Récit d'une motarde à pied

« Mon dieu, je vais mourir ! », voilà quelle à été ma pensée ce matin en ouvrant les volets. Un ciel bleu encore teinté de la brume matinale apparaissait devant mes yeux. Le soleil baignait déjà la ville et les oiseaux fêtaient déjà le retour du printemps... Mais qu'est-ce que je raconte, nous ne sommes encore que mi-février et le temps n'est pas à sa bonne place. Foutu réchauffement de la planète, ça fait mal !

Je décide donc de me poser en terrasse pour travailler et profiter du soleil. Munie de mon ordinateur et de ma tasse de café matinale, je tente de me concentrer pour écrire les news du Blog. Un « Brrrrrroooaaaaaaa, brrrrrrrooooaaaaa !!!!!! » m'a sortie vite fait bien fait de mes pensées. Un motard profitant de ce beau soleil, avait décidé de faire un tour avec sa moto. Tout harnaché, il passait sans aucune considération devant moi. Il ne savait pas ce qu'il se passait à côté. Ayant vendu mon VFR pendant l'hiver je me retrouvais à pied prospectant de salon en concessionnaire à la recherche de celle qui me promettrait de belles balades.

Un sentiment de frustration s'est fait sentir quand le motard s'est éloigné. Pourquoi ? Mais pourquoi je n'ai plus de moto ? Et mes belles montagnes s'affichant devant moi avec toutes leurs routes viroleuses que j'ai pratiquées tant de fois n'apaisent pas mon sentiment.

A ce moment, c'est une vague de souvenir qui m'envahit, les longues balades dans les montagnes avec pour seuls amis, la route, ma moto, le soleil............... et la bande de furieux qui m'accompagnent et qui font preuve d'une imagination débordante pour montrer « c'est qui qui a la plus grosse ! ».

Ah! les voyages que j'ai eu la chance de faire partout en France, qui permettent d'allier passion et découverte de notre beau pays, et qui se finissaient en barbecue jusqu'à des heures tardives. Ah, ces longues soirées où se mêlaient la bonne odeur de viande grillée et les récits des uns et des autres de la journée : « Comment l'autre il m'a pourri ! », « Normal, il fallait pas te traîner autant aussi », « C'est pas de ma faute, j'ai pas encore compris l'effet physique de la force gyroscopique, c'est pour ça que je ne prend pas d'angle » ou encore le récit de X qui a retardé tout le monde ce matin parce qu'il a fermé sa selle avec les clés dedans !

Mes week-end à Grenoble ou je découvrais avec ravissement les belles routes avec ceux qui m'ont donné les meilleurs conseils mais aussi les plus beaux fous rires.

« Brrrrrroooaaaaaaa ! », un nouveau motard passe et me sort de mes souvenirs. Il est temps que je me remette au travail. Allez, nous ne sommes qu'en février et il peut encore neiger et puis je n'ai qu'une semaine à patienter pour avoir ma nouvelle moto dans le garage. Au final ai-je vraiment le droit de me plaindre... Je crois que non, mais c'est tellement bon parfois !