Moto GP - Espagne D.2: Retour sur terre brutal pour Suzuki

Hier c'était l'euphorie chez Suzuki avec une prise de risque assumée par un Loris Capirossi dans un changement qualifié de radical pour la recherche des réglages. Le cinquième chrono alors obtenu semblait donner raison au vétéran italien même si une pointe de scepticisme pointait dans les propos de Paul Denning. Aujourd'hui, les bleus sont redescendus sur terre et ce n'est qu'en onzième position que s'élancera Capirex pour un Grand Prix d'Espagne que le même Denning prédit tout aussi difficile :

« Ca n'a pas été notre meilleure journée, surtout pour Loris qui s'est imposé à Jerez par le passé et qui est toujours performant sur ce circuit » reconnaît le team manager. « Les virages rapides permettent de gagner ou de perdre du temps, et il a souffert d'un manque de grip considérable cet après-midi alors que la moto était réglée comme pour la séance de ce matin. »

« Boucler 27 tours ici avec ce problème, cela ne va pas être drôle du tout. Nous essaierons donc de réaliser de bonnes modifications pendant la séance de réchauffement dans l'espoir qu'elles aient un impact sur la course. »

Reste que l'ambiance au sein du team d'Hamamatsu risque d'en prendre un coup. Capirossi ne cache plus son agacement sur la gestion sportive de Suzuki, à l'image de sa réflexion sur le Superbike, tandis qu'il s'est ouvertement interrogé sur l'utilité d'avoir dépensé de l'argent pour une décoration des motos somme toute identique à la précédente, argent qui aurait été certainement plus utile à investir dans le développement de la GSV-R.