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Essai - Fantic Cabalerro 500 Flat Track : le Scrambler sauce US

Dans Moto / Nouveauté

Benoit Lafontaine

Fantic a trouvé son Scrambler avec la Caballero. La marque italienne revient aux sources d’un sport méconnu en France avec sa Flat Track, une évocation singulière d’une autre manière de rouler. La proposition est elle convaincante ?

Fantic Cabalerro Flat Track

*Flat Track : circuit plat

Vous aimez tourner en rond sans frein, pied au sol et toujours à fond ? Ou plus simplement vous adorez les motos lookées comme celles-là, avec de grandes roues de 19 pouces, un bon petit caractère et un gros mode d’emploi niveau comportement ? Alors vous allez adorer la Fantic Caballero Flat Track, qui reprend les codes esthétiques du sport éponyme et les greffe sur son Scrambler. Et si vous n’avez pas la référence ? Vous allez la découvrir et l’apprécier que vous soyez A2 ou non. 

On se demande depuis longtemps si la moto peut encore nous surprendre. Intellectuellement, pour commencer. Esthétiquement, ensuite. Dynamiquement, pour finir. C’est le cas de cette Caballero 500 Flat Track lorsque nous la découvrons. Celle qui reprend les codes esthétiques de la discipline faisant fureur aux États Unis n’a cela dit rien à voir avec ces motos un peu folles. Elle dispose bien entendu de tout un accastillage routier, à commencer par un feu avant, un mini feu arrière, des clignotants et une instrumentation minimaliste certes, mais, mais bien là.

Essai Fantic Cabalerro Flat Track
Araignée ? Peut-être pour l'inspiration. Mais cet optique est celui commun aux Cabalerro. On le retrouve sur le Flat Track

Mieux encore, elle freine. Et plutôt bien, grâce à son simple disque de grand diamètre (320 mm), surtout pincé par un étrier Bybre à fixation radiale à l’avant. Un autre disque, plus classique, s’occupe de l’arrière, tandis que le tout peut être secondé par un ABS d’origine Continental. Un dispositif simplement désactivable d’une simple pression longue sur le bouton ABS du commodo gauche. S’il se remet automatiquement en route à chaque mise de contact, cet assistant est la seule sophistication embarquée par la Flat Track. Du moins la seule avec son compteur digital.

Un petit élément fourni par Koso est monté là, sur le superbe té de fourche supérieur taillé dans la masse, tel une pièce de personnalisation. L’ensemble est sympa, discret et suffisamment complet si l’on n’a cure d’un indicateur de rapport engagé ou d’une jauge de carburant précise (ou à défaut d’indicateurs de consommation), raffinements absents du succinct tableau de bord.

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Essai Fantic Cabalerro Flat Track
Koso. La plaque phare est celle de la Rally, mais l'instrumentation est la même sur la Flat Track. Compacte, agréable. 

La Caballero Flat Track, au même titre que ses sœurs Rally et Scrambler est une moto simple, s’inscrivant dans la tradition italienne écrite par Fantic depuis les années 70. Une période pendant laquelle la marque italienne partait à la conquête du rêve américain, jouait la carte du peace and love et s’envoyait copieusement en l’air au travers de moto-cross des plus performantes et iconiques. Des motos parmi lesquelles on retrouve une certaine Caballero, dont le modèle actuel se veut digne héritière.

Évidemment, il aura fallu faire des choix lors de la renaissance de la marque en 2014, et trouver le bon type de moto, à même d’assurer un avenir à la marque, aujourd’hui spécialisée dans le vélo électrique haut de gamme et dans la moto atypique. Résultat ? Un scrambler dénommé Scrambler, que l’on retrouve aujourd’hui décliné à la sauce roues de 19 pouces à l’avant et à l’arrière, pneus lookés crampons et petit bouille de machine de course. Les plaques numéro en témoignent, tout comme l’aspect minimaliste de la bavette arrière.

La ligne de la Flat Track n’est d’ailleurs pas sans rappeler une certaine Derbi Mulhacen. Une moto trop en avance sur son temps et victime d’un manque cruel d’image pour sa version de 600 cm3. Une image dont bénéficie encore aujourd’hui la marque Fantic, forte de 50 ans de présence dans les esprits motards et d’un coefficient sympathie très important.

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Cigare italien. Ne lui manquent que les rétroviseurs, mais cette version est bien celle du commerce. Jolie, non ?

