Sécurité routière : un bilan 2021 qui jette un froid

Olivier Cottrel, Olivier Pagès Le 01/02/2022 à 14:00

Publiés par l’Observatoire national interministériel de la sécurité routière, les chiffres provisoires de la mortalité routière sur l’année 2021 sont pour le moins contrastés. Si la mortalité globale est en baisse de 9 % par rapport à 2019 avec 2 947 personnes tuées sur les routes, le bilan est bien moins reluisant pour les cyclistes, qui avec 226 morts, affiche des chiffres alarmants.

Encore provisoire, le bilan de la mortalité routière 2021 publié par l'Observatoire national interministériel de la sécurité routière (ONISR) affiche une baisse de 9 % par rapport à l’année 2019, considérée comme dernière année de référence avant les perturbations liées à la pandémie de Covid-19 en 2020.

Toutefois, si la baisse globale est plutôt satisfaisante, il est tout de même à noter que les conditions ne sont toujours pas les mêmes, le niveau de trafic routier n’ayant en 2021 pas été au même niveau qu’en 2019.

Avec 53 620 accidents en 2021, le bilan n’est toutefois d’ailleurs en baisse que de 4 %, signe que les mauvaises habitudes ont la vie dure et que la reprise d’un trafic plus « normal » s’accompagne logiquement d’un nombre d’accidents en hausse.

Dans le détail des différents usagers de la route, si les automobilistes affichent une baisse de 13 % du nombre de morts par rapport à 2019, tout en représentant la moitié des décès avec 1 411 tués. Une baisse que l’on constate également du côté des deux-roues motorisés (- 10,5 %), avec 672 décès en 2021, dont 578 motards, ainsi que chez les piétons (- 14 % pour 416 tués).

En revanche, pour les cyclistes, l’année 2021 a été une hécatombe. Avec 226 décès, soit 39 de plus qu’en 2019 et 48 de plus qu’en 2020, 2021 est une année noire. Pour la première fois depuis vingt ans, la barre des 200 morts est franchie. Et même largement. Une hausse qui est même encore plus marquée hors agglomération, avec 35 % de morts en plus en 2021 par rapport à 2019, et qui peut s’expliquer par une pratique elle-même en forte hausse, aussi bien en agglomération qu’en zones rurales.

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Autre point négatif de ce bilan provisoire, la mortalité des moins de 18 ans est en hausse avec 183 enfants et ados tués sur nos routes, soit 30 de plus qu’en 2019 et 32 de plus qu’en 2032.