ce un dispositif qui va encore monter en puissance ?


Oui oui car l'année dernière, nous avons embauché un Directeur Commercial, Mr Olivier Godallier. C'est quelqu'un qui a été agent de nombreux joueurs dans les sports collectifs et individuels (l'équipe de France de football 98, de Michaël Schumacher, Jean Alési, etc …. Il a été Directeur commercial de la FIBA (Fédération Internationale de Basket). Il a une grosse expérience et met toute son énergie pour développer les disciplines qui n'ont pas de promoteur à la FIM (l'Endurance et le trial). Nous sommes donc en train de travailler sur un nouveau plan marketing et média.


Interview : Paul Duparc, coordonnateur de l'endurance à la FIM

Concrètement, cela se traduit comment ?


La FIM a par exemple un nouveau site internet plus complet et plus attrayant. De notre côté, nous avons essayé de trouver de nouvelles sources de revenus pour pouvoir les redistribuer car nous ne sommes qu'une fédération qui ne fait pas de bénéfices et qui donc redistribue ses résultats. Le but est d'avoir plus de moyens pour aider plus de team et promouvoir cette discipline.


Quand vous dites aider les teams, en quoi cela consiste t-il ?


C'est une aide logistique et financière. Il y a des aides financières que nous avons trouvées avec les organisateurs locaux. C'est à dire qu'à chaque fois que les teams se déplacent, ils touchent des primes de participations, de classement et de déplacement. Pour les déplacements outre mer, les équipes sont également logées et nourries.


Les teams qui ont roulé au 24 H du Mans ont tous reçu une prime ?


Uniquement les teams permanents. Il y a différentes aides. Tout d'abord une prime de résultat qui est grandissante en fonction des résultats obtenus. Ensuite, tous les teams permanents reçoivent une prime de déplacement identique pour tous. Et puis il y a une dernière prime qui est définie en fonction des résultats de l'année précédente. Ainsi on a des primes qui varient entre 1000 et 3900 € par déplacement. Ce n'est pas une grosse prime mais cela aide bien les équipes tout de même.


La dernière édition des 24 H a vu son plateau plutôt réduit. Est-ce une inquiétude pour vous ?


Nous essayons toujours de trouver des solutions pour que cela coûte moins d'argent effectivement. D'un autre côté, on a créé une superpôle dans le but de promouvoir cette discipline et il est évident que cela engendre un coût supplémentaire. Maintenant, il faut savoir ce que l'on veut faire. Là on investi dans cette nouvelle séance pour rendre l'endurance un peu plus sexy. C'est un sport qui a vraiment besoin aussi qu'on le secoue un peu, qu'on montre qu'il peut avoir un très bon niveau, et qu'il peut avoir un autre visage. Actuellement, l'endurance donne un peu l'image d'un sport pour les passionnés. Une superpôle permettrait de la redynamiser et de la rendre peut être plus attractive pour d'autres spectateurs qui sont moins avertis. Mais si cela devait coûter trop cher par rapport aux retombées, on l'arrêtera. Il faut essayer pour savoir et avoir un peu de recul.


Interview : Paul Duparc, coordonnateur de l'endurance à la FIM

De nombreux teams trouvent qu'effectivement, la superpôle n'est pas représentative de ce qu'est l'endurance. Qu'en pensez-vous ?


Encore une fois l'année dernière, quand on a décidé de mettre en place cette superpôle, c'est une demande qui provenait des teams. Il y a toujours des pour et des contre mais on l'a fait avec l'approbation de plus de la majorité des teams. Donc quand on l'a mise en place on ne savait pas qu'il y aurait une crise et personne n'y échappe. Maintenant, nous n'avons pas pu diffuser la superpôle du Mans mais les prochaines (Allemagne et Espagne) le seront toute en intégralité. Il y aura ainsi un focus sur la moto, sur le pilote et les sponsors. Alors effectivement il y a un coût pour le team qui y participe mais il y a un retour pour pouvoir démarcher des sponsors.


Il est vrai qu'au Mans c'était plus difficile d'entrer en superpôle car le niveau était très élevé. Mais sur les autres épreuves, une grosse majorité des teams permanents seront présents en superpôle et seront télévisés, il faut l'avoir à l'esprit.


Outre le développement télévisé, qu'en est t-il de la presse ?


Toujours concernant la télévision, Al Jazeera diffusera toutes les courses dans les pays arabes. Côté presse, nous utilisons les services d'une pigiste spécialisée en Endurance qui coordonne tout cela. Et puis la presse est partenaire de nombreuses épreuves. L'endurance n'est pas qu'un sport franco français, il a une dimension internationale que nous cherchons à développer.


Interview : Paul Duparc, coordonnateur de l'endurance à la FIM

Un dernier mot pour promouvoir l'endurance auprès des lecteurs de Caradisiac ?


A vous d'abord d'être présent et de nous aider à relayer la passion de l'Endurance. C'est une discipline qui gagne à être connue. Savez vous qu'avec des machines « de série », censées tenir 24H et beaucoup plus lourdes que des prototypes, nos meilleurs représentants se qualifieraient en MotoGP et seraient loin d'être ridicules ?


Merci beaucoup Paul et bonne continuation dans le développement de l'endurance.


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