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2. Essai - 1 000 km en Honda NT 1100 : une routière accomplie

Road Trip - 1 000 km en Honda NT1100 : la voyageuse émérite

De cette exhaustive présentation, passons maintenant à l’essai de la machine aux abords de Valence. Une brève pression sur le démarreur et le bicylindre de la NT1100 s’ébroue sous couvert d’agréables râles gutturaux à l’échappement. En ville dans Alixan, Hostun et bientôt Saint-Nazaire-en-Royans on se fait rapidement à son grand gabarit et ses 238 kg en ordre de marche. Sans être véritablement une ballerine dans ce biotope, la NT1100 s’accommode bien de cette tâche avec un bon rayon de braquage et une partie cycle de qualité qui apporte beaucoup de confort au quotidien. Les petits chaos de la chaussée, sont ainsi gommés sans jamais faire tressauter vos lombaires, alors que de son côté la mécanique vous demandera de jouer un peu de la boîte ici manuelle. Au pas, aux vitesses légales en ville, le moulin réclame ainsi d’être sur le quatrième rapport pour reprendre sans cogner dans la douceur à mi-régime. Et pour en finir niveau transmission, si cette boîte de vitesses s’avère docile et plutôt rapide de passage sous la botte, vous pourrez aussi opter pour la performante transmission à double embrayage DCT (Dual clutch Transmission - 1 000 € en sus et 10 kg sur la balance) Honda automatique ou manuelle à gâchettes qui paraît être un choix judicieux sur une routière de cet acabit.

La vallée qui entoure le Lac de Grand’Maison dans l'Oisans, fait parfois un peu penser aux beaux paysages d'Écosse.
La vallée qui entoure le Lac de Grand’Maison dans l'Oisans, fait parfois un peu penser aux beaux paysages d'Écosse.

Mais la NT1100, se vit aussi et surtout sur le réseau secondaire où par chance, nous avions de quoi voir venir… Imaginez un peu, deux jours pour traverser une partie du Vercors et de l’Oisans, avant de filer en Savoie vers les Cols du Glandon, de la Madeleine et trois autres sommets dont deux pics à plus de 2 600 mètres d’altitude. Rien que ça ! À peine remis de nos efforts, nous filerons ensuite dans les Hautes-Alpes en passant par le Col du Lautaret et Briançon, avant de remonter aussi sec au Col d’Izoard et Vars qui nous mènera à destination. Tout un programme en somme, que nous entamons pour l’heure par les célèbres Gorges de la Bourne et ses impressionnants surplombs de roches à l’entrée du Vercors.

Les Gorges de la Bourne, avaient historiquement une vocation d'intérêt commerciale, pour descendre le bois des forêts du Vercors.
Les Gorges de la Bourne, avaient historiquement une vocation d'intérêt commerciale, pour descendre le bois des forêts du Vercors.

L’occasion pour nous, de découvrir sur un parcours très sinueux les aptitudes de routière de notre NT1100. La fourche inversée de 43 mm de diamètre et le mono amortisseur Showa (nouveaux par rapport à l’Africa Twin) apportent alors du confort en mode balade, malgré leur réglage un peu souple d’utilisation. Dans les Gorges ou quelques kilomètres après aux bords du Lac de Grand’Maison (Oisans), l’ensemble sait alors se faire oublier en apportant une certaine rondeur à la machine pour vous permettre de profiter du paysage. Plus tard, alors que nous haussons le ton dans la montée qui nous mène à Val d’Isère notre étape du soir, un réglage des suspensions en précontrainte s’impose. Les enchaînements de courbes à vive allure sont alors rapidement avalés, malgré quelques mouvements un peu amples de la partie cycle une fois sur l’angle. Les petites bourres entre amis sont ainsi aussi envisageables en NT1100, mais le véritable plaisir à son guidon se vit plus au fil des kilomètres, par ses qualités de routière facile à emmener qui protège bien son pilote.

Un peu rude à manipuler à la main de bas en haut, la large bulle surplomb les fameuses « ailes de mouches » de chaque côté.
Un peu rude à manipuler à la main de bas en haut, la large bulle surplomb les fameuses « ailes de mouches » de chaque côté.
Les petits déflecteurs plastiques noirs, restent discrets de chaque côté de la machine.
Les petits déflecteurs plastiques noirs, restent discrets de chaque côté de la machine.

