3. Essai sous-combinaison Skeed : l'essai routier

Essai sous-combinaison Skeed : présentation de l'essai

Comme indiqué en préambule, l'essai de ces sous-combinaisons s'est étalé sur plusieurs mois dans le but de recueillir un maximum d'informations et de rouler dans de nombreuses situations de climat afin de répondre le plus justement possible à la question : vais-je avoir trop chaud avec ces tenues Skeed. Mais avant de grimper sur la moto et d'avaler les kilomètres, il faut tout d'abord enfiler la sous-combinaison.

Gentlemen, put on the Skeed

Qu'il s'agisse de la version semi-ventilée et de la version plus ajourée (version ventilée pour la suite de l'article), l'enfilage est aisé pour la partie basse grâce à l'excellente élasticité de l'ensemble. Les élastiques viennent naturellement se placer sous les pieds sans nécessité d'acrobaties. C'est au moment de mettre le haut que l'exercice demande quelques mouvements de contorsions. La sous-combinaison doit être près du corps et est donc assez ajustée. Néanmoins, la large ouverture ventrale permet d'enfiler les bras assez facilement et par un léger tour de reins, les épaules sont recouvertes. Il ne reste alors plus qu'à fermer les 2 zip jusqu'au cou. Comme prévu, les poignets sont bien maintenus et le tissu est bien près du corps sans bourrelet qui pourrait gêner le port de la combinaison cuir 2 pièces que j'utiliserai pour l'essai.

Le contact avec la peau est très agréable et l'on ne se met pas à bouillir instantanément. Les mouvements sont aisés et en aucun cas perturbés par la sous-combinaison. Reste à mettre le cuir. A noter qu'une fois harnaché, les gestes sont faciles et l'on ne sent aucun blocage lié au port de la sous-combinaison. Les 2 versions proposent les mêmes prestations quant au confort.

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Ne reste plus qu'à affronter le soleil et le froid.

Version (très) ventilée

Au fil des kilomètres, on arrive vite à dégager des zones de températures dans lesquelles on se sent bien ou non. Le confort thermique est au rendez-vous dès 15° C. A cette température, la protection au cou manque un peu et le port d'un tour de coup sera conseillé pour éviter l'angine. En dessous et jusqu'à 10 °C, la sensation de fraicheur arrive tout en restant supportable sauf à rouler à haute vitesse qu'il serait indigne d'indiquer ici. Disons qu'aux vitesses autoroutières, on arrive à faire son petit trajet mais sur un long parcours, cette version ventilée sera trop juste en dessous de 15°C.

Mais l'été, les températures peuvent affoler le mercure. Lors d'un tour du Mont Blanc très ensoleillé, les 35°C à l'ombre ont largement été franchis côté italien. Là, la sudation est très importante notamment au niveau des jambes. Le torse aéré apporte un minimum d'aération même si l'on se prend à vouloir ouvrir légèrement la veste pour amener une aération supplémentaire. Mais tout l'intérêt de la protection est perdu. Cette manœuvre est à réserver lors des déplacements en ville à très faible vitesse ou lors des arrêts au feu. A noter qu'à aucun moment, la tenue en cuir n'a souffert de l'humidité induite par la sudation. La sous-combinaison a tout absorbé et une fois retirée, a vite séché. Un lavage et on peut repartir sous le soleil alpin.

Pour résumer, la version la plus ajourée est supportable à partir de 10/12°C, confortable entre 15°C et 27/28°C et apporte beaucoup de chaleur au-delà. Au delà de 35°C, il faut mieux ne pas avoir à s'arrêter sous peine de perdre rapidement quelques kilos.

Avec un pantalon en cuir un peu plus aéré que le modèle utilisé lors du test, la limite haute de confort pourrait sûrement monter un peu.

