Icoma Tatamel : la "moto-valise" japonaise devient réalité et s'invite dans les villes pour 2 758 €
Pendant des années, on l’a prise pour une curiosité virale de plus, une lubie japonaise de designer un peu trop inspiré. Aujourd’hui, elle est bien réelle, elle a un prix, et elle est en vente. L’Icoma Tatamel, cette moto électrique qui se plie littéralement comme une valise, vient officiellement d’entrer dans le monde des produits commercialisés. Et forcément, elle réveille un vieux souvenir : celui de la mythique voiture-valise de Mazda.

Présentée il y a quelques années comme un concept aussi absurde que fascinant, la Tatamel est désormais proposée au tarif officiel de 498 000 yens, soit environ 2 758 euros. Son principe n’a pas changé : un mini-vélo électrique urbain capable de se transformer en bagage rigide, prêt à être rangé dans un coin d’appartement ou branché sur une simple prise domestique.
Derrière ce projet, on retrouve Takamitsu Ikoma, qui s’est inspiré de la philosophie du légendaire Honda Motocompo, mais en la transposant dans le XXIᵉ siècle. Dépliée, la Tatamel affiche des dimensions très raisonnables pour un usage urbain (1 230 mm de long, 650 mm de large et 1 000 mm de haut). Repliée, elle devient presque irréelle : 690 x 260 x 690 mm, pour un poids contenu de 63 kg. Une moto que l’on peut littéralement faire rouler jusqu’à l’ascenseur.
Sous ses airs de gadget, la Tatamel reste pourtant une vraie machine. Le châssis est équipé d’une fourche inversée, d’un mono-amortisseur central, de roues de 10 pouces à l’avant et 6,5 pouces à l’arrière, avec un frein tambour à l’avant et un disque à l’arrière. Le moteur électrique développe 600 W en puissance nominale, avec un pic à 2 000 W, ce qui lui permet d’atteindre 45 km/h et de transporter un pilote jusqu’à 100 kg. La batterie LFP de 51,2 V – 12 Ah offre une autonomie annoncée d’environ 30 km, largement suffisante pour de la mobilité urbaine.

La moto-valise japonaise existe vraiment
L’approche est résolument moderne. Les panneaux latéraux sont amovibles et personnalisables, la moto intègre un port USB, une clé NFC, un affichage numérique, et même des options pensées pour des situations extrêmes. La marque évoque clairement un usage en cas de catastrophe, précisant que « des fonctions additionnelles peuvent être ajoutées pour en faire une source d’énergie portable utile en cas de catastrophe ». Un panneau solaire optionnel est même mentionné pour produire sa propre énergie. Le tout est fabriqué au Japon, avec des pièces issues de l’impression 3D et de l’usinage interne.
Et c’est là que la comparaison devient inévitable. Dans les années 80 et 90, Mazda avait déjà exploré ce fantasme de la mobilité ultra-portable avec sa célèbre voiture-valise. Une valise Samsonite transformée en mini-kart de 34 cc, capable d’atteindre 32 km/h, conçue davantage comme un exercice de style et un coup de communication que comme un véhicule sérieux. Un objet improbable, pensé pour briller à Times Square ou à la télévision, mais jamais destiné à un usage réel.
L’Icoma Tatamel reprend exactement cette obsession japonaise pour l’ultra-compact, mais avec une différence fondamentale : elle n’est pas un gag. Là où la voiture-valise de Mazda est restée une curiosité historique, la Tatamel est un produit concret, homologué, utilisable, branchable, pliable, et prêt à rouler. Une version moderne, électrique et pragmatique d’une idée vieille de plusieurs décennies.
Le seul vrai frein, pour l’instant, reste sa disponibilité.La Tatamel n’est vendue qu’au Japon. Pour le reste du monde, il faudra encore patienter… et continuer de rêver à cette moto-valise qui prouve, une fois de plus, que lorsqu’il s’agit de repenser la mobilité, le Japon garde toujours une longueur d’avance.









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