Une protection en effet de qualité, qui fait presque un sans-faute de haut en bas. La bulle d’origine, réglable manuellement sur 5 positions et 164 mm de débattement maximal, se montre ainsi pour commencer très efficace. En position basse, celle-ci vous coupe du vent jusqu’au niveau de la mâchoire, alors qu’une fois placée tout en haut, les bourrasques vous passent bien au-dessus du casque sans jamais générer de mauvaises turbulences à ce niveau (ce n’est pas toujours le cas sur d’autres modèles). Une descente Paris-Marseille, avec un casque jet écran ouvert se fait ainsi avec plaisir ! En plus de la bulle, vous profiterez en plus des très efficaces appendices situés de part et d’autre de celle-ci. Leur dessin type « ailes de mouches » garde ainsi efficacement vos mains à l’abri de l’air, alors que vous sentirez en revanche quelques soubresauts de vent sur les avant-bras. Plus bas enfin, les flancs de carénage et les petits déflecteurs plastiques noirs fixés au niveau du bas moteur font bien aussi leur travail, vous protégeant correctement les hanches, genoux et pieds. On regrette juste pour finir, de malheureusement sentir malgré cet accastillage un peu d’air sur les tibias.

En ce début du mois de septembre, le thermomètre affichait au matin un petit 7 °C au sommet de l'Iseran… Sans compter le vent qui se levait !
En ce début du mois de septembre, le thermomètre affichait au matin un petit 7 °C au sommet de l'Iseran… Sans compter le vent qui se levait !

« A l’assaut des sommets ! » C’est ainsi que nous aurions pu intituler notre deuxième journée de roulage, tant le Roadbook nous fit prendre de l’altitude. Après le somptueux Col de l’Iseran (2 764 m), plus haut col de montagne routier des Alpes (à la différence de la Cime de la Bonette - 2 802 m), c’est la redescente sur le typique village de Bonneval-sur-Arc et ses nombreux toits en lauzes. Un peu plus loin, nous piquerons à gauche à Saint-Michel-de-Maurienne pour attaquer les célèbres Col du Télégraphe et du Galibier où le Tour de France cycliste fit cette année étape. L’occasion ici, de revenir sur les qualités dynamiques du bicylindre de la NT1100. Si ses valeurs de puissance et couple ne changent pratiquement pas par rapport au moulin de l’Africa Twin (même puissance, mais 1 Nm de couple en moins), sa cartographie et ses caractéristiques à l’admission et à l’échappement ont été retravaillées pour lui apporter plus de souplesse bas dans les tours. Dans les faits, si les montées en régimes sont bien ici un peu moins rugueuses que sur le Trail, le bicylindre garde tout de même une courbe d’accélération toujours assez exponentielle et bien vivante à la poignée droite. En mode « Tour » avec la puissance maximale disponible, on ressent alors un premier sursaut de caractère et une envolée autour de 5 000 tr/min, bien vite supplantée passé 6 000, par un véritable regain de vie et des accélérations alors plus toniques.

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Époustouflant ! La route est aussi étroite au niveau de la « Casse déserte », que le paysage est grandiose.
Époustouflant ! La route est aussi étroite au niveau de la « Casse déserte », que le paysage est grandiose.

Si la NT1100 ne manque ainsi pas de puissance, on apprécie une nouvelle fois et surtout sur cette routière, le caractère mécanique de la belle et les râles toujours aussi délicieusement râpeux que fait son bicylindre calé à 270°. Une mélodie, qui nous fera bien vite passer le fameux Col d’Izoard et sa « Casse déserte » où la rocaille, la poussière et le peu de végétation restent très attirantes. L’endroit parfait, pour prendre la mesure de l’efficace système de freinage de notre NT1100. L’ensemble maître-cylindre de frein axial et double disques avant de 310 mm de diamètre prodiguent ainsi puissance et attaque de premier ordre. De son côté, le simple disque arrière de 256 mm de diamètre, assure quant à lui la partition une fois n’est pas coutume, avec un ABS peut-être ici un poil trop intrusif. En finale, le Col de Vars et ses grands lacets à près de 2 000 mètres d’altitude, nous mèneront tard dans la soirée à Barcelonnette où la fête bat déjà son plein.

Les lacets qui mènent au sommet du Col d'Izoard, scintillent pour saluer notre passage.
Les lacets qui mènent au sommet du Col d'Izoard, scintillent pour saluer notre passage.

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