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Interview de Gérard Giraud, secrétaire du Club Français du Cyclo Sport.

Dans Moto / Sport

Jean Jacques Cholot

Interview de Gérard Giraud, secrétaire du Club Français du Cyclo Sport.

Bonjour Gérard. Dis-moi un peu comment tu es venu à te passionner pour les 50cc ?


J'ai commencé par collectionner les motos, puis un jour, j'ai rencontré Bernard Solers-Thèbes, le créateur du club, à Paris lors d'une réunion destinée aux motos anciennes. Il venait d'acheter une épave de Spécial 50 et il cherchait quelqu un pour lui descendre sur Montpellier. Je lui ai dit : « Moi, je travaille à Rambouillers mais j'habite à Nîmes. Si tu veux, aux vacances, je te le descends ». Ensuite, je lui ai donné un Flandria que j'avais à la maison. Par la suite, je me suis mis à ramasser des cyclos, je me suis occupé du bulletin, de manifestations, je suis devenu secrétaire et ainsi de suite. Mais cela fait bientôt quarante ans que je suis dans la moto ancienne ; je suis bon pour la retraite puisque je dois avoir assez d'annuités…


A l'époque, on pouvait trouver des machines intéressantes pour pas grand-chose, quand on ne nous les donnait pas.


Quant au club, il a été créé en 1988 ; au départ, c'était un club du sud de la France qui a évolué pour devenir national. Au mieux de sa forme, il a regroupé plus de deux-cent-vingt membres. Au départ, le but était de préserver le cyclo-sport, et lorsque je suis arrivé au club, j'ai proposé de l'ouvrir aux cyclos utilitaires. Nous participons aux Coupes Moto Légende depuis pas mal de temps puisque nous étions déjà présents à l'époque de Montlhéry. Nous sommes également là pour le Salon Moto Légende, sauf les années où ils nous font des blagues en nous disant qu'il n'y a plus de place ou que l'on s'y prend en retard !!!... Ensuite, nous participons à des salons régionaux, notamment dans le sud de la France. Pour finir, nous éditons un petit bulletin au sein du club tous les trois mois, où l'on reprend des essais et où chacun peut donner des conseils de restauration ou des astuces. Avant, il y avait des petites annonces, mais avec internet, cette rubrique a disparu.


Nous avons un service documentation et nous faisons refabriquer des adhésifs qui n'existent pas dans le commerce. Ils ne sont pas comme à l'origine, en décalcomanie glissante, mais en adhésifs. Cette première technique est réalisable, mais il faut au moins cinq cents exemplaires. Donc pour des petites marques confidentielles, cela ne vaut pas le coup, surtout pour en vendre dix !!!...

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Souvent, on nous demande des refabrications de pièces, mais il y a tellement de modèles différents que c'est difficilement envisageable. Par exemple, sur les Paloma, il manque souvent le couvercle de la boite à outils quand ce n'est pas la boite entière qui est absente. On a fait faire un devis, il fallait compter 90 euros pour le couvercle. Combien de personnes vont mettre cette somme pour un couvercle ? Au pire, s'il ne manque que ça, mais comme c'est rarement le cas…


Nous organisons également un rassemblement annuel depuis vingt ans puisque nous avons démarré en 1993. Cela se passe dans le sud de la France ; nous avons changé plusieurs fois de lieu mais là, cela fait di ans que nous n'avons pas bougé. Au début, nous avions beaucoup de monde puisque nous étions les seuls et puis petit à petit, d'autres s'y sont mis et c'est tant mieux. Le problème, c'est que nous sommes quasiment tous des sexagénaires et que cela durera certainement moins longtemps que les impôts. On a du mal à intéresser les jeunes d'abord parce que ce ne sont pas les machines de leur époque, mais aussi parce qu'ils ont d'autres soucis. Il faut d'abord qu'ils trouvent du boulot, qu'ils se logent et qu'ils puissent trouver de quoi crouter… Alors les motos anciennes en général et les cyclos en particulier, c'est du superflu.


Abordons maintenant le sujet du contrôle technique. Qu'en est-il et quelle est votre position ? (interview réalisée avant que le projet de loi ne soit rangé dans les tiroirs... N.D.R.


Hé bien nous allons attendre d'avoir plus d'informations et nous verrons bien. Nous avons adhéré au groupe qui s'est monté contre cette mesure. Cette année, nous avons refusé de maintenir notre adhésion à la FFVE. Maintenant, nous attendons la suite des évènements pour nous prononcer. Au départ, nous sommes contre, mais nous ne savons pas vraiment à quelle sauce nous allons être mangé. Je pense que le gouvernement français a d'autres chats à fouetter ; cela va être remisé dans un tiroir en attendant d'être ressorti dans quelques temps. Quoi qu'il en soit, il y a un texte dans la constitution française qui dit qu'il n'y a pas de rétroactivité des lois. A partir de là, le texte disait qu'il fallait immatriculer les cyclos à partir du 1er juillet 2004. De mon point de vue, avant 2004, il fallait tout oublier. Que l'on soit en règle pour circuler sur la voie publique, c'est normal, mais nous allons rencontrer de nombreux problèmes quant à la datation de certaines machines. D'abord à cause des petits constructeurs dont les feuilles des mines ont disparu, et aussi pour les vélos équipés d'un moteur auxiliaire où on acheté un kit avec un moteur et un réservoir et on montait ça sur n'importe quel vélo sans feuille des mines.


Le seul avantage est la manne financière que cela représente car les contrôleurs techniques vont gagner de l'argent et cela va générer de la TVA, donc direct dans les caisses de l'état.


Est-ce que cela ne risque pas d'entrainer la disparition de certaines collections ?


Là, je ne pense pas. Personnellement, j'en ai 75 et par expérience, la majorité des gens qui ont beaucoup de cyclos ne s'en servent pas ou très peu.


Donc tu ne les passeras pas au contrôle ?


Non. Si un jour je veux en sortir un, je le passerai au contrôle, mais c'est tout. Du moment que le véhicule ne circule pas sur la voie publique et qu'il reste sagement dans ton garage, il n'y a aucune obligation d'avoir le contrôle technique et l'assurance ne demande pas non plus le contrôle technique.


Et le parc est en bon état en général ?


Oui. Les machines qui sont utilisées pour faire les sorties sont en très bon état. Il arrive quelques fois que quelqu'un se pointe avec ce que l'on appelle « un cyclo poubelle » mais c'est très rare. Ils font cinq kilomètres et c'est terminé. Non. La plupart des gens ont mis pas mal d'argent dans leur machine et ils sont plutôt du genre soigneux.


Ok ; merci Gérard pour toutes ces précisions.


Merci à toi de t'intéresser à nos cyclos.


  • Club Français du Cyclo-Sport
  • 554, Chemin des Terres de Rouvière
  • 30000-NIMES
  • 04 66 21 89 05 le jeudi de 19h à 20h de préférence
  • www.cfcs50.com
  • cfcs@cfcs50.com

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