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2. Essai Harley Davidson Breakout 2013 : le Softail sauce "dragster"

Essai Harley Davidson Breakout 2013 : "born to be wild"

A la lecture du dossier de presse et des photos glanées sur le net, la Breakout impressionne déjà par son style.


Essai Harley Davidson Breakout 2013 : "born to be wild"


Mais ce n'est absolument rien lorsque vous la découvrez pour la 1ère fois. Incroyablement longue, et trapue, elle dégage un vrai sentiment de force et de puissance. Aidée par sa roue avant de 21 pouces et ce titanesque pneu arrière en 240.


Visuellement, quelle claque ! Tout transpire la testostérone XXL et le dragster en barre !

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Cette Breakout casse quelque peu les codes des autres Softail avec un garde-boue arrière tronqué à l'extrême, des jantes Gasser exclusives de 21 pouces à l'avant et 18 à l'arrière, pour autant, elle reprend pour le reste, les standards du genre : Cadre tubulaire en acier, les deux amortisseurs showa dissimulés dans la partie cycle arrière et la mécanique bicylindre de 1690 cc du désormais célèbre 103 cubic inches.


Essai Harley Davidson Breakout 2013 : "born to be wild"


Le dessin de cette Harley est une réussite. Avec son pneu de 240 à l'arrière, l'impressionnant 1690 cm3 et son carter moteur rutilant sous le soleil de juillet, limite posé à même le sol, les silencieux d'échappement noir brillant, les cache-culbuteurs et filtre à air chromé, le tout introduit par une fourche de 49mm qui n'en finit pas, franchement, tout est fait pour tomber sous le charme bestial de l'engin.


Essai Harley Davidson Breakout 2013 : "born to be wild"


Niveau instrumentation, le compteur est placé sur le Té de fourche là où sur les autres modèles, il est traditionnellement situé sur le réservoir. Vous disposerez donc du classique compteur de vitesse analogique et via le bouton "Trip" placé sur le commodo gauche, aux deux trips A et B, une estimation de l'autonomie restante avant réserve et aprés, l'heure, l'indicateur de rapport engagé en 6ème avec le régime moteur. La petite fenêtre numérique vous fera défiler une petite alerte lorsque la béquille latérale est déployée. Simple mais efficace et discret.


Dernier point de modernisme, la « Smart key » qui grâce à son transpondeur vous permet de démarrer la moto sans clef de contact. Le contacteur est sous le réservoir, côté gauche et possède une partie tournante qui permet de mettre le contact. Ce contacteur se verrouille aussi avec la même clé, genre antivol, pour bloquer la direction. Sympa. Surtout que la maison de Milwaukee a l'excellente initiative d'intégrer de série une alarme anti-vol comme à son habitude.


La selle positionnée à 660mm permet une prise en main immédiate malgré les 308 kilos à sec de la demoiselle. Alors certes, le guidon droit oblige son pilote à aller le chercher un peu loin mais sans trop étirer les bras à l'inverse d'une Suzuki CT1500 et la selle généreusement rembourrée permet au pilote de bénéficier d'un vrai niveau de confort, chose rare dans cette catégorie.


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En ville, la Breakout tire très honorablement son épingle du jeu, hormis cette tendance - propre aux customs - à engager dans les ronds points ou sur les demi tours un peu serrés, la moto, grâce à un excellent rayon de braquage et un équilibre accru, reste agile malgré son gabarit et la largesse des repose pieds conducteurs.


Les rétros d'origine positionnés très prés et au dessus des poignets, offrent par contre un champ de vision relativement limité et vous obligeront à relever les coudes dans le trafic.


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Dans un ronronnement presque feutré pour les habitués du genre, le 1690 cm3 ou plutôt le “Twin Cam” offre quant à lui à la fois suffisamment de couple, et “d'élasticité” pour vous donner la banane au fil des kilomètres. Alors certes, il participe davantage à l'impression visuelle d'ensemble, mais il possède malgré tout, de vraies qualités dynamiques, même sans être le plus puissant de la gamme. Son taux de compression élevé de 9,6 : 1, son couple de 130 Nm à 3000 tr/min et ses 75 ch permettent d'afficher cet aspect viril propre au Twin Cam. Sans vibrations excessives, une fois lancé et bien géré, il s'avère suffisamment costaud pour distiller les sensations attendues et mais aussi pour assurer d'excellentes relances lors des dépassements. Certains lui reprocheront peut être de manquer de watts, un power pack lui rajoutant 10 à 15ch sera sans doute là pour les satisfaire.


