Essai - Rieju 125 Marathon Pro (2023) : le trail permis B

Trails, routières, scooters, sportives, il existe pléthore de moto 125 cm³ destinées aux non-détenteurs de permis A. Cependant, si le tout-terrain est au programme en plus d’un usage quotidien, le choix se restreint fortement, et si en plus, on souhaite pouvoir embarquer un passager, la Rieju 125 Marathon Pro nous semble être la seule moto avec la Beta RR 125 T (moteur chinois, même suspensions) obéissant à ce cahier des charges.

La marque espagnole fondée en 1934 par Don Luis Riera et Don Jaime Juanola, spécialisée dans les petites cylindrées et toujours basée à Figueras nous propose ainsi un modèle de conception assez classique motorisée par un monocylindre 4 soupapes Minarelli 4T d’une quinzaine de chevaux (limite maximale pour le permis A1), refroidit par eau, alimenté par injection et positionné dans un cadre double berceau dédoublé en acier. Le bâti arrière est démontable et le bras oscillant est en aluminium.

Les suspensions se composent d’une fourche inversée R16V non réglable de 41 mm de diamètre (au débattement non précisé mais que nous estimons à 260 mm à l’avant comme à l’arrière) et d’un mono-amortisseur à gaz muni à sa base d’une molette de réglage si inaccessible qu’on se demande à quoi elle sert (détente hydraulique ?).

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Les jantes alu rayonnées de 21’’ à l’avant et de 18’’ pouces à l’arrière sont chaussées de pneumatiques Michelin Enduro Medium, autant dire des enveloppes avec lesquelles il est impossible de chuter en tout terrain vu le poids réduit de l’engin et le grip phénoménal des crampons (à condition de ne pas surgonfler).

Coté frein, la marque espagnole utilise des éléments chinois JL et des disques inox de grand diamètre, le tout commandé par des durites aviation.

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La législation Euro 5 impose cependant aux 125 cm³ un ABS à l’avant ou un système de freinage combiné. C’est hélas cette dernière solution qui a été choisie par Rieju : un répartiteur lie la destinée des deux étriers, vous ne pouvez donc pas bloquer la roue arrière sans la roue avant, ni freiner de l’avant en faisant dériver l’arrière. Ce choix technique limite très fortement les possibilités de piloter la Rieju en tout terrain.

Homologuée biplace, cette moto n’autorisera le duo qu’en dépannage car la selle est courte, les repose-pieds, haut perchés et il n’y a rien pour se tenir ni pour adapter la précontrainte des suspensions.

Pour le reste, les leviers ne sont pas réglables, de petits protège main bienvenus sont installés, les commandes sont simplissimes (pas de warnings ni de coupe contact).

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Le petit tableau de bord monochrome indique la vitesse, le kilométrage, deux trips et il présente une icône clignotante quand la réserve est atteinte.

Dernière solution venue du tout-terrain, la béquille latérale est munie d’un système de rappel automatique et le sélecteur se replie en cas de choc.

Le tarif est fixé à 5 069 € ttc avec le guidon alu enduro optionnel Neken de notre moto d’essai et la garantie atteint 2 ans, le réseau est plutôt développé.