A plus de 6 500 € le Yamaha XMax Tech Max+ 125 met-il toutes les chances de son côté ?
Yamaha semble penser que le salut de ses modèles passe par une montée en gamme et en tarif. Plus de luxe pour compenser un marché se cherchant, pourquoi pas ? À 6 599 €, le Tecmax+ entend même remporter la mise et s’imposer comme le plus luxueux de 125 GT. Est-ce un bon choix ?

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Note
de la rédaction
15,1/20
Fut un temps, le tarif affiché à présent par la nouveauté 125 aurait fait peur autant que rire : il est au niveau de celui d’une moto de moyenne cylindrée, chinoise ou non, ou encore de celui d’un... Xmax 300 de 2023. Affiché à 3 990 € en 2007 (14 ch pour 164 kg à sec à l’époque), le scooter GT de la marque japonaise s’imposait sans conteste. Il a depuis amplement évolué, notamment en matière d’équipement, tandis que sa prestation dynamique demeure de premier plan. La base de sa partie cycle demeure similaire, tandis que sa motorisation a énormément évolué au fil du temps et des temps. Ceux qui passent comme ceux qui courent. Tout est question de vitesse et il en va de même pour notre Xmax.
Rapide rappel sur les évolutions du modèle
En 2025, le voici parvenu à sa troisième génération et sa septième évolution, si l’on considère son lancement en 2005. En 2010 il passe Euro 3 et subit un restylage ainsi que quelques modifications de base, tout en atteignant 4 199 € en 2013. Il redessine sa selle, adopte une instrumentation numérique et adopte des suspensions voulues plus « progressives ». 2017 ne signe le premier gros changement avec l’adoption de la norme Euro 4, d’un ABS occasionnant l’optimisation du dispositif de freinage, d’un contrôle de traction et d’un moteur naturellement « dépollué ». Il s'affiche alors 4 999 €. Euro5 arrive en 2021, en même temps que l’adoption du moteur Blue Core du Nmax proposant une admission variable (VVA), active dans les tours et renforçant les bas régimes et permettant de maintenir les performances à pleine charge. L’empattement est raccourci, et le poids revu à la baisse de 9 kg (166 au lieu de 175 kg) ! Cette même année signe l’apparition de la version Tech Max, équipée d’un compteur spécifique et de quelques équipements plus luxueux (5 299 €). Logique. Dès lors moins puissant, il passe de 14,2 ch à 12,2 ch, est voulu plus écologique et profite d’un Start&Stop. Soit. Devenu un « GT moins rapide », donc, plus « urbain » dans l’âme, mieux équipé et un peu plus confortable, pourquoi pas « pour coller aux usages de la clientèle » selon la formule de l’époque, le XMax marque dès lors le pas face à son concurrent le plus direct : le Honda Forza, qui n’en demandait pas tant :15 ch et à peine plus polluant aujourd’hui encore, le GT Honda. Pour autant, le XMax restait l’une des meilleures ventes Yamaha… Revu en 2023, le Maxi mini-scooter propose alors un nouveau design, très orienté Tmax, et des équipements supplémentaires, mais ne change toujours pas radicalement.

Quelques nouveautés
En 2025, 20 ans se sont donc écoulés depuis son lancement et ce natif de Saint Quentin dans l’Aisne, où il est toujours produit, continue d’exploiter le savoir-faire de la main-d'œuvre française. Cette star du marché hexagonal, l’un des plus demandeurs en la matière, se porte bien. Du moins du temps où l’on ne chassait pas encore les deux roues des villes, alors que les 125, justement, sont extrêmement moins polluants. Allez comprendre. Cette année, le best-seller aux diapasons n’en continue pas moins de faire de la résistance, peaufine son look (intégration des clignotants et déflexion apportée au niveau des bras, tête de fourche à optique LED en X, et par brise), lui apportant une identité plus sportive et plus tranchée, tandis que ses nouveaux arguments ont de quoi donner le tournis. Nous avons testé la version la mieux équipée : le Tech Max +.

