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Interview de Christophe Charles-Artigues: un CV long comme un jour sans pain pour un passionné pur et dur...

Dans Moto / Sport

Jean Jacques Cholot

Interview de Christophe Charles-Artigues: un CV long comme un jour sans pain pour un passionné pur et dur...

Bonjour Christophe; peux-tu te présenter et nous parler un peu de ta carrière?


Donc je me présente, Christophe Charles-Artigues, pilote moto depuis maintenant quelques années puisque mes premières courses moto en vitesse, c'était en 1987, avec quelques courses de mobs avant ça. Je suis passé un peu par toutes les catégories : tout d'abord en


Interview de Christophe Charles-Artigues: un CV long comme un jour sans pain pour un passionné pur et dur...


Promosport 125cc et tout de suite, parallèlement à cette catégorie, on m'a proposé de courir sur une Guzzi en bataille des twins en 1988. En 1989, j'ai fait la bataille des twins et la coupe Kawa 250 (à l'époque, la coupe se faisait sur des KR1S, NDR) que j'ai failli remporter. En 1990, à nouveau la bataille des twins, en 1991, la coupe Honda 600 CBR, en 1992, j'ai gagné le challenge Honda, et depuis 1989, j'ai participé à plusieurs reprises au Bol d'Or, notamment sur le mythique circuit du Castelet, et aux 24 heures du Mans. Je dois avoir à peu près à mon actif 8 participations au Bol d'Or et 10 aux 24 heures du Mans avec une troisième place au Bol et au Mans au guidon d'une Kawasaki semi officielle. Ensuite, j'ai fait le championnat de France 600 Supersport en 1993, 1994, en parallèle avec le championnat d'Europe dans cette même catégorie sans gros moyens, mais avec l'envie de participer. Ensuite, je suis revenu à des choses un peu plus simples avec le championnat de France Pro-twin que j'ai remporté en 1996. En 1997, j'ai fait aussi du Superbike sur une Ducati.

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C'est aussi à cette époque qu'est née mon histoire d'amour avec les Pro-twin et l'équipe Moto Bel avec un nouveau titre en 1999. En 2000, suite à une blessure au poignet, j'ai eu un passage à vide. J'ai remis le couvert en 2003 en anciennes avec Moto Bel pour le Bol d'Or Classic avec une victoire à la clé, et toujours dans les places d'honneur par la suite. En 2008, nous avons renoué avec la victoire dans cette même épreuve, tout comme en 2010, et en 2009, nous avons également remporté les 4 heures de Spa Francorchamps. A cela s'ajoute de nombreuses participations aux manifestations de mon club favori, le Ducati Club de France, style les 6 heures de Nogaro ou les 333 miles du Vigeant avec aussi quelques victoires.


Puisque tu parles du Ducati Club de France, lors des 30 ans il y a quinze jours, il me semble que tu as essayé une machine préparée par Radical ?


Tout à fait. La Ducati Radical est une excellente machine avec un très bon châssis. Malheureusement, le modèle que j'ai essayé était desservi par un moteur pas très dynamique.


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Qu'est-ce qu'elle avait comme moteur ?


Je crois qu'elle avait un moteur de 1000 DS qui reste un moteur raisonnable, endurant mais un peu limite en performance. La moto n'avait pas un réglage optimum au niveau du châssis car elle arrivait je crois d'Assen où elle avait couru sous la pluie. De ce fait, avec les conditions de piste ici, il aurait fallu affiner les réglages. Ceci dit, cela reste une excellente machine avec un rapport qualité/prix tout à fait honorable malgré son moteur décevant. C'est vrai aussi que j'ai tendance à la comparer à la Ducati NCR que je pilote actuellement, et qui a vraiment un moteur fabuleux.


Tu as aussi essayé la Desmosedici ?


J'ai roulé également aux trente ans sur la Desmosedici. C'est une moto magique avec un moteur adorable. Pour moi, le problème, c'est que c'est une moto « prêt-à-porter » qui est prévue pour de grands gabaries et je ne me sens pas du tout à l'aise dessus. Elle est beaucoup trop grande pour moi. Elle a un comportement particulier au niveau de la mise sur l'angle et là le gabarie n'y est pour rien. C'est une machine qui demande beaucoup de roulage pour arriver à trouver la limite. La première mise sur l'angle se fait assez facilement mais à la deuxième, la moto à tendance à « tomber » apportant un certain doute au point qu'on se demande si on ne va pas la perdre. C'est pour ça que je dis que c'est une moto qui demande beaucoup de roulage pour arriver à trouver les limites de cette machine qui est malgré tout fabuleuse.


