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2. Essai Kawasaki W800 Spécial Edition : ça roule !

Essai Kawasaki W800 Spécial Edition : ne pas se fier aux apparences

À première vue, le W800 apparaît comme un gros gadget. Plus proche de taille d'une 125 cm3, j'avoue avoir reçu la livraison de cette machine avec le sourire (enfin qu'à moitié car la pluie était de la partie). Pour cette version d'essai, Kawasaki a mis à disposition une Special Edition qui se traduit par un coloris rouge foncé, le passage du chrome au noir sur le bloc moteur, les jantes et les pots d'échappements, ce qui est particulièrement une réussite et lui donne ce côté hors norme plutôt que d'une basique classique. Et comme la marque a voulu lui donner encore plus de cachet, notre modèle dispose d'équipements supplémentaires disponibles dans le catalogue. On notera la selle monoplace, la tête de fourche type « V11 le Mans » et la ligne d'échappements type flûte. Le tout lui donnant un petit côté « Café Racer » pas désagréable.


Essai Kawasaki W800 Spécial Edition : ne pas se fier aux apparences


Cette W800 SE entre pile poil dans la tendance actuelle du vintage et saura trouver son public. Un retour aux sources sans moteur bardé d'électronique, une ligne épurée avec encore des suspensions à soufflets, des énormes clignotants chromés, le cadre, les fils et le moteur à l'air, un double amortisseur à l'arrière et un frein à tambour ! Ne cherchez pas les avancées technologiques de la marque car elles n'y sont pas. Même si la qualité de peinture de Kawasaki est bien présente, on regrette un peu le soin apporté aux finitions surtout au niveau des placements de câbles. Sur le tableau de bord, on repart en arrière, ne cherchez pas d'innombrables informations hors le trip total et partiel. On notera le voyant d'allumage de la réserve pour vous aider et le classique compte-tours et tachymètre entourés d'un cercle de chrome. C'est pile raccord avec son esprit ! Petit clin d'œil tout de même aux rétroviseurs chromés qui sont un régal à l'usage, l'aide au remplissage du réservoir d'essence (présent sur tous les modèles de la marque) et l'absence d'un gros logo Kawasaki sur le réservoir. En effet, la marque a juste préféré apposer le W du modèle sur le flanc du réservoir et mettre sa signature sur l'arrière de la selle. D'ailleurs cette dernière ne pourra rien loger en son dessous, même pas un bloc disque.


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Essai Kawasaki W800 Spécial Edition : ne pas se fier aux apparences


À son bord, la position s'avère droite et naturelle, le guidon ajusté et même si certains auraient sûrement préféré des demi-bracelets type V7 racer, cette configuration sera bien plus confortable à rouler au quotidien. Le seul regret ce sont les jambes, le haut du moteur vient à toucher les genoux ce qui à haute température n'est pas des plus agréables. En revanche, les manœuvres à l'arrêt ne sont qu'une simple formalité, que l'on soit grand ou petit d'ailleurs, les 217 kilos ne se sentent pas. Allez, on enfile la clé et on tournnn…… Ah bah non en fait. Il s'avère que la conjugaison de Neiman dur et une clé un peu trop fragile ça ne fait pas très bon ménage. En effet, il faudra bien penser à pousser la clé juste qu'au fond pour démarrer la W800, sous peine de se retrouver avec une clé tordue. Un petit coup de WD40 une fois de temps en temps sera utile pour le bon fonctionnement du Neiman.


Et c'est sous une bonne grosse pluie que j'effectue mes premiers tours de roues. Les roues de 100/90 à l'avant et 130/80 à l'arrière offrent à la W800 des mouvements de vélo à basse allure, super appréciables sur les routes sèches, un peu flippant sur route détrempée à cause des mouvements parasites d'une route gorgée d'eau. On apprécie que le moulin de 48 chevaux ne pousse pas trop fort lors des démarrages dans ses conditions. Une chose est sûre, la prise en main est immédiate. La bulle protège plutôt bien presque jusqu'aux épaules et la position ne donne pas l'impression de devoir lutter contre le vent. On comprend vite avec la W800 que l'on ne peut pas lui demander l'impossible. Il faudra toujours anticiper ses dépassements et garder une marge de manœuvre pour le freinage, bien que j'aie connu pire dans ce type de catégorie pour un disque avant de 300 mm et un simple tambour à l'arrière. En revanche, notez que le domaine où la Kawa n'aura pas sa place est l'autoroute car dès les 140 km/h dépassée, on sent la petite moto en peine à tous les niveaux.


Essai Kawasaki W800 Spécial Edition : ne pas se fier aux apparences


Mais là où toute la personnalité de la W800 SE se révèle est sur route sèche. D'un premier abord, on pourrait penser que cette moto ne pourrait que se contenter que de balades sur des petites départementales et en ville pour circuler plus facilement. Et bien, la W cache une toute autre personnalité… Certes, vous trouverez plaisir à vous promener à allure tranquille le long du lac d'Annecy par exemple. Mais j'ai voulu pousser l'expérience plus loin et l'emmener dans les cols environnant, là ou les moins de 50 chevaux se retrouvent comme des âmes en peine à souffler de tout leur cœur pour arriver jusqu'en haut.


Essai Kawasaki W800 Spécial Edition : ne pas se fier aux apparences


Première révélation, la sonorité de la ligne d'échappement (en option). Les gorges montagneuses vous font le retour de la vraie sonorité du bicylindre. Même si l'injection casse un peu le mythe avec son sifflement, on se retrouve avec un bruit rauque très agréable et plus on monte dans les tours et plus on en redemande. Deuxième révélation, le comportement. Sur les routes de montagne, la partie cycle « vélo » du W800 est un véritable atout au final. Elle plonge sans broncher et sans aucun mouvement gênant, si bien que l'on se retrouve à frotter sans même s'en rendre compte. Elle suit au doigt les placements en courbe et n'en bougera pas (ou presque). Seul les enchainements de petits virages la mettront à l'épreuve car il vous faudra un peu forcer pour la balancer. Quant au bicylindre, que dire ? Et bien oui il ne fait « que » 48 chevaux et beaucoup ne s'attarderont jamais sur une telle machine à cause essentiellement de cela. Cela dit, il reste attachant car on sent tout de même de bonnes poussées quand on ouvre les gaz. Il est volontaire et se relance très facilement même en étant en sous régime. Sur tout l'essai, je n'ai jamais vraiment ressenti que le moteur était en peine. J'oserai même la comparaison avec le monocylindre du XTX 660 dans le ressenti. La conjugaison idéale de la partie cycle et de ce moteur est tout simplement d'enrouler. Un pur régal !


Sur le freinage, les descentes de cols sont pour toute moto l'ultime épreuve ! La W800 n'arbore pas de double disque et encore moins étriers radiaux. Il faudra se la jouer à l'ancienne en écrasant les freins à tous les virages. Certains vous diront que « ça ne freine rien du tout ». Si la W freine ! Mais d'une manière différente. Il faudra beaucoup anticiper et donner un peu d'aide avec le frein à tambour surtout dans les épingles. Au final, on s'y fait vite et cela force même le pilote à être plus attentif à son environnement.


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