De l’équipement en veux-tu en voilà
Pour 2025, le Tech Max conserve les bases acquises en 2023. Selle spécifique particulièrement travaillée de forme cette fois, marchepieds aluminium et embouts de guidon aluminium Gilles Tooling font également partie de la dotation, tout en s’enrichissant d’un pare-brise à réglage de hauteur électrique permettant de gagner 95 mm. En position haute, il demeure sous la ligne d’horizon et ne gêne pas la vision d’un conducteur d, 1,75 m. Il rejoint ainsi le Forza chez les rares 125 dotés de cet élément. Piloté au guidon depuis les commodos revus, le XMax nouvelle génération demande de jouer avec le pouce et quelques clics pour tirer plein parti des possibilités d’affichage et de réglage. L’ensemble « multiplexé » impose de choisir une action, une fonction et de jouer de la flèche haut ou bas pour accéder à ce que l’on souhaite, qu’il s’agisse d’une action ou d’un réglage. Fini le double écran superposé, ce sont à présent deux cellules mitoyennes qui prennent en charge les informations.

À gauche un écran LCD de 2,8 pouces dévolu aux indications de roulage (trips, vitesse, jauge à essence principalement) et à droite, un écran TFT couleur de 4,2 pouces prenant en charge l’info divertissement et les différents écrans disponibles, parmi lesquels un compte-tours et la navigation GPS applicative fournie par Garmin Street Cross et devenue fortuitement gratuite lorsqu’intégrée à l’application Yamaha My Ride. La version « + » ajoute la selle et les poignées chauffantes pour les plus frileux, des accessoires également vendus dans le catalogue d’options. Enfin, le coloris Ceramic Grey ou Dark Magma est spécifique au plus haut de gamme des XMax. De base, le modèle dispose d’un démarrage sans clef imposant d’ouvrir le coffre moteur éteint, tandis que le vide-poches droit abrite un compartiment assez

De la place à bord
L’assise a beau être revue, on n’en pose pas plus facilement les deux pieds au sol pour autant. Malgré une selle à seulement 795 mm de haut, la largeur de l’assise sur la partie avant, l’arcade plate et la pente évasée de l’assise tout comme la présence d’un tunnel central imposant ou encore d’un plancher assez large pour accueillir aisément les pointures supérieures au 40 font que l’on écarte les jambes aux stops. Se décaler en selle est cela dit aisé et l’on apprécie le poids contenu du scooter ainsi que son bon équilibre. Les masses sont naturellement basses et on ne se fait pas embarquer. Avec une selle légèrement en pente vers l’arrière, on trouve aisément les marques à bord, tandis qu’il est possible de se reculer de manière importante afin de déplier les jambes. Une option intéressante que l’on exploite avec plaisir : le tablier intérieur avant recueille volontiers un 42 fillette sans jamais se montrer gênant au niveau des genoux. L’ambiance à bord est plaisante et la finition très agréable, tandis que l’on profite d’un vide-poches étanche à gauche permettant de contenir un téléphone portable. Bien conçu, celui-ci propose même un passe câble amovible créant un passage pour un cordon d’alimentation raccordable à la prise USB-C interne, au cas où l’on fixerait son smartphone sur le guidon et sur un support approprié. Bien pensé !

Fidèle au Max
Le guidon de forme très agréable tombe parfaitement sous la main, tandis que les coudes sont encore pliés. On conduit très "assis", tout en pouvant envisager sans complexe une position plus GT. Dommage que le marchepied conducteur ne propose pas de petite plateforme arrière destinée à accueillir la pointe des pieds. Histoire de.

Les repose-pieds passager, repliables, sont en aluminium et de type moto et suffisamment en arrière. Les poignées de type corne de vache offrent une bonne prise en main en cas de duo, tout comme l’assise propose une surface confortable et suffisamment rembourrée. Et il vaut mieux : on est juste au-dessus des amortisseurs arrière…
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