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Interview Caradisiac : Jean Luc Lhermine vice-président et Directeur Commercial de Kymco Lux répond à nos questions

Dans Moto / Pratique

Damien Lachaize

Interview Caradisiac : Jean Luc Lhermine vice-président et Directeur Commercial de Kymco Lux répond à nos questions

L'année 2013 s'achève sur une note économique négative : le taux de chômage reste élevé et le marché du deux roues motorisés affiche une baisse de l'ordre de 16 % martyrisé par la formation de 7h devenue obligatoire depuis le 1er janvier 2011. Si la baisse était déjà présente en 2012, cette année a subi de plein fouet les effets de cette formation. Le Salon de la Moto à Paris a fermé ses portes dimanche dernier, après Milan, il vient clore une année où (soyons positifs) de nombreuses nouveautés vont arriver l'année prochaine. A l'heure des bilans, nous avons rencontré Jean-Luc Lhermine (vice président et directeur commercial de Kymco Lux). Il tire un bilan de l'année et nous révèle ses attentes pour l'année prochaine, notamment sur le segment des scooters. Des propos sans langue de bois recueillis lors du salon de la Moto.


Caradisiac Moto : Jean-Luc Lhermine, bonjour, l'année 2013 s'achève, pouvez-vous nous dresser un bilan pour la marque Kymco ?


Jean-Luc Lhermine : bonjour, tout en gardant la tête sur les épaules, nous pouvons affirmer un bilan plutôt positif pour Kymco sur une année extrêmement compliquée sur un plan économique mais aussi et surtout sur un marché qui, sans rentré dans les détails, fléchit d'environ 15 %. La marque présente des chiffres que nous qualifierons d'honorables, certes, nous avons comme tout le monde perdu en volume mais la baisse a été limitée par rapport au marché global. Nous avons même réussi à augmenter d'un point notre part de marché sur les différents segments (50 et 125 cm3). Cette augmentation vise le 125 mais aussi le segment des scooters maxi-scooters où nous reprenons 0,5 % de part de marché grâce à l'arrivée du Xciting 400 cm3. Un bilan positif que l'on doit à notre politique commerciale adaptée sur le 50 et l'arrivée de nouveautés en 125 avec le K-XCT même si les ventes ne sont pas à la hauteur que l'on imaginait. En revanche, le Dink Street demeure une très bonne surprise depuis le mois de septembre grâce à la mise en place de promotions pertinentes. Dans la catégorie des maxi-scooters, la mauvaise note revient au Myroad 700, ne nous voilons pas la face, il s'agit clairement d'un échec commercial : malgré ses qualités, il manque de légitimité sur un marché où le public détenteur d'un permis moto ne pensera pas forcément à Kymco en tête de liste. C'est pourquoi, nous saurons en tirer les leçons…


Caradisiac Moto : cet échec sonne t-il le glas du Myroad ?


Jean-Luc Lhermine : la question ne se pose pas pour le moment. Nous avons repositionné le prix à 6999 € au lieu de 7999 € auparavant. L'objectif étant d'aider le réseau à vendre le stock disponible, d'en faire la promotion différemment et de l'élever au rang d'alternative pertinente sur le segment des maxi-scooters.

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Caradisiac Moto : comment expliquez-vous le faible pourcentage de vente du K-XCT 125 ?


Jean-Luc Lhermine : d'une part et comme évoqué précédemment, le marché du 125 fortement impacté cette année par la crise n'a pas aidé à un bon démarrage. Parallèlement, l'ensemble des acteurs ne mesure pas à quel point la formation de 7h obligatoire a eu des effets destructeurs sur le deux-roues motorisés cette année. Le parc deux-roues augmentent dans les milieux urbains,il semble urgent de s'asseoir autour d'une table avec les pouvoirs publics (en particulier le ministère des transports) afin de débattre au sens large sur les solutions à apporter (places de stationnement, circulation). Aujourd'hui, dire que le deux-roues est dangereux n'apporte pas de réponses concrètes, il ne faut pas oublier que le deux roues reste une solution de mobilité. Pour en revenir au K-XCT, le lancement s'est effectué assez tôt dans la saison au mois de février. Un produit, axé sportivo-GT, avec peut-être un manque de place sous la selle, alors que l'utilisateur d'un scooter recherche une surface de rangement conséquente. Parallèlement, un positionnement prix inadapté, c'est pourquoi, Kymco effectue depuis le 1er décembre un repositionnement tarifaire : le modèle ABS arrivera au mois de février à 3699 €, alors que la version standard est à 3399 € au lieu de 3699 €, un changement plus cohérent au vu du marché, pour la clientèle très pointilleuse et bien entendu par rapport à la concurrence très dense sur ce segment.


Caradisiac Moto : et sur la reprise des ventes du Dink Street ?


Jean-Luc Lhermine : depuis le 1er septembre, des promotions agressives sont en cours sur ce véhicule avec des ristournes de l'ordre de 300 € justifiée par l'âge avancé de ce modèle. Le Dink Street rentre dans sa cinquième année, il arrive en fin de vie et va être amené à un remplacement logique. Pourtant si l'on se penche sur les chiffres des mois de septembre et octobre, les immatriculations du Dink Street ont progressé de 20 % par rapport à la même époque l'an dernier.


Caradisiac Moto : vous venez d'évoquer sa disparition, peux-t'on penser à une fin de carrière dès l'année prochaine ?


Jean-Luc Lhermine : aujourd'hui la durée de vie d'un véhicule sur ce marché est de l'ordre de 4/5 ans. Le Dink Street vit ses derniers mois de commercialisation et sans pousser la porte des secrets, nous pourrions dévoiler son remplaçant à EICMA 2014.


Caradisiac Moto : Quelle stratégie Kymco va-t'elle adopter dans les années à venir ?


Jean-Luc Lhermine : Kymco truste la cinquième place des constructeurs de deux-roues en France en terme d'immatriculations. Nous existons beaucoup en tant que produits mais peu encore en tant que marque à travers son réseau de 300 concessions. L'année prochaine, Kymco va fêter ses 50 bougies et nous devons fournir un travail pour la faire exister en tant que marque. Nous possédons une technologie connue et reconnue puisque nous produisons pour d'autres grandes marques comme Kawassaki, BMW et dans le monde du Quad avec Artic Cat. Nous allons concentrer nos efforts sur l'extension du réseau, sa qualité, son positionnement géographique. Une marque ne peut exister que par un réseau solide et fiable.


Caradisiac Moto : avant de conclure, pouvez-vous nous dire quelques mots sur la gamme moto ?



Jean-Luc Lhermine : la K-PW 50 s'est très bien vendue tout en long de l'année, un produit branché à un prix contenu idéal pour la jeune clientèle où le pouvoir d'achat demeure la principale préoccupation. Quelques modèles 125 ont été introduits faisant suite à une demande du réseau. Concernant le reste de la gamme, il faut se montrer prudent même si les modèles Zing et Pulsar se vendent correctement mais cela reste des petits volumes. Le marché des motos 125 a beaucoup baissé, pour le moment aucun développement futur sur ce segment n'est envisagé.


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