Economie : plus d'argent pour les radars, moins pour les gendarmes

Dès que l'Etat Français a besoin de faire des économies, les coupes budgétaires sont souvent imputées à l'armée et aussi à la gendarmerie. Il y a pour conséquence, un parc auto/moto vieillissant avec plus de frais d'entretien mais aussi une diminution du volume de carburant à utiliser. A contrario, les hautes instances ont décidé d'allouer un budget de 220 millions d'euros (+3% par rapport à 2013) aux radars. Les gendarmes tapent du point sur la table.

Le général Denis Favier, directeur général de la gendarmerie nationale (DGGN), a confié à Libération « la situation difficile » dans laquelle se trouvent les différents corps de la gendarmerie. Cela se retrouve surtout dans le fonctionnement au quotidien des infrastructures et le renouvellement du matériel (hors radar !). Il explique qu'aucune commande de véhicules n'a pu être passée alors que ce sont des outils quotidiens. Les voitures ont une durée de vie donnée entre 150 000 à 200 000 km. Un officier va jusqu'à affirmer qu'ils sont «de plus en plus réduits à gérer la misère» et qu'ils poussent « jusqu'à 300 000 km à condition d'avoir beaucoup d'argent pour l'entretien». Quant au budget essence, il a été diminué de 6% par rapport à l'année dernière (pour une flotte de 30 000).

Le budget global de certaines administrations va jusqu'à -9% au titre de « réserve de précaution ». On peut donc se demander comment ne pas croire au lobbyisme du gouvernement envers ses radars en laissant ceux qui sont censés assurer la protection des citoyens français dans une telle situation ?