2. Essai Kawasaki VN 1700 Voyager ABS - La plastique: L'effet miroir

« Elle est belle votre Harley! » Combien de fois cette phrase a-t-elle été entendue dans les rues du Mans que nous avons arpenté avec la Kawa à l'occasion du Grand de France Moto GP ! Il faut dire que pour le passant lambda, les critères d'identification portent à confusion. D'ailleurs, sur le réservoir, il n'y a même pas Kawasaki marqué dessus. Akashi l'a joué discret, comme si on ne voulait pas casser une douce illusion susceptible de faire du curieux du jour le chaland de demain.

L'avant du Voyager, avec ses doubles optiques et son grand pare-brise, rappelle clairement l'opus routier de Milwaukee. Ce qui lui donne l'ostentation nécessaire pour s'installer dans le décor du genre. Mais une fois l'attention captée, on finit par reconnaître un certain travail personnel qui s'avère en fait des éléments qui rehaussent, si l'on peut dire, l'inspiration.

Oublier la proue, c'est apprécier le reste. Et il le mérite. Le dessin des échappements donne une réelle fluidité à ce qui est pourtant massif tandis que la poupe est peut être ce qu'il y a de plus beau à regarder. La bagagerie généreuse est parfaitement intégrée à un ensemble qui prend de la rondeur tandis que l'originalité du dessin du feu arrière finit par convaincre que nous n'avons pas à faire là à une Américaine. Pour tout dire, c'est équilibré, statutaire et sans faute de goût. On se réjouit d'allumer la salle des machines sous le regard des badauds. Et là, patatra !