Epaulé par une boîte bien étagée, on peut profiter pleinement du gros couple du gros 1690. Si à l'arrêt, trouver le neutre est parfois difficile, les passages de vitesses restent faciles et précis. L'étagement de la boîte de vitesses est bien étudié jusqu'à la 5ème, la sixième, reste à l'image des monstres américains, surmultipliée, le 1690 cognerait presque en dessous de 120 km/h. De toute façon, au delà de cette vitesse, la prise au vent restreint toute velléité, même si le 1690 accroche ses 175 km/h sans broncher.


Si l'esprit Yankee suinte de chacun de ses chromes, les virages de la vallée de Chevreuse démontre les limites du genre. Pas de doute, cette moto est née en Amérique, et ne devra donc pas être forcée dans les enchaînements courts et serrés. C'est un Softail rappelons le, même si ces capacités dynamiques vont bien au delà du genre.


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Attention toutefois aux excès de confiance ; de par une garde au sol nulle et un frein avant manquant cruellement de puissance et de feeling, tout optimisme en entrée de courbe risque d'être sévèrement puni.


En effet, là où une moto avec une garde au sol supérieure vous permet de rectifier le tir, la breakout de par sa garde au sol “limitée”, risque de vous embarquer ailleurs que vers l intérieur du virage. Ce serait dommage...


Donc amateurs du biseautage de tétons de repose-pieds, cette moto est faite pour vous ! Systématique côté droit, plus aléatoire côté gauche, le raclement significatif de ces derniers constitue à ne pas en douter un témoin d'alerte dans la prise d'angle. Rien de bien dangereux au demeurant, juste flippant au début.


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Donc facile et plaisante mais pour motards expérimentés et matures. De toute façon, son terrain de prédilection ne se résumera pas en des petits virages alpins de l'Alpes d'Huez mais bien au cruising coulé et puissant. Avec ses 130 Nm de couple, derrière un “gommard” géant de 240/40, une inclinaison de fourche de direction de 35 ° et un empattement de 1.710 mm, il est facile de comprendre que la Breakout n'est pas la reine de la vivacité ... Pour autant, avec poigne, elle saura se montrer rapide et précise lorsque la route le permet. Son centre de gravité très bas aide de surcroît à l'extrême équilibre de l'ensemble. Sur sol dégradé, par contre, compte tenu du faible débattement des amortos arrière, la moto se désunit quelque peu. Rien de fâcheux.


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Autant le dire d'emblée c'est une moto qui vous fait pousser les poils sur le torse. Les poignées larges et les commandes fermes fatiguent en rythme élevé et à la longue. Si vous souhaitez en plus du reste du torse, vous faire les avant bras des bûcherons de l extrême, cette moto est faite pour vous. Physique, cette Breakout l'est mais pas là où on l attend.


Car sous ses airs de dragster échappé des « Raceways », la Breakout se montre finalement attachante et accessible.


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Et sur une Harley, c est le frein arrière qui compte. Désormais de série, l'ABS est réellement efficace car non seulement peu intrusif sauf à prendre les leviers ou la pédale pour des barres de musculation, il donne une efficacité et une sérénité nécessaire à la conduite de ce type d'engin qui privilégie l'action et l'efficacité du frein arrière au détriment de l'avant.


L'unique disque avant même équipé de son étrier 4 pistons, ne suffit pas. N'oubliez pas, tenter de stopper en mode urgence une Harley de ce poids, c'est comme tenter d'arrêter un vélo en pente avec des tongues… Donc ça s'intègre préalablement sous peine de sanction immédiate au premier rond point.


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Outre l'absence totale d'aspects pratiques, la selle du passager est l'une des pires essayées à ce jour. « Dixit ». Pour une passagère mise à contribution sur bien des motos….. De série, elle est bien trop dure, sans aucun rembourrage, cassante au niveau des fessiers, elle fera rendre la main à votre passager au bout de 20 kilomètres. Pas plus. On se demande même si le designer de ladite selle, l'a jamais testé lui-même et s'il ne l'a pas conçu pour rendre cette Breakout totalement exclusive et égoïste.


Amateur de roulage en duo, point à modifier d'urgence dans la nombreuses liste des accessoires Harley, votre passager vous remerciera grandement...et ses fessiers aussi.


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