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Retour sur la Britten V1000

Dans Moto / Sport

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Retour sur la Britten V1000

Et oui aujourd'hui c'est une machine, un concept même passé dans le domaine de la compétition, qui est le sujet de notre dernier Retour sur .... Il s'agit de la Britten V1000 que l'on doit à un certain John Britten. Mais avant de revenir sur cette bécane d'exception, petite introduction sur le personnage dans la tête duquel est né ce surprenant deux-roues.


John Britten est né le 1er août 1950 à Christchurch en Nouvelle-Zélande, comme quoi il n'y a pas que des joueurs de rugby promis à faire carrière dans les All Blacks qui voient le jour dans cette collection d'îles au sud-ouest de l'océan Pacifique. Assez jeune il se passionne pour la mécanique, et pas de ballon ovale ! Il bricole des kart et à 13 ans il découvre dans un fossé une Indian Scout, rappelez-vous la base de la moto dans viel homme venu d'Australie pour conquérir des records de vitesse sur un lac salé. Il la répare et c'est peut être la révélation, le petit John vivra les mains dans la mécanique des deux roues.


Retour sur la Britten V1000


Il suit des études de génie mécanique aux États-Unis, puis voyage à travers l'Europe, et enfin retourne en Nouvelle-Zélande afin de reprendre l'entreprise familiale de BTP. La satisfaction d'avoir redressé la situation de sa boîte ne lui suffit peut-être pas et il reste passionné par la compétition moto.

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Les années passent, les expériences s'accumulent et en 1986, John débute dans un championnat de Nouvelle-Zélande sur une Ducati Darmah. Mais encore une fois il n'est pas pleinement satisfait dans son activité et en l'occurrence par les performances de sa machine. John Britten ajoute donc un carénage plus aérodynamique. Plus tard, il remplace complètement le moteur, allant jusqu'à créer sa propre machine, la V1000. La V1000 se constitue un palmarès impressionnant au fil des courses, dans le monde entier. En 1992, il créé la Britten Motorcycle Company, qui initialement était localisé dans son garage / atelier à son domicile et a par la suite a été transférée dans des locaux plus industriels qui sont les siens encore maintenant.


John Britten décède victime d'un cancer le 5 septembre 1995 et son entreprise reste administrée par ses proches. Le projet de monocylindre 600 cm3, qui lui tenait particulièrement à cœur est poursuivi mais ne verra jamais le jour.


Retour sur la Britten V1000


Les prémices de la V1000 se sont appelés Aero-D-Zero, premier prototype conçu en 1986 basé sur la Ducati Darmah sur laquelle John Britten installe un carénage plus aérodynamique. Un second modèle, l'Aero-D-One, voit le jour en 1987. C'est une amélioration de l'Aero-D-Zero pour lequel le carénage a été remplacé par une version monocoque en carbone kevlar. Par ailleurs, le moteur Ducati est également remplacé par un bicylindre en V ouvert à 60°, refroidi par air, avec des culasses à double arbre à came et quatre soupapes.


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C'est à 120 ch. pour 9 000 tr/min qu'est propulsé ce second prototype de 999 cm³ par un moteur créé en partenariat avec la société Denco, freins Brembo, fourche inversée et mono amortisseur White Power.


Mais le technicien autodidacte génial et infernal perfectionniste veut une plus. Plus innovante, plus performante et surtout motorisée par un bloc maison. La V1000 reprend l'architecture du moteur de l'Aero-D-One avec une modification d'alésage, mais le reste est modifié. Ainsi il conçoit un système de train avant sans fourche, il développe un système à double triangulation en carbone et aluminium, un châssis minimaliste et une carrosserie en carbone. Le bras oscillant en carbone est fixé sur le moteur et un système de biellette actionne le mono amortisseur placé devant le moteur.


Au final, c'est une sportive de 160 ch. pour 145 kg soit des performances hors norme il y a dix ans et encore impressionnantes aujourd'hui pour cette moto au moteur donné pour 55kg, son cadre d'à peine plus 4 kg.


La moto terminée, John se lance dans la compétition avec pour commencer la course de l'Ours, un équivalent du Tourist Trophy en Nouvelle Zélande puis en Superbike.


Il y remporte la victoire au nez et à la barbe de ses petits camarades qui n'avaient pas vu venir la future championne sûr de leur supériorité au guidon des meilleurs japonaises et italiennes du moment, et c'est le début de l'aventure Britten à travers le monde.


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D'autres Britten V1000 sont construites. Pour l'Europe, Roberto Crepaldi, fondateur du team CR&S prend en charge la marque Britten. La moto se voit engagée en Sound of Thunder, Superbike, Tourist Trophy... Les succès et records s'accumulent, plus d'une cinquantaine de victoires dans les championnats Battle Of The Twins, Sound Of Thunder ou Bears, sur les plus prestigieux circuits du monde comme Daytona, Assen, Brands Hatch ou Phillip Island, il faut compter également 4 records du monde établis en 1994 avec le mile départ lancé (1609m) à la moyenne de 302,705km/h ou le 1/4 de mile (402m) départ arrêté abattu en 10"76.


Mais le cancer de John Britten rattrape l'homme dans sa course folle. Et après le décès du créateur certaines Britten V1000 continuent à courir jusqu'en 1999 à Daytona mais ce n'est plus la même chose, l'esprit du génie est parti.


Retour sur la Britten V1000


Seuls 10 modèles de Britten V1000 ont été produits :


  • La numéro 1 appartient aux sociétés Cardinal Network et Britten Motorcycle Company. Elle est équipée, et ce doit être la seule, du moteur de 1108 cm³.
  • La numéro 2 appartient au musée de Nouvelle-Zélande, Te Papa.
  • La numéro 3 appartient à un italien, Roberto Crepaldi, propriétaire de l'usine Café Racers & Superbikes (CR&S).
  • La numéro 4 appartient à un américain, Jim Hunter. Il l'a prêtée pour l'exposition itinérante The Art of the Motorcycle.
  • La numéro 5 appartient à un américain, Mark Stewart.
  • La numéro 6 appartient au néo-zélandais, Kevin Grant, propriétaire de l'entreprise de matériel d'irrigation Water Dynamics.
  • La numéro 7 appartient à George Barber, et est exposée dans son musée, le Barber Vintage Motorcycle Museum de Birmingham.
  • La numéro 8 appartient à un californien, Michael Canepa.
  • La numéro 9 appartient à un sud-africain, Gary Turner, mais reste stationnée au Pays-Bas.
  • La numéro 10 appartient à un américain, Michael Iannuccilli.

La Britten était une moto en avance sur son temps, et il ne serait pas impossible qu'elle soit encore aujourd'hui capable de gagner en Superbike. Elle n'a eu malheureusement qu'une courte carrière, 5 ans et n'est que très peu connue du grand public même si un motard qui se respecte a croisé un jour l'image de cette étrange machine venue des antipodes et qui mérite tout les honneurs.


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Source : Britten Motorcycle Company


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