Moto GP: le plateau à dix sept c'est pas la fête

Après le retrait brutal du Groupe Francisco Hernando et de sa Ducati affectée à Sete Gibernau, voici Carmelo Ezpeleta mis dans une situation contre laquelle il avait pourtant lutté de toutes ses forces cet hiver lorsque Kawasaki avait décidé de quitter le Moto GP. Une catégorie dont il a délégation de la FIM pour gérer les intérêts. Dix sept, ils seront donc bien dix sept au départ du Grand Prix d'Allemagne, et encore, si personne ne se blesse durant les essais.

La crise économique est-elle la seule cause de ce maigre plateau que la Dorna n'arrive décidément pas à étoffer ou est-elle un cruel accélérateur qui révèle au grand jour des mauvais choix techniques et politiques ?

Cette question existentielle, l'élite va se la poser régulièrement jusqu'à la fin d'une saison financièrement difficile, mais qui est pourtant plus indulgente que celle qui s'annonce, de l'aveu même des acteurs majeurs du paddock. Elle a compris à présent qu'il fallait capitaliser sur ses écuries et non plus sur la seule manne des constructeurs et qu'à partir de là, il fallait élaborer un règlement ouvert autorisant des machines aux coûts bien moins onéreux avec un bon taux d'amortissement.

L'idée d'une moto à 1 000cc au châssis prototype fait son chemin pour 2011 mais au Sachsenring, les derniers événements pourraient bien pousser les décideurs à prendre les chemins de traverse pour matérialiser le concept au plus tôt. Quant à la FIM, elle fait toujours preuve d'un silence assourdissant, laissant un Moto GP et un Superbike se battre pour survivre. Une lutte à mort dont il n'est pas garanti qu'elle sorte grandie.