3. BMW R12 nineT (2024) - L'avis de la rédaction

La première nineT du nom a su séduire par son look « garage » et son côté sale gosse de bonne famille assumé. Alors que la voici devenue R12, on sent la relève tenter de ne pas prendre tout à fait le même chemin. Plus choyée et rentrant dans une nouvelle norme (Euro5+ en l’occurrence), elle monte en gamme et en tarif. Elle s’inspire donc de son aînée tout en ébavurant le moule et en ne conservant pas la même garde robe. Plus ronde de formes, plus travaillée, aussi, elle s’est épurée visuellement pour se montrer moins brutale de ligne, mais aussi de caractère, tout en conservant un charisme propre. La R12 nineT est une moto émotionnelle. L’aura de la lignée et son côté décalé font bon ménage, tandis qu’elle gagne en efficacité et en pertinence sur la route.

Assurément moderne, performante et compétente, la R12 nineT n’a finalement que peu de défauts, juste quelques aspérités la rendant attachante et, quelque part, plus exigeante en thermes de conduite/pilotage. Les roadsters de type R1250 R sont plus efficaces. Normal. Alors, pour qui aimerait la sortir de sa zone de confort et l’encanailler sur un réseau secondaire, la nouveauté BMW demande que l’on s’applique. Elle est exigeante, mais on est récompensé. On notera son freinage arrière sensible et déstabilisant sur revêtement dégradé (un point commun avec la R1250 RS et les BMW à cardan), et plus particulièrement le fait qu’elle réclame un filet de gaz pour ne pas raidir sa direction ou dodeliner du chef lorsque l’on décélère. Une fois ces paramètres intégrés, rien ne semble la déranger et la barre des 300 km avec un plein est sa prochaine limite.

Fiche technique - BMW R12 nineT