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2. Essai - BRP Can Am Spyder RT Limited : L'addiction, sous conditions

Essai BRP Can AM Spyder F3 Limited

Il faut effectivement une prise en mains. Et surtout, se familiariser avec un comportement des plus déroutant, anit naturel. Au départ, on à l'impression de se battre contre le véhicule, aveant de se battre avec lui, comme si l'on faisait corps. Voyons cela.

Déjà, on oublie le remonte files. Mais ça, c'est une évidence, avec une largeur de train avant étant supérieure à celle d'une micro citadine. Ensuite, un Spyder RT, ça tourne à sa manière. On s'en doute, l'une des roues peut rapidement se lever si l'on n'y met pas l'allure ou les formes adaptées. Et si l'on y met les formes, ladite allure peut être des plus élevées, faisant cette fois lever la roue à la réaccélération.

En y mettant les formes ? Mais lesquelles ? Celle d'un karting croisé avec un quad. En chargeant l'avant du côté où cela lèverait, en contrebraquant fort (là, on fait du muscle...) mais surtout en accélérant pour le plaquer au sol, le Can Am devient redoutable. On regrette rapidement de ne pas pouvoir désactiver le contrôle de traction, tout en bénissant la direction assitée et la qualité des pneumatiques. Elles ont intérêt à accrocher !

Au moins, lorsque les gommes avant décrochent sur un rond point serré lorsque l'on tourne trop le guidon, les assistances prennent le relais et remettent tout le monde en ligne. Une chose est sûre : ce moteur 3 ylindres est génial, il est le point clé d'une bonne conduite, tout comme l'excellente transmission par courroie. Il va falloir le dompter, l'apprendre, pour tirer le meilleur du Spyder en toute circonstance.  Déjà, on comprend que l'anti patinage permissif est un allié, et ce n'est pas terminé.

Essai Can AM Spyder F3 Limited

Autre point à maîtriser parfaitement : le freinage. il va falloir un pied droit délicat pour s'amuser, c'est sûr. Et surtout, comprendre que l'on freine uniquement en ligne, sur bon revêtement, sinon, on se fait au mieux chahuter, au pire jeter de l'embarcation. OK, c'est noté. Mais alors comment fait-on ? On utlise le frein moteur et la boîte de vitesse manuelle à la gachette gauche, mon capitaine, et là, on découvre un tout nouvel engin, joueur au possible et accroché au bitume. Remarque en passant : il est plus naturel de monter les vitesses à l'index et de les descendre au pouce, mais là, c'est l'inverse. Le Spyder RT et le naturel, ça fait 2 !

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Une fois tombé un ou deux rapports avec l'index, voir 3 si l'on est optimiste, on rentre de plus en plus aisément en courbe, asseyant le RT sur son train avant sur un filet de gaz, avant de les remettre franchement et de se pencher on contre virage. Sport, certes, amusant, assurément, génial, à n'en pas douter. Résultat ? On attrappe des ampoules... D'où cet avis des plus éclairé.

Paradoxalement, sur petites routes de type départementales à virages, le Can Am Spyder Limited devient un outil, une arme capable de trajecter là où l'on redoutait le pire. La suspensions est excellente, n'ayons pas peur des mots, tandis qu'il ne reste plus qu'à contrôler l'énergique moteur et surtout les réactions imprévisibles des voies avant. La gestion des gaz est précise, ce qui aide grandement, tandis le comportement assez linéaire du 3 cylindres le rend prévisible dans ses réactions.

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Ne pas freiner, bien au contraire !!

On conduit/pilote à présent comme l'on emmènerait une voiture de style roadster sportif à propulsion (pour rappel 115 gv et 490 kg, transposez dans le monde automobile et vous comprendrez...), en évitant soigneusement de décélerer en courbe pour éviter tout transfer de masse. Mieux encore, en accélérant, on inscrit ce mangeur de kilomètres sur la trajectoire choisie. Pour autant, le danger guette à tout moment, devenant proportionnel à la vitesse à laquelle on roule, à la quantité d'essence restant dans le réservoir (plus c'est vide, plus/mieux ça glisse), mais surtout à l'état et à la typologie de la route. Explications. 

Broap. 90. Broap. 120. Broap. 150. Brop. 170. Broap 180... Pschit... 165. Sur cette spéciale de rallyes, le sixième rapport bride la Can AM, mais l'impression de vitesse est redoutable et la poussée très agréable. Elle est d'ailleurs renforcée par l'attention que l'on porte au train avant. De fait, les sensations de vitesse sont amplifiées. L'environnement défile de manière insensée, tandis que l'on sent le train avant faire ce qu'il peut, mais surtout lancer des uppercut et déstabiliser en permanence au moindre dévers, à la moindre bosse, au moindre tour prononcé.

Dès lors, on doit lâcher prise. La moindre raideur dans le guidon ou le bassin et l'on se fait sortir. Effrayant... autant que jubilatoire : il faut du niveau, il faut comprendre la mécanique et quelque part, une forme abérante de comportement, mais aussi et surtout faire un avec la route et avec l'engin. Cette symbiose acquise, la peur reste présente lorsque l'on se retrouve dépassé sur petite route, mais tout rentre dans l'ordre. Surtout, ne pas freiner !

A contre emploi, le Can AM Spyder RT Limited se révèle donc sous un jour à la fois sportif, mais dans le cadre d'une utilisation normale, on le découvre tout autrement. Un délice et un régal, un compagnon de route avec lequelle enquiller les longues étapes de plus de 400 km sans fatigue ni (trop de) stress. Cela dit, le train avant est toujours prompt à jouer un tour lorsque le revêtement se gâte. Une constante inhérente au pricipe même. Gosh.

Alors on met le régulateur de vitesse sur une départementale ou une nationale. Enfin si l'on parvient à bien le faire avec une commande comment dire... merdique si vous me passez le mot. Sur autoroute, bulle en position haute ou basse, on profite d'une protection exemplaire permettant de rouler écran de casque ouvert, sans échapper à quelques turbulences, principalement avec la position la plus relevée. Là, on comprend la vocation de l'engin, très américain dans l'âme. D'autant plus que la consommation s'envole à l'allure autoroutière.

Avec 6,2 l/100 km en conduite éco mais sans le mode moteur éco, anémique et sans incidence sur la consommation, on passe aisément à plus de 7l/100 km. Sur autoroute, on est même régulièrement aux alentours de 9 l/100 km... La conso est résolument élevé à régime stabilisé et vitesse pourtant raisonnable. Une fois à la pompe, on regrette le boughon, non monté sur charnière, et surtout le temps qu'il faut pour remplir complètement le réservoir : après le clac, il est encore possible de mettre plus de 2 litres...  

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