Pourtant, la production des motos transalpines a bien changé, sauf peut-être par son côté artisanalo artistique. Si le constructeur revendique la provenance de plus de 90 % des pièces montées comme étant européenne, l’atout majeur de cette Flat Track réside en son monocylindre d’origine chinoise. Zongchen fournit en effet la motorisation au groupe, lequel se fournissait par le passé chez Minarelli, qui ne dispose pas de grosse cylindrée dans sa gamme. Elle le fait encore pour ses 125 et 250 cm3. Fantic n’étant pas motoriste, la marque n’en a pas moins apposé sa marque et sa touche technique sur le bloc chinois.

Outre des optimisations internes, Les développeurs ont opté pour des périphériques moteur italiens, à l’image de l’injection Athena Get. Car oui, la Caballero moderne est à injection et oui, elle dispose d’une homologation Euro4 pour l’instant, Euro5 demain. Par contre, inutile de penser voir un accélérateur de type ride by wire, on est ici en 100 % câblé, et c’est tant mieux, car la poignée à tirage court fournie par Dominio s’en accommode fort bien, tout comme votre propre poignet. La fermeté ressentie, l’impression de tirer du gaz et d’enrouler du câble sont à eux seuls une belle résurgence dans un paysage moto actuel souvent pollué par des solutions techniques envahissantes. Et vous allez voir que cet esprit old school a du bon.

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Double flûte. L'arrière est très réussi. Effilé, il profite d'un échappement expressif, tant visiellement que "sonorement".

L’échappement court, biseauté et superposé signé Arrow bénéficie d’un look très agréable, sans parler d’une improbable sonorité. Forte en gueule, la Caballero Flat Track l’est aussi côté voix : ça pétarade, ça grogne, ça ronfle, bref ça vit au travers de cette ligne homologuée prompte à se faire entendre sans verser dans l’excès. Sans parler de la résonance dans la boîte à air, que l’on entend susurrer des mots doux à la moindre rotation des gaz, tandis que les pulsations moteur participent du plaisir indescriptible du moteur thermique à bon petit piston bien volontaire.

On retrouve ainsi 40 CV dans ce bloc et quelque 43 Nm de couple juste après les mi-régimes. Ne nous demandez pas combien de tr/min il prend, notre compte-tours n’avait rien de réactif ni de réellement précis et un sentiment demeure à la conduite : on s’en fout. Un mono de cet acabit, ça vit et ça renseigne de suite. Si ça n’avance plus, c’est que l’on doit passer le rapport suivant, et si ça broute, c’est que l’on doit rentrer un ou deux rapports. Ce qui arrive en agglomération.

Quant à savoir si l’on peut rouler longtemps, les 12 litres du réservoir sont en mesure de garantir au moins 200 km d’autonomie, ce que nous n’avons pas pu vérifier. Ce réservoir est habillé d’un cache noir mat, lequel propose une petite zone pourvue de bandes antidérapante à même d’accueillir une petite sacoche optionnelle aux mêmes dimensions. Cette fantaisie apporte une touche originale, pratique et esthétique. On valide.

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Flat. Les rétroviseurs sont articulés, plutôt bien pour s'accorder au guidon, plat aussi. Et pour rouler en ville. Pratique.
Le réservoir intègre un "panier" prévu pour accueillir une sacoche. Diférent et agréable visuellement.

propos de fantaisies, pas d’amortissement de couple ni d’embrayage assisté. Alors le levier gauche, pas plus réglable en écartement que le droit, est souple, mais il va falloir apprendre à le relâcher comme il faut pour ne pas risquer l’équerre. Surtout sur route mouillée. En parlant d’amortissement, les éléments de suspension montés sur la Caballero Flat Track sont simples et ne proposent pas de réglage, excepté la pré contrainte du mono amortisseur arrière.

Cette sobriété se retrouve jusque dans les détails de finition : les câblages tiennent au rislan, les colliers traçant le parcours de nombre d’entre eux. Pourtant, on apprécie la touche globale et le soin apporté aux soudures, à l’assemblage et aux différents éléments composant la moto. Seuls les écrous surprennent par leur finition, et la peinture des carters moteur nous est apparue fragile. Il faut dire que nos modèles avaient eu la vie dure en participant au Rallye Caballero la semaine passée.

Et si nous allions rouler sur ce cigare à grandes roues, histoire de voir ce que ce moteur a dans le ventre et si l’on parvient à tirer quelque chose de cette moto ? La vallée nous tend ses petites routes et ses tracés typiques de la région. C’est parti.

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