Moto GP - Suzuki: Qui voudra s'y brûler les ailes ?

Il faut toujours le rappeler pour mieux s'en persuader, Suzuki est bel et bien le quatrième constructeur officiellement engagé dans le championnat Moto GP. Une réalité dont on a effectivement du mal à s'en convaincre, tant les résultats du blason d'Hamamatsu sont calamiteux avec sa GSV-R. A des années lumières de ses compatriotes et très loin d'une usine Ducati pourtant bien plus petite, les troupes de Paul Denning en sont même réduites à quémander une augmentation de leur allocation moteur, les six réglementairement en stock pour chaque pilote étant non seulement peu impressionnants face au chronomètre, mais se montrant en plus fragiles comme du verre.

Cette conjoncture n'est par ailleurs pas sans risques pour la suite des événements car c'est dans le tourbillon d'un cercle vicieux que se trouve maintenant la marque nippone. En effet, il n'est pas beaucoup de pilotes qui en pincent pour ce guidon pourtant d'usine. Pire, ceux qui y sont ne demandent qu'à fuir, à commencer par un Loris Capirossi qui a pris langue pour remonter sur une Ducati avec le boss de Pramac.

Sur les tablettes de Paul Denning, Toni Elias et Randy De Puniet ont été inscrits pour faire la saison aux côtés d'un Bautista déjà ferré. Aucun des deux n'est cependant pressé de donner sa réponse et nul doute qu'il faudra des arguments sonnants et trébuchants pour les convaincre de rejoindre la galère bleue. Si bien que Suzuki risque, au final, de retrouver sans pilote d'expérience en 2011. Ce qui ne ferait que l'enfoncer encore un peu plus.