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Peux-tu nous parler un petit peu de la moto avec laquelle tu vas rouler ce week-end ?


Alors ce week-end, ayant eu un petit souci avec la NCR qui en est à sa quatrième saison sans grosse révision mécanique, je pense qu'on a eu un petit souci de segmentation qui a dû lâcher donc on préfère la laisser de coté plutôt que de tout casser. Donc on va rouler, toujours en catégorie deux soupapes, avec une moto faite d'un châssis 916 équipé d'un moteur d'hyper motard de 2009 dont le vilebrequin est préparé. Dans cette composition, cela donne une machine avec un châssis très agréable et un moteur facile, docile, et plein à tous les régimes. C'est une moto très très agréable à conduire et je prends beaucoup de plaisir avec. Certes, elle est un ton en dessous de la NCR, mais j'ai hâte d'être à demain pour essayer d'en découdre avec les quatre soupapes.


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Au niveau des essais, cela donne quoi ?


Je suis parti hyper motivé pour faire trois ou quatre tours clairs derrière mais j'ai été un peu gêné par les leaders qui m'ont rattrapé et doublé dans la ligne droite avec leur quatre soupapes, ce qui fait que j'échoue à la troisième place de la séance qualificative mais bon, c'est une course d'endurance de six heures et il y a encore beaucoup d'eau à passer sous les ponts.


Revenons un peu au pilote lui-même. Es-ce que tu arrives à vivre de ton sport favori ?


Pas du tout. J'ai un métier à part entière puisque je suis agent SNCF. La course moto est pour moi une passion, mais je suis au stade où je prends autant de plaisir à préparer les motos qu'à rouler avec et avec Moto Bel', on fait une équipe formidable. On travaille sur les motos, on les développe et on les fait rouler. Tout cela est vraiment très agréable et on y prend beaucoup de plaisir.


Ta première moto, c'était quoi ?


Ma première moto de course, c'était une 125 RDLC. Quant à ma première moto de route, c'était un 80 Kawasaki AR, et ma première grosse cylindrée un Kawasaki 650Z. Je n'ai pas d'apriori sur les marques. J'ai roulé sur à peu près tout ce qui a pu exister comme moto de vitesse en France et pour moi, une moto, c'est une moto. Après, c'est le pilote qui l'amène. Il n'y a pas de bonnes ou de mauvaises motos, la machine, elle est comme elle est.


Maintenant, tu es plus dans l'endurance on va dire « classic » par rapport à l'endurance moderne, est-ce qu'il y a une grosse différence entre ces deux milieux ?


L'endurance ancienne n'en est encore qu'à ses balbutiement mais ça évolue d'année en année. L'endurance moderne a pris une ampleur énorme ce qui fait que ça devient des coûts exorbitants pour faire rouler une moto. Mais en ancienne, ça monte à grands pas et j'espère que ça va se calmer car les budgets augmentent très vite. Mais pour le moment, je prends beaucoup de plaisir à rouler dans ces catégories.


La prochaine course, c'est où et quand ?


Normalement, la prochaine course que l'on doit faire, ce sont les six heures de Carthagène en Espagne. C'est une course d'endurance classique de six heures de nuit sur un circuit assez virevoltant et qui doit avoir son charme. Mais pour l'instant, rien n'est décidé avec le team manager de l'équipe car suite à notre casse à Spa-Francorchamps, nous avons encore beaucoup de mécanique à faire.


En dehors de la compétition moto, tu roules également sur route ?


Oui. Je ne suis pas axé que sur la course moto. J'aime tout ce qui tourne autour de la moto. Je fais aussi des rassemblements, et je roule au quotidien sur un 1000 Voxan. Malheureusement, la marque n'existe plus et je regrette que cela se soit mal passé pour eux car c'est une excellente moto.


Merci Christophe. Bonne course et continue à te faire plaisir.


Merci à toi.


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