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2. Essai Indian Motorcycle Scout : un moulin d'enfer

Essai Indian Motorcycle Scout : une renaissance

Le plus surprenant une fois à bord, c'est de s'apercevoir que ses 258 kilos en ordre de marche ne sont qu'une formalité à déplacer. Indian avait annoncé un gros travail sur la répartition des masses et c'est chose faite. Hors le très grand rayon de braquage, déplacer la Scout n'est qu'une simple formalité. Les pieds bien à plat et la selle étroite feront le bonheur des petits bras que ce soit sur le plat ou en dévers.


Le guidon « cornes de vache » s'attrape facilement, les bras tendus vers l'avant et les mains bien droites, inutile de se contorsionner et tirer sur le dos pour se positionner. Idem avec les pieds placés sur l'avant, pour mon mètre soixante-dix, le positionnement pilote est juste parfait. Les petits rétro chromés en forme de goutte me montrent plus mes coudes et mes bras que la route avec n'importe quel réglage. Je pense d'ailleurs que l'option de les passer en inversé serait bénéfique autant sur le plan esthétique que pratique.


C'est le moment de découvrir ce que le 1 133 cm3 a à nous raconter, mais après avoir tourné la clé, il faudra attendre quelques secondes que le « Zzzzzzkzzz » de l'injection s'arrête. Et là, comme par magie, le bicylindre s'anime avec un son à en faire pâlir n'importe quelle Harley moderne. Le pot Remus n'étant pas étranger à ce son envoûtant, j'en oublie presque qu'il s'agit une machine moderne. Quand le moteur est à température, le ralenti fait sortir un bruit de « bulle » qui me met instantanément sous le charme. Attention ! En version avec les pots et les réglages d'origine, nous sommes plus près de la machine à laver.


Essai Indian Motorcycle Scout : une renaissance

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À bien noter, la béquille latérale n'est pas équipée coupe-circuit en première. Il faudra donc être prudent lors des démarrages et ne pas oublier de la replier avant de partir !


La boite est relativement douce et pas de soucis de recherche de vitesse, hormis la mise au neutre où il faudra choper le coup de pied. La première chose qui frappe sur les premiers kilomètres est le ressenti au guidon. Contrairement à beaucoup de customs, l'avant n'est ni lourd, ni plongeant, même à basse vitesse. Quelques prises de rond-point confirmeront cette impression.


Le bicylindre de 100 chevaux se montre doux aux accélérations mais grâce au couple court, la Scout n'est pas dénuée d'accélération franche. La transmission finale par courroie fait parfaitement son office sans temps mort ni à-coup.


On se sent très vite à l'aise sur cette scout, curieusement même en ville, elle se montre docile. Il faudra juste anticiper les freinages car le simple disque de 298mm est un peu limite pour arrêter les 258 kilos de la bête. Le frein étant un peu spongieux, je ne peux que conseiller de coupler avec le frein arrière pour optimiser ses distances de freinages. Sur les portions rapides, aucun souci que l'on soit en 2,3,4,5 ou 6e vitesse et qu'importe le régime, l'Indian tracte sans cogner et se propulse sans la moindre difficulté. Bon, c'est un custom, le manque de protection se fait ressentir dès 110 km/h et ça commence à tirer sur les bras au-delà des vitesses autorisés.


Essai Indian Motorcycle Scout : une renaissance


L'impression de flotter est bien présente sur les routes propres, le comportement est sain, bien que les habitués aux customs à l'ancienne puissent lui reprocher de ne pas assez coller à la route et de ne pas avoir assez de remontée d'informations. La selle est étonnamment confortable et on peut avaler la route entre 2 pleins (environ 160/180km d'autonomie)sans avoir le besoin de s'arrêter. C'est d'ailleurs le témoin de réserve qui m'a forcée à m'arrêter (12,5 litres de réservoir et une réserve de vessie de moineau), sinon j'y serais encore aujourd'hui.


Mais la cerise sur le gâteau reste sans conteste son appréhension des routes de montagnes. Oui, je vous rassure, je suis pleinement consciente que c'est un custom avec 135mm de garde au sol. Et pourtant son étroitesse et ses cales pieds assez hauts permettent quelques extravagances avant de venir toucher.


Son moulin plein partout fait des reprises en sortie de virage une véritable aire de jeu. On peut aisément doser sa sortie sans avoir peur d'un arrière qui fuit. Comme pour la ville, le dosage du frein devra se faire avec une certaine anticipation, mais heureusement il offre un bon feeling même à 2 doigts. D'ailleurs, on apprécie le réglage de l'ABS qui n'est pas intrusif et laisse le champ libre sur des freinages appuyés.


Essai Indian Motorcycle Scout : une renaissance


Du côté de la partie cycle et bien cela dépend du point de vue d'où on se place. Du côté des néophytes, les passages en courbe à allure modérée se feront sans difficulté, surtout conjuguée avec un avant qui ne bouge pas d'un pouce, c'est très plaisant. Pour les autres qui voudraient forcer le rythme, le cadre reste assez sain sauf sur les compressions où l'on sent le cadre se désolidariser avant/arrière. Et même si ça reste supportable, ça peut surprendre les premiers temps. Ce n'est pas une hypersport non plus qu'on se le dise, mais pour la catégorie, elle offre un très large champ de possibilité et il y a vraiment de quoi s'amuser, surtout que ce n'est pas l'agonie pour la faire basculer d'un côté puis de l'autre, les enchaînements sont plutôt faciles. Idem pour l'exploitation du moteur. Certains aimeront rouler en bas régime et se lancer dans des accélérations juste pour le plaisir de sentir la poussée et le bruit du bi' s'animer et d'autres préférons faire hurler le moteur dans les hauts-régime (avec les vibrations en cadeau), tout est faisable. Le souci avec cette Scout, c'est que seul les routes dégradées conjuguées avec des suspensions fermes viendront calmer vos ardeurs et vous secouer le casque. La route pourrie, ce n'est pas son amie, nous l'avons vite compris !


Note pour plus tard : Les températures printanières ne m'ont pas permis de tester la chauffe moteur, surtout à l'arrêt. Mais du peu qui soient remontés, il semblerait qu'il y ait de quoi faire barbecue en été.


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