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2. Essai - Kymco AK Premium : tout en force !

 

Essai Kymco AK Premium -

C'est entre Marseille et Avignon que nous avons pris en mains le nouvel AK Premium. Sportif de ligne, mais avec des volumes de scooter GT et un poids annoncé à 238 kg en ordre de marche, Kymco le place plutôt en scooter urbain. Urbain comme "citadin" ou urbain comme "poli" ? Dès le départ de ce roulage, par un frais matin dans la cité phocéenne, nous avons testé les capacités de la nouveauté Kymco. Bien posé au sol, très stable, il profite d'un rayon de braquage court lui offrant une bonne maniabilité. Surtout, son bicylindre ronronne de plaisir à la moindre rotation de poignée. Si l'admission d'air demeure discrète, l'échappement, lui, parle de sa voix ronde et douce, dans les basses.

Dans cette version moteur déjà testée sur le CV3, le 3 roues de la marque, force est de reconnaître la bonne qualité de la transmission, discrète à souhaits, la douceur du contrôle des gaz et le côté feutré des réactions à évolutions lentes à modérées. De quoi rendre les manœuvres particulièrement prévisibles sans avoir à redouter de remettre les gaz : il y a un très bon répondant et du couple à revendre, disponible à loisir. Et le plus amusant, c'est encore de constater que le mode Rain, de par son côté suave et sa moindre puissance moteur (-13 ch pour rappel), mais tout en douceur et en souplesse du fait d'une gestion de l'injection aux petits oignons, apporte un agrément de premier ordre en ville comme sur route. Un excellent point pour les version A2 du AK Premium, qui profiteront du comportement à peine dégradé de la version full, mais savent dors et déjà que s'il est aussi sympathique à emmener avec un peu plus de 36 ch, il n'en sera que plus agréable avec près de 48.

Essai Kymco AK Premium

Mis à part cet horripilant clignotant, tant au niveau de sa sonorité outrancière (pensez sérieusement à changer la centrale) que de sa commande aussi rétive que désagréable au pouce (là on ne peut rien faire d'autre que de prendre son mal en patience ou rêver de WD40), on profite pleinement d'une prestation des plus civilisée en ville, à contre-courant des pratiques locales, plutôt nerveuses. À la moindre occasion, le AK Premium est cependant en mesure de faire parler la poudre, tout du moins la puissance. Ses accélérations sont déjà d'une vigueur appréciable, tandis que le contrôle de traction veille au grain sur les surfaces les moins adhérentes. Pour autant, c'est sur les petites routes que nous l'avons le plus sollicité, ce TCS bien calibré… On y revient.

Pour l'heure, Rien ne fait peur au AK tandis que chauffent ses gommes. Les Dunlop offrent un profil agréable et progressif, une maniabilité renforcée et un toucher de route agréable et assez filtrant. Il vaut mieux, car notre Premium à peine rodé (216 km à l'odomètre au départ…), apparaît assez ferme de suspension. Comme quoi il peut revendiquer un peu de sportivité. Il faut dire que les quelques degrés ambiants comme le peu de kilomètres parcourus ne sont pas tendres avec leur huile. Les pneus apportent donc un supplément/semblant de "confort" appréciable, de par leur carcasse rigide lorsqu'il le faut tout en se déformant bien sur les chocs de faible amplitude. Ont-ils assez de grip pour autant ?

Essai Kymco AK Premium

Au freinage, c'est sûr ! La puissance des étiers Brembo est mesurée, bien dosable, tandis que l'ABS n'intervient quasiment pas. À l'arrière, en revanche, la précision est moindre et le freinage peu progressif : c'est du On/Off, et lorsque l'ABS se déclenche, ça coule en douceur, mais ça coule quand même. À vitesse plus importante, cela dit, l'étirer arrière devient un excellent stabilisateur. On préférera du coup coupler avant/arrière pour plus de sérénité. Dommage que ce ne soit pas fait d'origine, tant la fourche inversée (de diamètre 41 mm), offre un guidage précis et une bonne rigidité : il n'est pas à redouter de prendre le frein avant sur l'angle. D'autant moins que l'ABS est conçu pour le permettre et éviter le blocage. Le châssis est également de la veine de ceux qui savent lorgner sans complexe du côté du sport, comme nous le constatons à présent.

