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Voyage sous le signe de la liberté : partie (2/3)

Dans Moto / Loisirs

Jean Paul Lauden

Voyage sous le signe de la liberté : partie (2/3)

...Mémorial de Caen



Je me lève le lendemain à 7H30, pour ne pas être sur la route trop tard. Le petit déjeuner est copieux et je mange avec entrain, tout en étudiant l'itinéraire sur la carte et en papotant avec les rares personnes dans la salle.


Malheureusement en ouvrant les volets, j'ai constaté que le temps était frisquet, et qu'il y avait une légère pluie fine. La moto sera lavée des moustiques de la veille, mais ça ne m'enchante guère de visiter la Suisse Normande sous un tel temps. Je devine que le temps s'améliorera dès midi, et décide donc finalement de visiter le mémorial de Caen dans la matinée.


Ce n'est pas plus mal après tout, ça me donnera plus de temps pour la Suisse Normande l'après-midi, et ça me fera une pause entre le mémorial et les plages du débarquement, pour mieux m'imprégner de ce que j'aurai appris.

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Le temps de faire le plein d'essence et je suis déjà sur la route. Le mémorial ouvre à 9H30, je devrais pouvoir arriver à l'heure d'ouverture. Je ne roule pas trop vite et me cale à un rythme de croisière à peine plus élevé que les limitations de la nationale. Il fait frais et il y a du vent, je ne me sens pas très à l'aise. Mais peu importe, ça me fera d'autant plus apprécier le trajet prévu pour l'après-midi.


Je rentre dans Caen par le Sud, et passe près de 20mn à trouver le mémorial, indiqué par des panneaux qui semblent s'enchaîner sans fin. Si j'avais regardé plus en détail sur Internet, j'aurais pris la rocade Nord pour éviter de traverser la ville. Malgré celà j'arrive pile à l'heure pour l'ouverture du musée, et il y a déjà du monde. Pour la plupart, des anglais et des allemands.


Le musée est très vaste, entouré par un parc où il doit être agréable de pique-niquer le midi. L'entrée est encadrée par une haie de drapeaux, aux couleurs des différents pays impliqués dans la Seconde Guerre.


Voyage sous le signe de la liberté : partie (2/3)


Je ne rentrerai pas dans les détails de ma visite car le but de ce compte-rendu est de vous faire prendre goût au voyage, et pas de vous faire un cours d'Histoire !


Mais ce que je peux dire, c'est que le musée expose les faits comme il faut, sans porter de jugement ni verser dans l'émotion à outrance. Le but est d'en ressortir instruit, et c'est le cas.


La Suisse Normande


Je sors de Caen vers 14H et me dirige vers la forêt de Grimbosq puis le village de Thury Harcourt, la porte d'entrée de la Suisse Normande. Je décide de m'y arrêter pour une pause déjeuner. Il est déjà tard et j'ai faim. En plus le ciel commence juste à se découvrir, donc autant attendre encore un peu.


Je déjeune en plein centre du village, devant l'église, à la brasserie "Le relais de l'Orne". Le service est excellent, les plats très bons, copieux et pas chers. Je me régale de ma salade aux lardons en entrée, tandis que j'appelle quelques personnes pour donner des nouvelles. Je me sens le coeur gai quand je suis en dehors de la capitale et j'aime le partager.


Voyage sous le signe de la liberté : partie (2/3)


Comme pour la route du cidre, la route de la Suisse Normande est indiquée par des panonceaux, mais parfois bien difficile à dénicher.


Je parcours une soixantaine de kilomètres dans cette région verdoyante et vallonnée, traversée par l'Orne et délimitée par les villages de Thury Harcourt, Pontecoulant, Conde sur Noireau, Clécy et St Omer. Cette région est tout bonnement magnifique, je n'en reviens pas ! Je repense aux descriptions que faisait J.R.R Tolkien de la Comté dans le premier tome de son oeuvre "Le seigneur des Anneaux", et je m'imagine étant un hobbit parcourant la région, fumant l'herbe à pipe et cherchant des champignons, m'attendant presque à voir Gandalf arriver à cheval au détour d'un virage ...


C'est ainsi que j'imagine le Paradis !


Voyage sous le signe de la liberté : partie (2/3)


Je m'arrête souvent pour faire des photos, et le blouson et le sac à dos finissent par me donner très chaud. Je décide de m'arrêter pour faire une bonne pause et je trouve un champ d'herbes hautes où je m'allonge, torse nu. Je suis paisible, attentif aux bruits (les oiseaux, les grillons, une tondeuse au loin, une moto qui fait hurler son moteur, ...), et savoure la chaleur dispensée par les rayons du soleil sur ma peau. Je finis par somnoler quelques minutes, et me fais réveiller par le chatouillis des insectes qui ont élu domicile sur moi ! Partout où je regarde, je vois des insectes. Chaque brin d'herbe porte au moins une fourmi. Chaque fleur une abeille, un papillon, ou un insecte dont je ne connais pas l'espèce. La vie est présente et foisonne, comme si elle voulait rattraper le retard imposé par un hiver trop long.


