2. Essai Neco Alexone 125 : motorisation limitée pour la catégorie

L'installation à bord ne demande pas de consulter un mode d'emploi spécifique : le plancher reçoit des inserts en métal, un détail qui met encore un peu plus en valeur la machine, et qui permet d'allonger les jambes pour une position de conduite dans la pure tradition de la catégorie des scooters GT. Le guidon légèrement en retrait, propose une tenue des bras naturelle, et un accès facile aux différentes commandes. Perchée à 750 mm de hauteur, la selle, généreuse, procure un confort honorable, venant par la même occasion pallier à la fermeté extrême des combinés postérieures. A l'inverse, la fourche avant demeure beaucoup trop souple, ce qui allège considérablement le train avant. Certes, il se montre assez précis mais moins incisif que sur les ténors du segment. Cependant, il faut noter que le pilote est un peu secoué à chaque imperfection de la route, mais rien de rédhibitoire. Les jantes de 14 pouces à l'avant et 13 pouces à l'arrière sont recouvertes d'une monte pneumatique d'origine asiatique et là attention car si sur le sec, ces gommes assurent un grip honorable, il faut faire preuve d'une grande prudence sur le mouillé où nous n'avons pas du tout été convaincu. D'autant que la béquille latérale frotte très rapidement dès la prise d'angle engagée. Gageons que la société Mooof (distributeur de la marque Neco en France) saura remédier à ce problème à court terme.

Le système de freinage s'appuie deux disques (avant et arrière) pincés par des étriers double piston. Là encore, pour abaisser les coûts de production, Neco a opté pour un freinage couplé plutôt que l'ABS (rappelons que la nouvelle législation Euro4 exige l'un ou l'autre sur la petite cylindrée). Seul le levier gauche assure le freinage couplé AV/AR, tandis que le levier droit diffuse la puissance uniquement sur le disque avant. L'ensemble suffit à stopper les 130 kilos de la machine. Mais c'est du côté de la motorisation que les choses se compliquent avec l'introduction d'un vieux bloc 4-temps 125 cm3 refroidi par air développant une puissance de 8,1 chevaux , une valeur nettement en deçà des productions actuelles. Outre sa sonorité peu discrète, il faut noter la présence d'un moment de latence au démarrage avant une montée en régime correcte mais sans excès. Homologué Euro4 et alimenté par l'injection, le moteur permet une utilisation exclusivement urbaine et péri-urbaine. C'est d'ailleurs là qu'il s'exprime le mieux avec un rayon de braquage réduit. Cependant, quelques kilomètres sur les départementales peuvent être envisagées, mais le réseau autoroutier est malheureusement à bannir, car la vitesse de pointe accroche un petit 98 km/h. Malgré l'injection, on peut voir la conservation du kick de secours sur le carter. Neco travaillerait déjà à l'élaboration d'une nouvelle motorisation démunie du kick. Lors de notre essai réalisé sur un parcours mixte, nous avons pu relever une consommation de 3,9 litres/100 km.