Paris : la chasse au thermique s'intensifie

À partir du jeudi 1^er septembre, le stationnement va devenir payant pour les scooters et motos thermiques parisiens. Dans les tuyaux depuis de nombreuses années, promesse de campagne d’Anne Hidalgo lors des dernières élections municipales, la fin du privilège accordé aux possesseurs d’un deux-roues motorisés risque de bouleverser les habitudes. Une mesure qui s’apparente également à un nouveau coup dur pour le portefeuille des parisiens. Sauf à posséder un deux-roues électrique.

Invité de BFMTV, l’adjoint d’Anne Hidalgo en charge des mobilités, David Belliard ne s’en cache pas : « Nous avons besoin aujourd'hui de changer nos comportements. On ne peut plus circuler dans la capitale avec des deux-roues motorisés qui, effectivement, font beaucoup de bruit, qui ont un stationnement qui est souvent un stationnement gênant, notamment pour les piétons mais aussi pour les cyclistes. Bref, nous avons besoin de mieux réguler l'espace public, nous avons besoin d'aller vers des mobilités plus douces, des mobilités moins bruyantes. »

L’objectif de la municipalité est donc clair : contraindre les possesseurs de deux-roues motorisés thermiques à passer à des véhicules électriques en multipliant les mesures restrictives et contraignantes à leur encontre.

Outre les opérateurs privés, qui frémissent déjà en communiquant sur leurs solutions de stationnement pour les motos et scooters thermiques, la mesure devrait booster les ventes de deux-roues électriques, de la moto électrique à la trottinette électrique, en passant par le scooter électrique et le vélo à assistance électrique (VAE).

Pour inciter les parisiens à passer à l’électrique, la mairie de Paris propose une aide de 33 % (plafonnée à 400 €) pour l’achat d’un VAE. La Région Île-de-France y va aussi de son coup de pouce avec une aide allant jusqu’à 50 % du prix global du VAE, avec un maximum de 500 € à condition de s’engager à ne pas revendre son vélo dans les trois premières années suivant l’achat.

Une autre subvention existe également pour les habitants des communes du Grand Paris, sous conditions de ressources, pour l’acquisition d’un deux-roues électrique en remplacement d’un véhicule à moteur thermique : entre 600 € et 1 400 € dans la limite de 50 % du prix total.

Le bonus écologique pour les deux-roues électrique permet également de faire baisser la facture : jusqu’à 100 € pour scooter ou une moto électrique neuf dont la puissance moteur est inférieure à 2 kW, et jusqu’à 900 € pour les plus puissants.

Véritable cheval de bataille pour l’équipe municipale en place, la chasse aux motos et scooters thermiques dans Paris entre dans une nouvelle phase à partir du 1^er septembre prochain.