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Au ISDE au Portugal, nous avons quitté les Français en tête du Word Trophy, second en Junior Trophy et les filles en tête aussi. Cinquième journée ce matin, les consignes de Frédéric Weill sont claires, ne pas aller à la faute pour tout perdre. Mais avec 4 minutes d'avance sur des Italiens survoltés hier, il faut quand même rouler.

L'histoire entre Phillip Island et Mike Di Meglio n'est plus loin de tourner à la romance. En effet, sur le tracé qui l'avait vu ceindre sa couronne mondiale en GP125 l'an passé, le Gaulois a poursuivi ses bonnes relations australiennes en s'affirmant parmi les quatre premiers lors de la séance libre, un classement qui lui permet de revêtir le maillot de leader de la huppée structure Aspar.

Décidément, les affectés à la décoration des heaumes ne chôment pas en ce moment chez Nolan. Après les dessins spéciaux livrés à Jorge Lorenzo, dont le dernier à Estoril sur le thème de la conquête de la lune qui a remis son bénéficiaire sur orbite au championnat, voici venu le tour de Casey Stoner, qui, à domicile, ne pouvait pas se présenter avec un X 802 de dotation.

Après s'être fait piquer sa place au sein du team Honda Ten Kate par un Max Neukirchner banni par Suzuki Alstare, on ne donnait pas cher de la peau du vétéran Carlos Checa dans le paddock du mondial Superbike. Tout au plus espérait-on pour lui un poste d'essayeur pour Ducati en Moto GP, ce qui n'aurait pas été si mal pour une pré-retraite.

Sa chute lors de la première libre du Grand Prix d'Australie lui aura finalement suffisamment endommagé le bras pour l'empêcher de continuer sa démonstration sur la piste de Phillip Island.

C'est sans doute le pilote le plus décrié de la grille de départ du Moto GP, surtout depuis sa bévue au lancement de la course de Misano où il s'est offert une belle figure au détriment d'Edwards et de Hayden.

Le sort de Toni Elias semble être scellé. L'Espagnol qui sait avoir perdu son guidon chez Gresini depuis les engagements simultanés par le team transalpin de Simoncelli et de Melandri sait aussi que sa place en 2010 ne sera pas en Moto GP.

C'est à croire que seul Valentino Rossi a trouvé la recette pour domestiquer son train arrière sur un tracé de Phillip Island qui n'a pas encore été suffisamment « gommé » pour offrir à ses pilotes la plénitude que son dessin autorise.

Souvent l'oublié de la bande des quatre qui domine la catégorie Moto GP, Dani Pedrosa est peut être aussi le plus besogneux d'un quatuor à l'aura flamboyante. Lors de cette entame du Grand Prix d'Australie, Dani Pedrosa n'a pas fait mentir cette réputation en œuvrant avec abnégation sur la gamme Bridgestone afin de trouver le meilleur compromis.

Pour ses 24 bougies qu'il souffle aujourd'hui, Casey Stoner joue les tristes sires. Allumer la mèche de son Grand Prix national en signant le meilleur chrono de la première libre aurait été pour lui la cerise sur son gâteau d'anniversaire mais au lieu de ça, il doit se contenter d'un deuxième chrono derrière Valentino Rossi.