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États-Unis : Trump ne veut plus de Harley mais ses services en commandent !

Dans Moto / Pratique

André Lecondé

Entre Harley-Davidson et le président des États-Unis Donald Trump, il y a fâcherie depuis que ce dernier a mis le premier au pied du mur en déclenchant une guerre économique mondiale. La délocalisation de la production s’est révélée être une décision logique de gestion que n’a pas prise en compte le pensionnaire de la Maison Blanche qui a crié à la trahison et promis des sanctions dans des tweets enflammés. Mais les oukases sur les réseaux sociaux ne font pas forcément effet dans la réalité…

États-Unis : Trump ne veut plus de Harley mais ses services en commandent !

La preuve avec cette information révélant que les services de sécurité américain ont commandé une nouvelle Harley-Davidson, juste un mois après que le président américain eut appelé au boycott du fabricant de Milwaukee.

Selon bizjournals.com, la Division chargée des escortes aux services secrets des États-Unis a passé la semaine dernière la commande d’une motocyclette Harley-Davidson, destinée à être utilisée pour des « fonctions de protection des cortèges motorisés ».

À la suite de l’annonce faite en juin par Harley-Davidson de transférer une partie de sa production à l’étranger, Trump a lancé une tirade sur Twitter, exhortant ses partisans à éviter la marque. « De nombreux propriétaires de @harleydavidson prévoient de boycotter l'entreprise si la fabrication déménage à l'étranger », a-t-il écrit le 12 août. "Génial ! La plupart des autres sociétés viennent dans notre direction, y compris les concurrents de Harley. Un très mauvais coup ! Les États-Unis auront bientôt des règles du jeu équitables, voire meilleures. »

Mais ce que Trump n'a pas réalisé, c'est que retirer Harley-Davidson de l'infrastructure de sécurité américaine n'était pas aussi simple. Selon les documents de commande de cette dernière moto, les Harley-Davidson sont tenues d’assurer la « cohérence d’apparence, de performance, de formation et de pièces détachées avec la flotte de motos actuellement existante ». Et commander des motos fabriquées par un autre fabricant exigerait que les services secrets consacrent du temps et de l’argent à la formation de leurs techniciens d’appui et de leurs agents de soutien technique.

Les services secrets devraient non seulement "dupliquer un inventaire de pièces de rechange" si la marque était changée, mais ils devraient également acheter de nouveaux side-cars, peut-être même sur mesure, pour s'adapter aux nouvelles motos.

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Il semble donc que Harley soit là pour rester, ou du moins jusqu'à ce que la flotte actuelle soit « considérée comme usée et économiquement non viable », ce qui ne semble pas être le cas dans un avenir proche.

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