Le grand perdant est peut-être la Mauritanie.

L'annonce ce matin de l'annulation du Dakar a fait tomber une véritable chape de plomb sur Lisbonne. Si hélas la surprise n'est pas totale, je n'irais pas alimenter les polémiques qui risquent de suivre.

Dans les années passées, à plusieurs reprises les organisateurs ont du faire face à des problèmes tout autres que sportifs. Le Niger et le Mali ne faisaient plus parti de l'itinéraire, ce qui pour les populations locales a été une catastrophe. Le parcours est devenu de plus en plus confiné.

Les détracteurs du rallyes vont se frotter les mains, eux qui par ignorance ne savaient pas tout ce que la course et ses participants apportaient aux locaux qui accueillaient toujours le rallye avec bonheur.

De fait, il suffit de s'informer pour s'apercevoir qu'un nombre important d'actions étaient amenées à bon port, des fournitures scolaires, des médicaments, construction d'école, pompes, capteurs solaires, etc, je n'en connais pas la liste complète vu le nombre très important. Des actions menées à bien dans le quasi-anonymat. Beaucoup plus compliqué qu'un chèque aux restos du coeur qui donne bonne conscience. Sans parler du commerce local dont certains vivaient de longs mois voir plus sur la seule journée de repos.

Ces pays ont bien besoin de journalistes, de télévisions, ne serait-ce que quelques jours pour ne pas rester dans l'ombre.

On pense bien sur à tous ces privés qui ont sacrifié tout pour participer, les petites équipes, particulièrement à MD Rallye Sport que j'allais suivre durant le rallye, toute cette énergie gaspillée mais le grand perdant, n'est-il pas l'Afrique et plus particulièrement le peuple Mauritanien.