Voyage sous le signe de la liberté : partie (2/3)


J'allume mon lecteur MP3 pour quelques morceaux de musique celtique qui se conjuguent bien avec ce petit séjour.


Je pourrais rester là encore longtemps à m'égarer en pensées dans mon monde de Hobbits, mais je décide de repartir. J'ai bien cuit au soleil et l'appel de la moto est fort.


Je roule, roule, et roule encore. Les routes sont sinueuses et étroites, souvent gravillonnées. Je ne peux donc pas trop prendre de la vitesse, mais c'est tant mieux car je suis d'humeur calme. Je ferme souvent les yeux pour respirer l'air chaud et chargé de senteurs.


Voyage sous le signe de la liberté : partie (2/3)


La route m'emmène dans des endroits plus ombragés, en creux de vallée, pour finir à Clécy. Ce village est magnifique ! Il borde l'Orne et se trouve au pied d'escarpements rocheux de près d'une centaine de mètres de hauteur. Un viaduc, de la verdure à perte de vue, plusieurs campings, des pédalos, des randonneurs, des escaladeurs ... je vous laisse imaginer la carte postale ! Je décide naturellement de m'y arrêter pour prendre un verre. Je commande un Perrier-tranche et deux boules de glace cassis-citron, servis en terrasse bien-sûr. Je ne paierai que 3.50€, une somme ridicule pour le parisien que je suis. Le serveur me dit pourtant que le coin est un des plus chers, à cause de l'emplacement. Ca vous donnerait l'envie d'y vivre, pas vrai ? A moi oui, en tous cas !


Voyage sous le signe de la liberté : partie (2/3)


Mais toute bonne chose a une fin, l'heure tourne et le soleil décline déjà fortement. Il est temps que je finisse de parcourir cette région magnifique puis que je regagne l'hôtel. Je resterai dans la Suisse Normande jusqu'au coucher du soleil vers 21H30. La lumière arbore des couleurs chaudes et la région prend une teinte jaune orangé des plus douce. J'aimerais planter ma tente, faire cuire des pommes de terre avec des saucisses bien grasses, et me coucher tranquillement en lisant un bon livre d'aventures en mangeant des gâteaux. Mais je regarde l'heure et me dit qu'il est vraiment temps de regagner Lisieux. Car demain est encore une journée chargée.


Voyage sous le signe de la liberté : partie (2/3)


Je sors des routes communales et prend la direction des grands villages pour regagner la nationale. A un croisement, je m'arrête pour regarder la carte et suis spectateur d'une violente collision entre un pigeon et une 205 Pigeot. Inutile de dire qui des deux a remporté la victoire de cette joute inégale. Je me souviens du bruit de l'impact, la voiture n'a pas freiné et le pigeon a frénétiquement battu des ailes pour essayer de reprendre son vol, en vain, avant de tomber sur la route. Son aile gauche cassée, il sautille pour regagner le bord de la route en s'aidant de son aile droite valide. Je suis étonné qu'il vive encore étant donné la violence de l'impact. J'estime que la voiture roulait à 70km/h. Le pigeon atteint le bord de la route et un autre pigeon vient le rejoindre, sans doute un compagnon de vol. Roucoulements. Peut-être demande-t-il en langage pigeon si ça va ... Pas la peine de traducteur, le blessé reste à terre tandis que l'autre pigeon ne demande pas son reste et décolle au loin, sans doute après un mot d'adieu. La nature est ainsi faite, les oiseaux se cachent pour mourir dit-on. Et pas seulement les oiseaux.


Je n'aime pas voir un animal souffrir, aussi je me précipite vers le pigeon agonisant pour abréger ses souffrances. Je ne sais pas comment m'y prendre mais suppose qu'il me faudra sûrement lui asséner un coup de pied sec et rapide sur la tête. Mais j'arrive trop tard et son âme de pigeon part déjà vers le ciel. Quel gâchis !


Voyage sous le signe de la liberté : partie (2/3)


Je rejoins la nationale puis Lisieux, un peu fatigué, et réfléchissant sur la cruauté de la Vie et de la Nature. Ce pigeon me fait penser un peu à moi, qui suit également bien fragile sur ma moto face aux voitures et autres dangers de la route. Je sais que mon Paradis de cet après-midi n'est qu'un rêve. Je n'aime pas ces rappels soudains à la réalité.


Je rentre à l'hôtel, et prends plaisir à me déshabiller de mes vêtements crasseux, criblés de moustiques et collés à ma peau par la sueur de l'après-midi. Je règle le réveil à 7H et m'allonge sur le lit, quel plaisir ! Je regarde bêtement un peu la TV avant d'éteindre. Rien d'intéressant évidemment. Je suis crevé et m'endors en prenant juste le temps d'éteindre la TV. Je me réveille le lendemain avec la télécommande dans le bas du dos et les volets ouverts ...


Retrouvez la première partie...


Retrouvez la troisième partie


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