2. Essai Sym Wolf 125 cm3 SB : le plaisir avant tout

Si l'on observe attentivement la silhouette générale, force est de constater que la Wolf ne présente pas un bouleversement dans la catégorie. Le roadster asiatique exhibe des dimensions restants dans les standards de ce segment : en effet, elle mesure 1955 mm de long soit à peine plus petite que la Keeway RKV (2060 mm) ou que la Kymco Quannon Naked donnée à 2070 mm.

un peu de sportivité

La Wolf dispose d'une ligne agressive et l'installation d'un phare avant de forme elliptique (un attribut que l'on voit sur la plupart des roadsters de grosses cylindrées) confirme cette impression. Le gabarit plutôt généreux laisse apparaître un large réservoir (monté sur charnière et pouvant avaler jusqu'à 13 litres de carburant) dont le dessin des arêtes assez prononcé permet au pilote d'avoir les genoux parfaitement calés. La finition générale reste dans l'ensemble satisfaisante même si l'apposition de stickers laisse à désirer. Pour autant, la Wolf détient un arsenal d'équipements intéressant : juste derrière le petit saut de vent noir se tient la planche de bord, celle-ci comporte l'intégralité des instruments nécessaires à la navigation. A droite du compte-tours analogique, on trouve un cadran numérique. Celui-ci divulgue deux trips, un odomètre, une jauge à essence à segmentation, un indicateur de rapport engagé (très pratique pour les novices), une horloge. Placés parallèlement de part et d'autres, on trouve les témoins de pression d'huile, point mort, feux, clignotants. Bien agencés, les comodos restent faciles d'accès : ainsi, on retrouve à la main gauche la gâchette d'appel de phare, le starter manuel (moteur à carburateur), les clignotants et le klaxon, celui de gauche commande la coupe-circuit et l'allumage des phares (dommage que cette action ne s'effectue pas automatiquement). Enfin pour clore le chapitre équipement, la Wolf mise sur deux béquilles (latérale à rappel automatique et centrale) pour le stationnement.

Une fois les 800 mm de hauteur de selle enfourchée, l'impression de confort se dégage : l'épaisseur de la selle procure un excellent confort. Sa conception à deux étages favorise une place conséquente pour le passager, mais ce carré de mousse peut-être aussi utilisé pour l'emport d'un petit sac sanglé grâce aux deux crochets situés sous le carénage latéral. Le conducteur profite d'une position de conduite typique de celle d'une machine roadster : le buste assez droit et les bras tendus sans excès. La position reculée des cale-pieds assure une osmose entre le pilote et la machine.

Moteur 2 soupapes

Revêtu d'une teinte noire satinée, le moteur cerné par des écopes assorties (tout comme les jantes de 17 pouces) est un bloc connu. Il s'agit de la même motorisation déjà présente sur le XS. D'une cylindrée de 124,6 cm3, ce propulseur 2 soupapes alimenté par un carburateur et refroidi par air libère la bagatelle de 11 chevaux à 8500 tr/mn pour un couple avoisinant les 9 Nm à 6500 tr/mn. Doté d'un appétit mesuré (3,0 litres durant notre essai), sa souplesse à bas-régime permet une utilisation agréable en agglomération. Un bon point car la boite de vitesses à 5 rapports qui lui est associée demande un certain temps d'adaptation et il n'est pas toujours aisé de trouver du premier coup le point mort. Elle se montre également un peu récalcitrante lors des phases de rétrogradage. Sur voie rapide, le monocylindre montre de belles aptitudes : la vitesse de pointe frôle les 120 km/h au compteur alors que l'aiguille du compte-tours flirte avec la zone rouge. Dans ce cas, un sixième rapport aurait été le bienvenu !

A l'heure d'évoquer le comportement routier, la Wolf sait se montrer docile et rassurante grâce à un cadre tubulaire rigide. La moto garde son cap sans sourciller à haute vitesse et les 129 kilos de la machine ne se ressentent absolument pas. Même constat lorsque vous êtes englués dans le trafic. Cependant, il faudra faire preuve d'une extrême prudence sur route mouillée (le cas durant une bonne partie de notre essai) car le grip offert par les pneus Cheng Shin Magsport n'incite pas à la prise d'angle. En matière de freinage, le disque avant ''pétale'' ø 260 mm diffuse l'énergie nécessaire pour freiner en toute sécurité. A l'arrière, le tambour remplit sa mission et fait office de ralentisseur, nous aurions aimé un peu plus de feeling à la pédale.