C'est donc de la deuxième ligne que partira Randy De Puniet demain pour un Grand Prix d'Allemagne au temps incertain. La qualification, elle, a été bien arrosée, poussant les pilotes à la faute, ce dont a été victime le Français qui s'est néanmoins inscrit sur la sixième place de la grille de départ.
Il essaie depuis au moins trois ans de rentrer en Moto GP et jusque là, son entreprise s'est révélée infructueuse. La faute à des motos indisponibles chez des constructeurs qui refusent de s'engager plus avant dans une catégorie qu'il est déjà difficile de défendre devant des conseils d'administration d'autant plus susceptibles qu'ils ont une crise économique à gérer.
Il croyait bien avoir fait le plus difficile Jorge Lorenzo, soit signer le meilleur chrono à sept minutes de la fin d'une séance qualificative battue par la pluie quand, à quelques secondes du drapeau à damiers, Valentino Rossi lui a volé la vedette, en descendant qui plus est sous la barre des 1'33, le seul à en avoir été capable de tout le plateau Moto GP bien rincé.
La dernière libre du Moto GP s'est déroulée sur le sec et Jorge Lorenzo en a profité pour balayer tous les nuages noirs qui s'étaient amoncelés au-dessus de sa tête lors d'une première libre disputée sous un ciel pas moins chargé. L'Espagnol a claqué un joli chrono et pris la tête des opérations en étant le seul à tourner en dessous des 1'22.
Voilà une affiche dénichée par les fins limiers de GPone et qui peut en dire long sur l'ambiance électrique qui règne actuellement dans le paddock du Moto GP. La crise rend morose, fait fermer certaines écuries alors que d'autres se grattent la tête pour assurer des lendemains qui seront encore loin de chanter.
Il s'en était pris une bonne à Laguna Seca, lors de la dernière libre, pour mieux s'amocher le côté gauche de son corps. Deux semaines plus tard, sur le Sachsenring, il a remis ça au cours de la toute première séance disputée sur une piste détrempée. Pour retomber sur le même côté après avoir été projeté en l'air.
Il est supposé être plus docile et il a été fait pour distiller sa puissance avec plus de civilité. De fait, les conditions de piste qu'a offert le Sachsenring lors de la première séance d'essai du Grand Prix d'Allemagne, soit une piste à l'adhérence précaire, auraient pu être un révélateur fort sur le niveau de ce nouveau bouilleur amené par Honda pour ses pilotes HRC.
Un Lorenzo bougon et chiffonné, un Stoner affaibli qui espère en la pluie, finalement, c'est bien Valentino Rossi qui, des trois protagonistes pour le titre 2009, était le plus serein à l'issue de la première journée au Sachsenring.
Casey Stoner a donc retrouvé le haut de la feuille des temps, mais ce n'est pas pour autant qu'il est rassuré sur la suite des événements. La faute, toujours, à cette santé fragile et à ces maux dont l'origine est encore mystérieuse.
C'est un Lorenzo un tantinet agacé qui a remisé sa Yamaha à la fin d'une première séance d'essai du Grand Prix d'Allemagne disputée sur une piste séchante. Pas de quoi se lâcher dans ces conditions si propices à la faute, surtout lorsqu'on relève de blessures et que l'on n'est pas encore au mieux de sa forme.
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