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2. Segway E300SE (2 023) - Sur la route : à l’aise en ville, mais pas que !

 

Essai - Segway E300SE (2023) : tout d’un grand !

Clef sans contact en poche (KeyLess), une brève pression sur le bouton Start et un message « Ready » s’affiche au tableau de bord. C’est parti… dans le silence ! Pour tirer le meilleur du scooter, nous aurons alors pris la peine de bien charger les deux batteries à fond (le contraire dégrade les performances de l’engin).

Essai - Segway E300SE (2023) : tout d’un grand !

La sensation de machine de petit volume décrite plus haut, se confirme alors dès les premiers mètres. Dans un mouchoir de poche, celui-ci virevolte alors dans le trafic grâce à son très bon rayon de braquage et ses roulettes en 12 pouces. En ville, le E300SE est ainsi agréable à mettre sur l’angle avec son poids limité, sa maniabilité hors pair et son silence de fonctionnement. Un vrai jouet ! Dans ces conditions, l’amortissement qui pourrait être un peu plus retenu en hydraulique, reste cependant confortable dans l’ensemble. Juste souple ce qu’il faut, ce Segway enroule alors les petits chaos de la chaussée et les secteurs pavés, dans la douceur.

Essai - Segway E300SE (2023) : tout d’un grand !

De son côté, le moteur QS Motor assure la partition avec 7,8 kW de puissance nominale et 10 kW en pic. Pour commencer, nous prendrons la mesure du E300SE grâce au mode de conduite 1 le plus prévenant, idéal pour les néophytes ! Les accélérations sont alors extrêmement douces (trop ?) et linéaires tout du long. Un vrai tapis volant, qui s’élance du feu à l’allure escargot, pour monter petit à petit en puissance jusqu’à près de 100 km/h tout de même. Dans ce mode, les sensations d’accélération aux départs arrêtés et en reprise sont ainsi gommées, pour arpenter la ville en sécurité avec un frein moteur assez présent à la décélération. Au feux rouge ensuite après quelques instants, un bip se fait entendre. La transmission est alors automatiquement bloquée avant que vous ne repreniez les gaz, pour vous permettre de lâcher les freins en côte. Pratique.

Essai - Segway E300SE (2023) : tout d’un grand !

Plus tard, alors que les voies rapides et les petites routes se profilent à l’horizon, nous passons en mode de conduite 2, puis 3. On observera alors une vraie différence de tempérament, beaucoup plus « punchy » dans ces deux modes et réactif à la poignée de gaz. Vous sentirez alors cette instantanéité dans les reprises, sorte d’image d’Épinal que l’on se fait des deux roues à propulsion électrique. Ce E300SE, qui revendique alors un 0-50 km/h en 2,89 sec se transforme, avec un vrai côté On/Off très plaisant au quotidien. La courbe d’accélération est alors plus exponentielle, avec une sensation de grand élastique qui se retend à chaque coup de gaz et vous tire le râble avec vigueur en avant (plus encore dans le mode 3). Ce Segway ne manque pas ainsi de gouache pour vous extirper du trafic, même en conduite périurbaine et peut compter sur un agréable régulateur de vitesse sur voies rapides. À la décélération enfin, vous ne sentirez presque plus le frein moteur en mode 2, alors qu’il est presque un peu plus présent en mode 3 qu’en mode 1… Étrange. L’ensemble permet néanmoins de grappiller quelques pourcentages de batterie, ce qui n’est pas un mal.

Les batteries, sont rangées l'une derrière l'autre dans le plancher.
Les batteries, sont rangées l'une derrière l'autre dans le plancher.
Vous noterez, que le chargeur et son ventilateur font un peu de bruit lors des recharges.
Vous noterez, que le chargeur et son ventilateur font un peu de bruit lors des recharges.

Passage obligé et souvent redouté lorsque l’on essaye un deux-roues électrique, la question de l’autonomie mérite que l’on s’y attarde. Ce E300SE, embarque donc d’origine deux batteries Lithium Ion, de 2 kWh et 12,6 kg chacune. Celles-ci sont accessibles via une trappe (ouverture sous la selle) présente au niveau du plancher et sont facilement transportables pour la recharge. Veuillez alors noter que pour le moment, le chargeur domestique ne vous permet de recharger les batteries que l’une après l’autre ; et ce, durant deux bonnes heures chacune pour une charge complète. Ce système, présente l’avantage de pouvoir garer votre scooter n’importe où, sans forcément avoir une prise 220 V à côté. Mais certains devront dans le même temps, supporter les 25,2 kg à monter au sixième étage sans ascenseur tous les jours… À vous de voir ! Cela étant, il est aussi possible de refaire le plein directement au scooter, via la prise présente à l’avant de la selle. Le plus simple évidemment, quand on a l’infrastructure adéquate. Ensuite, si ce E300SE est donné pour une autonomie de 85 km en cycle WMTC (World Motorcycle Test cycle) avec les deux batteries, l’estimation est plutôt ambitieuse. Dans le cadre d’une utilisation classique, en mode de conduite 2 ou 3, avec un parcours majoritairement urbain et quelques incartades sur le réseau secondaire, tablez plutôt pour un petit 70 km avant de vous arrêter. Si cela ne vous suffit pas, sachez enfin que ce Segway est donné pour 130 km d’autonomie avec les trois batteries branchées.

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Essai - Segway E300SE (2023) : tout d’un grand !

Niveau parti cycle enfin, ce E300SE garde du confort au roulage à bonne allure avec une correcte tenue de cap en appui en courbe, sans prise de roulis excessif. Évidemment, son truc à lui ce n’est pas la petite bourre du dimanche avec les potes, mais celui-ci reste sûr haut dans les tours à chaque instant. Et nous nous sommes laissés dire auprès des dirigeants, que le modèle définitif aura un châssis renforcé. De bon augure ! Reste à aborder la question du freinage, qui embarque une belle mâchoire de frein J.Juan à l’avant. L’ensemble s’avoue suffisamment performant pour les prestations du Segway, avec de l’attaque à la prise du levier et une correcte puissance lorsque vous combinez le frein arrière pour stopper la machine.

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