Version semi-ventilé

C'est la première que j'ai essayé des 2 modèles. Il faisait environ 20° C et par mesure de sécurité (j'avais peur d'avoir trop chaud), j'avais emmené la version plus ajourée. Et bien, même si la température est un peu montée, le confort était au rendez-vous. Cela devient plus difficile lorsque le mercure indique 24 ou 25°C

L'intérêt de cette version semi-ventilée réside lorsque les températures descendent. Mais jusqu'où peuvent-elles aller ? Et bien pas loin de 0°C ! Si autour de 10° il n'y a rien à dire, on est bien, le frais commence à se faire sentir autour de 2 ou 3 °C. Cela reste très largement supportable. Une légère sensation de fraîcheur apparait à très haute vitesse.

Le port d'un tour de cou est à peine nécessaire tant le col de la sous-combinaison remonte suffisamment pour offrir une bonne protection contre le froid.

Le contre essai

J'ai voulu comparer, si à températures égales, la doublure fournie avec ma veste en cuir était efficace. Je n'ai donc pas hésité à rouler nu sous mon cuir 2 pièces pour comparer. Et bien à ces températures plutôt fraîches (entre 0 et 5°C), le froid m'a très vite envahi (notamment par le raccord entre la veste et le pantalon) mais aussi par le cou que j'avais pris soin de protéger avec un tour de cou. Sans compter sur la plus grande difficulté à me mouvoir à cause de la sur-épaisseur induite par la doublure. La conclusion est donc sans appel, avec la sous-combinaison Skeed, j'aurais pu rouler très longtemps dans ces conditions en toute quiétude.

Le design

Lorsque l'on est sur la route, il est fréquent de s'arrêter boire un verre ou manger un morceau. Habituellement, on porte un tee shirt sous le cuir mais avec Skeed, out le tee-shirt et place à la sous-combinaison. Si le modèle semi-ventilée peut très bien faire l'affaire lorsque vous enlevez la veste, la version ventilée conditionnera le transport d'un tee-shirt que vous porterez par-dessus à la sous-combinaison lors des pauses. Sauf à aimer se montrer en résille.

Conclusion

A la question : vais-je avoir trop chaud avec ma sous combinaison ?

La réponse est non sauf canicule et ce, même avec la version la plus ventilée. En effet, jusqu'à 27/28°C, le port est tout à fait supportable. Ou tout du moins pendant que l'on roule.

A la seconde question : est-ce que cette sous-combinaison Skeed développée pour la compétition est adaptée à un usage routier ?

La réponse est oui tant le confort et la protection que la combinaison offre sont importants.

A l'origine, les sous-combinaisons ont été développées pour un usage circuit. La question du design de la version été et l'enfilage délicat n'ont donc pas été des points cruciaux de réflexion. Par contre, les intérêts qu'elles présentent pour la piste le sont aussi pour la route : confort, protection thermique lorsqu'il fait froid voir frais mais aussi et surtout protection contre les brûlures et échauffement lors de chute sont autant d'atouts en faveur de ces sous-combinaisons Skeed. Le transport d'un tee-shirt permettra en toute simplicité de supprimer la contrainte de la pause repas et l'enfilage deviendra un jeu d'enfant après 3 ou 4 essais.

Alors si vous décidez d'acquérir ses produits, il faudra débourser 109,90 €. Un prix qui peut paraître élevé mais lorsque l'on parle sécurité, il me semble que cette considération est beaucoup moins importante.

Si Skeed n'avait pas eu l'idée de cette sous-combinaison, il aurait fallu la leur donner. Et ce n'est pas les pilotes professionnels qui me contrediront.

Et la suite ?

Les conclusions de cet essai sont sans appel : la protection et le confort offert pourrait faire penser que ces sous-combinaisons devraient être un équipement aussi indispensable qu'une dorsale ou qu'une paire de botte. Mais pour ceux qui ne veulent pas opter pour une combinaison, Skeed proposera très prochainement un tee-shirt et un caleçon basiques fabriqués avec la même maille que ces sous-combinaisons de pilotes.

Et pour compléter la panoplie de sous-vêtement de protection, une gamme "hiver" sera disponible dès 2010. Elle sera constituée d'un tee shirt, d'un caleçon ou d'une combinaison. Ses produits seront tous les 3 constitués d'une maille plus épaisse (100 % kermel) et proposeront un design beaucoup plus haut de gamme.

Des produits prochainement présentés et testés dans nos colonnes. Alors restez connecté.