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Sur le réseau secondaire, on ne ménage pas d'un poil le AK Premium. Reste à relever la bulle au maximum, qui génère trop de bruit dans le casque lorsqu'en position basse et que l'on dépasse les 70 km/h. Dès lors, elle couvre au mieux l'ensemble du buste et de la tête, tout en déviant efficacement le flux d'air. Pour les jambes par contre, moins de chance, mais une protection correcte en fonction de leur emplacement. Les pieds dépassent du marchepied avant lorsque les jambes sont tendues (position très agréable), mais pour trouver plus de maniabilité, on s'avance sur la selle et on replie les genoux, faisant ressortir une posture bien moins confortable pour les "grands", mais ne gênant jamais la direction. C'est noté. Une selle plus haute serait un plus, notamment pour le confort, selon ce que nous dit notre fessier après 100 km parcourus, mais on ne pourrait plus poser les pieds aussi aisément par terre. Ou alors un plancher plus bas ? Certes, mais on perdrait de l'excellente garde au sol, très difficile à prendre en défaut. Malgré nos efforts répétés, quelques épingles négociées bon train et une légère appréhension, ni la béquille centrale, ni la latérale ne frottent. Ce compromis est donc le meilleur intermédiaire entre sportivité et confort relatif.

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Par contre, l'anti patinage montre son efficacité en pointant le bout de son électronique lors d'accélérations maximales sur l'angle. Résultat ? Une coupure très discrète de l'accélération, qui ne retrouve son plein potentiel qu'une fois le scooter remis dans l'axe. Une intervention courte, pertinente si l'on doute de l'état du bitume, mais inutile le jour de notre essai. Désactiver le TCS revient à exploiter entièrement le bicylindre, ses reprises et sa hargne naturelle, tout en s'en remettant à la précision des gaz, jamais démentie au cours de cet essai. Les sorties de virage se font donc plein gaz en s'en remettant aux pneumatiques (qui ont intérêt à assurer), alors même que l'AK n'est pas encore redressé. Et rien ne bouge, tout est encaissé avec la plus grande facilité. Prévisible, le bougre !

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Toujours aussi vaillant, le AK Premium relance avec force dans la deuxième moitié du compte-tours et il ne faiblit jamais dans son effort, renforçant même la poussée à des allures réprimables. Autant dire que les dépassements sont une formalité et que l'on apprécie cette générosité du moteur. D'autant plus que l'on retrouve un chouïa de frein moteur et que les sensations mécaniques sont excellentes. Les vibrations sonores et physiques participent du plaisir de rouler, tandis que l'on apprécie particulièrement la rigueur de trajectoire et la grande stabilité affichées une fois de plus par le train avant. Sur des revêtements défoncés, la Kymco se pose en père tranquille et sûr de lui, même lorsque quelques chocs rappellent qu'il demeure fermement posé sur la route. Pas de quoi se déchausser un bridge ou plutôt un Dunlop), pas de souffle coupé ni de dos tassé, et surtout aucun mouvement parasite finissent de rassurer lorsque l'on souhaite augmenter le rythme. Chose que permet aisément le AK.

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Finalement, seule l'autonomie constitue un motif sérieux d'arrêt. De fait, plus on roule vite et plus on s'éloigne des 4,5 l/100 km revendiqués par le constructeur. Si seule la consommation instantanée pouvant dépasser les 6,5 l/100 km sur autoroute à 140 était visible au compteur, la consommation moyenne est apparue comme par miracle sur l'un de nos scooters d'essai, avant de s'effacer définitivement… Du coup, les 14,5 litres du réservoir peuvent être engloutis en moins de 250 km lorsque l'on choisit d'effectuer de grandes liaisons en solo, tandis que plus de 350 sont envisageables si l'on sait être raisonnable, chose possible au guidon de ce scooter cruiser qu'il serait dommage de cantonner aux agglomérations tant il semble prompt à aimer les grands espaces qu'il pourra parcourir de manière zélée. Son bicylindre est d'ailleurs un excellent sprinter, pouvant dépasser les 180 km/h compteur, tandis que l'on profite d'une impression fort différente au guidon de celle offerte par la T-Max. Plus GT, plus en force qu'en puissance brute, il dispose d'un comportement moins incisif, mais fort serine. Un atout.

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