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2. Peugeot 500cc M2 1926.

Peugeot 350cc M2 1926.

Après Ernest Henry (de 1911 à 1915) et Marcel Grémillon (de 1919 à 1922), un nouvel ingénieur prend la tête du Service des Courses chez Peugeot. C'est Lessman Antonesco, un roumain diplomé des Arts et Métiers de Bucarest qui est maintenant aux commandes.


A peine arrivé, il étudie les précédentes réalisations d'Henry et de Grémillon, et décide de concevoir un nouveau moteur tout en gardant ce qui lui semble intéressant sur les anciens. Différents plans datés de mai 1922, décembre 1922 et janvier 1923 nous indiquent que l'homme hésite pour le nombre de soupapes et d'arbre à cames.


Peugeot 350cc M2 1926.


Au final, un simple arbre à came en tête commandant deux soupapes par cylindre sera la solution retenue (plan de décembre 1922). Le bloc moteur bicylindre à trois vitesses, les cotes d'alésage par course (62 X 82), le graissage sous pression, le volant extérieur à gauche, la transmission primaire à droite et secondaire à gauche sont conservés. Par contre, exit la commande des arbres à cames par cascade de pignons, notre ingénieur opte pour un arbre vertical et deux couples de pignons coniques.

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Durant la saison 1923, cette moto démontra son indiscutable supériorité. Le 10 mai, lors du grand prix de Lyon qui se courait sur le circuit de St André de Corcy, un déluge de pluie glaciale attend les pilotes. L'état de la route (difficilement imaginable de nos jours) n'empêchera pas Gillard de couvrir les 300 kilomètres de l'épreuve en 3h 9'27'', soit une moyenne de 95,012 km/h. Il se permettra même le luxe de battre le record du tour à plus de 100 km/h de moyenne. Toute la saison sera à l'image de cette première course. Malheureusement, l'année suivant, la concurrence a réagi.


Peugeot 350cc M2 1926.


La saison sera beaucoup moins rose malgré quelques coups d'éclat.


Le 6 juillet, lors de la journée des Records à Arpajon, on inaugure le chronométrage au 100ème de seconde. Péan, au guidon d'une M2 légèrement réalésée, est inscrit en catégorie 750cm3. Il battra deux records mondiaux : le kilomètre lancé (21''76/100 soit 165,441 km/h de moyenne) et le mile lancé (35''4/10ème soit 165,340 km/h de moyenne).


Quant au Grand Prix de France, il se court pour l'inauguration du Circuit de Montlhéry début octobre. Richard et Péan termine respectivement premier et deuxième de cette épreuve.


On le voit bien, les Peugeot restent malgré tout performantes. Alors, me direz vous, pourquoi ne gagnent elles plus aussi facilement ? Dans le livre co-écrit par Bernard Salvat et Didier Ganneau, « Motos Peugeot 1898-1998 100 ans d'histoire » (qui m'a bien aidé pour rédiger cet article), on trouve quelques explications.


Tout d'abord, les « pilotes usine » chez Peugeot étaient en fait des ouvriers maison qui travaillaient la semaine et couraient le week-end. Les concurrents principalement étrangers, eux s'entrainaient lorsqu'ils n'étaient pas en compétition.


De plus, la M2 n'avait pas de frein avant (sauf à partir de 1925), et les quelques fois où il était installé, les pilotes, peu habitués, perdaient toute l'avance qu'ils avaient pris en ligne droite dès les premiers freinages.


1925 et 1926 ne verront que peu d'évolution de la M2. Le Service des Courses fermera ses portes fin 1926 lors de la séparation des Cycles Peugeot et des Automobiles Peugeot.


Le modèle présenté au salon Rétromobile 2010 a été reconstruit par Jean Nougier à partir d'un moteur retrouvé incomplet à Nice. Il a usiné les pièces manquantes et la partie cycle provient d'une P104.


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