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Interview de Gérald Armand, collectionneur d’authentiques motos de course.

Dans Moto / Sport

Jean Jacques Cholot

Interview de Gérald Armand, collectionneur d’authentiques motos de course.

Bonjour Gérald. Comment es-tu venu à collectionner des motos de course ?


J'ai commencé la moto un peu à la « Joe Bar Team » avec toute une bande qui habitait Maison Alfort. C'était l'époque de Choukroun, de Husson et tous ces gars là. Donc tout gamin, nous bricolions sans arrêt nos Testi, nos 125, et c'était à celui qui allait le plus vite. Ensuite, avec Husson, nous étions toujours sur les circuits et moi, je reproduisais cela sur mes motos de route. C'était génial car je côtoyais des gars comme Rougerie, Sheene, Baldé. Et de fil en aiguille, au début des années quatre-vingt, j'ai commencé à vouloir collectionner des motos.


Au début, je faisais un peu tous les marchés d'Europe où je trouvais toute la série des Kawa trois cylindres, des Suzuki GT etc.… et si j'avais continué comme ça, je me serai retrouvé avec plusieurs centaines de motos que je ne pourrai pas entretenir. J'ai eu mes premières motos de course vers 1985. A cette époque là, tout le monde me prenait pour un fou parce que cela ne valait rien et pour eux, c'était de l'argent foutu en l'air. Moi, j'adorais ça donc je me suis constitué ma petite collection personnelle dans mon coin.


Ensuite, il y a eu pas mal de gens qui n'ont pas apprécié que j'ai cette collection et qui sont devenu jaloux. Ce qui fait qu'à la fin des années quatre vingt dix, j'ai arrêté tout ça car j'étais dégouté. Il y a trois quatre ans, avec quelques copains, nous avons décidé de ressortir une dizaine de machines de course sur les trente deux que je possède. Nous avons présenté une douzaine de motos pour une édition de Moto Légende, et ça leur a plu.


Donc, on s'est un peu remis là-dedans et on essaye de refaire un peu toutes les machines que j'ai rassemblé à l'époque. Ce sont principalement des motos d'usine. Aujourd'hui, je ne pourrai même pas m'en payer un seul exemplaire tant ces machines sont devenues hors de prix. Je ne suis qu'un simple salarié (Gérald travaille pour Moto Journal). Notre but, avec quelques copains qui sont bénévoles, c'est de remonter un maximum de machines et de participer à des manifestations de motos classiques.

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Ce ne sont que d'authentiques machines de course ?


Je m'attache à n'avoir aucune réplique. Moi, ce qui m'intéresse, ce sont les authentiques motos de course. C'est pour cela que les organisateurs de ce genre de manifestation m'invitent pour présenter ma collection.


C'est un petit peu le problème aujourd'hui avec l'engouement pour les manifestations d'anciennes, on trouve de pseudo machines de course qui ne sont en fait que des motos de route maquillées…


Oui. Lors des dernières Coupes Moto Légende, sur une dizaine de H1R et H2R, il devait y avoir une vrai H1R, il y avait bien sûr comme on voit partout la fausse HIR de Ravel dont les numéros ont été limés et refrappés dont la personne dit que c'est la vraie moto de Ravel, alors que la vraie, la 90056 avec tout l'historique se trouve chez moi. Ce qui m'ennuie dans tout ça, c'est que les gens essayent d'avoir des motos historiques uniquement dans un but financier. Je préférais l'époque où nous n'étions que quelques uns à collectionner ces machines uniquement par passion et sans intérêts financiers.


Maintenant, en ce qui concerne les répliques, il y a de très belles réalisations mais il ne faut pas dire que c'est la moto de Saarinen ou de Pasolini lorsque ce sont des machines bricolées. Là, sur le programme de Spa, il y a deux Suzuki 750 TR d'annoncée ; je suis allé les voir. En fait, ce sont des 750 GT avec des cadres bricolés et les gens appellent ça des TR, ce qui n'a rien à voir.


Des projets pour l'avenir ?


Continuer à remonter nos motos. Comme je te disais, sur les trente deux machines, nous en avons dix vraiment prêtes à pendre la piste à n'importe quel moment. Le problème, avec les motos d'usine, c'est que l'on ne peut pas racheter les pièces. Il faut absolument tout refaire soi-même à partir de documents, refabriquer des moules en bois, ré-usiner, refaire les étriers, les maîtres-cylindres, les culasses etc. … et cela prend de nombreuses heures. Il nous faudra au moins une dizaine d'années pour faire rouler les motos qu'il me reste à remettre en route.


Tu souhaites rajouter quelque chose ?


J'espère que les organisateurs de manifestations de motos classiques vont continuer à nous inviter et surtout qu'ils sauront faire la différence entre d'authentiques machines de courses et des bitzas soit disant historiques.


OK. Merci Gérald. Bon courage pour la suite de tes projets et à bientôt.


Merci à toi.


Interview de Gérald Armand, collectionneur d’authentiques motos de course.


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