Sécurité routière : proposition de loi pour les motards

Pas plus tard que la semaine dernière, la FFMC nous faisait part du soutien du député de l'Eure Jean-Pierre Nicolas envers les motards en soumettant à l'assemblée Nationale une proposition de loi visant à améliorer leur sécurité. Mais concrètement, quelles sont ses propositions ? Il s'exprime : « Je voulais déposer une proposition de loi qui ne soit pas quelque chose de répressif mais qui soit positive et qui permette d'améliorer les chances de survie des motards ». Petit tour d'horizon…

Cette nouvelle proposition se compose de 5 articles. C'est d'ailleurs surprenant qu'il reprenne des revendications de la FFMC presque 10 ans après. Comme le passage de la TVA à 5,5% pour les équipements et accessoires de protection pour la pratique du deux-roues. Un moyen pour ceux qui n'ont pas de gros budget d'acquérir entre autres des matériels de qualité (ou d'en acheter tout court). Le député souhaiterait également mettre l'accent sur la formation dès le plus jeune âge et augmenter le nombre d'heures en classe de 5ème pour obtenir le brevet de sécurité routière (celui qui permettra à un jeune de conduire un 50 cm3).

Il ajoute : « Après avoir discuté avec des motards, j'en suis venu à proposer de supprimer l'épreuve chronométrée du permis de conduire car elle incite à une conduite à risques » (un peu bizarre je l'avoue car cela permet de faire face à une situation d'urgence à une certaine vitesse).

Dans un autre cadre, Jean-Pierre Nicolas propose de revoir le mobilier urbain qui s'avère dangereux pour les deux-roues et soutient la proposition d'une norme européenne pour les glissières de sécurité (le dossier étant dans les starting block à la FEMA).

Mais dans la petite sphère politique, Jean-Pierre Nicolas a affirmé que la proposition de loi aurait déjà une cinquantaine de soutiens de la part de ses homologues. Affaire à suivre donc sous une quinzaine de jours.

Le plus curieux dans l'histoire, c'est que le député de l'Eure n'est pas lui-même motard, Il explique que « Cette proposition est née de ce que je constate dans la circonscription et des entretiens que j'ai pu avoir avec les familles durement éprouvées » et que c'est un problème humain qui le touche.

Les deux-roues aujourd'hui ne représentent que 2% du parc roulant et pourtant ils sont à hauteur de 33% des blessés et 26% des tués.

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