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Essai - Suzuki GSX-8R (2024) : cœur de roadster

Dans Moto / Nouveauté

Benoit Lafontaine

Suzuki reviendrait aux affaires dans la famille des sportives ? La 8R est en tout cas la nouvelle vision de la marque pour la catégorie. Alors, roadster caréné ou véritable petite sportivo-GT, la nouveauté 2024. La réponse sur piste et sur route, ou contre 9 699 €.

La nouvelle Suzuki GSX-8R.
La nouvelle Suzuki GSX-8R.

Prenez une GSX-8 S. Changez sa fourche et habillez son avant d’un carénage accueillant et adoptez un style évoquant les GSX-R de la marque, aujourd’hui disparues. Remplacez le té de fourche supérieur par un élément accueillant des demi-guidons assez relevés. Changez deux ou trois petits paramètres, mais surtout, conservez le réservoir identique de forme et de contenance (14 litres…), les mêmes platines repose-pieds. Asseyez-vous sur une selle ferme située à 810 mm de haut, laissez vos bras plonger modérément sur les poignées des commandes et vous voici dans un autre environnement.

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De fait, la position des mains comme celle des pieds n’a rien de sportive. On est donc davantage sur un roadster entièrement caréné que sur une sportive à proprement parler, sportive dont il ne subsiste que le look au demeurant fort réussi, tout du moins très original. Sorte de mix entre une Katana et une GSX-S1000 GT pour ce qui concerne l’avant, le design valorise le produit proposé, dont on se dit qu’il ne va pas être évident à placer d’un point de vue marketing ou encore catégorie moto. Alors, routières, sportive, GT, sportivo GT ou roadster en belle tenue, la GSX-8 R? Nous n’allons pas tarder à nous faire une opinion, mais les charmantes personnes en charge de la tarification au sein des bureaux des assurances trancheront pour vous : c’est caréné, on dirait que ça va vite et donc, c’est une sportive. Point.

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Les Permis A2 devront regarder leur compte en banque et leurs revenus à deux fois avant de craquer pour la belle car oui, cette moto est compatible A2. Normal, son moteur bicylindre, calé à 270°, est lui aussi identique en tout point à celui du roadster GSX-8S, qu’il s’agisse de caractéristiques ou de rapports de boîte ou encore de démultiplication finale. On retrouve donc la même puissance de 83 ch à 8 500 tr/min et le couple de 78 Nm à 6 800 tr/min. Logique soi l’on veut conserver d’une part une plateforme, d’autre part une compatibilité avec le permis A2, qui impose une puissance maximale de 70 kW pour les modèles « full » dont dérivent les versions 35 kW.

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On retrouve donc le même package électronique d’assistances et surtout, point essentiel, la même instrumentation claire et simple d’utilisation, tout comme la même gestion des paramètres d’anti patinage (3 niveaux et off) ou de distribution de puissance (3 niveaux). Cette simplicité et cette clarté d’affichage et de manipulation sont donc l’un des énormes points forts de cette moto. En deux clics, on fait ce que l’on veut, comme on veut. Mieux encore, même si l’on désactive le contrôle de traction, couper le contact conserve le réglage. Génial, tout simplement et si agréable à l’usage que l’on en redemande.

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Seuls l’ABS et le niveau de frein moteur ne sont pas réglables. Les plus aventuriers (notamment sur piste), pourront faire un tour dans la boîte à fusibles histoire de désactiver l’anti blocage sans que cela ne nuise au fonctionnement de la moto. Reste à voir si les étriers avant à fixation radiale et le maître-cylindre axial à l’écartement réglable sur 6 positions offrent suffisamment de feeling et si l’ABS est suffisamment sportif pour ne pas arriver à cette extrémité. Mais vous avez déjà une piste, au sens propre comme au sens figuré.

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Et si nous nous installions à bord ? Pas de prise USB, pas de connectivité ni d’infodivertissement, Suzuki ne va donc pas dans le sens du vent (là encore au sens propre et figuré) et opte pour une sobriété absolue. Cela dit, le compteur se montre agréable de dimensions et de clarté, tandis que ne manque aucune information essentielle à l’affichage. On alternera entre les différents trips et informations sur la consommation au moyen du commodo gauche d’une efficacité redoutable.

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Sous les yeux, juste ce qu’il faut, donc et une bulle courte et simple galbe dont on devine déjà qu’elle n’est pas des plus efficaces. Suzuki a cependant innové lors de la conférence de presse introduisant le modèle en nous présentant Yujiro Ishika. Anecdotique, amusant, il est en charge du "design extérieur". Celui-ci nous a expliqué l’importance cruciale du bon ajustement des carénages (au millimètre près) et l’incidence de l’ouverture dans la bulle sur les flux d’air au niveau du pilote. Stabilité de la moto mais aussi protection sont ainsi impactées par la moindre variation. Inacceptable pour un Japonais, qui étudie tout dans le détail et ne laisse rien passer. Ce qui n’est pas le cas de la bulle, justement, comme nous allons le constater plus tard sur la route.

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Saluons aussi la présence de Shiro Suzuki en charge du design électrique. Si vous vous posez la question de savoir en quoi consiste son métier, disons qu’il intègre les fils et connectiques du faisceau électrique, ce qui représente plus de 200 câbles à passer pour une moto moderne de la trempe de cette 8R. Ça n’a l’air de rien, mais posez-vous la question de savoir si vous avez jamais eu un souci de longévité ou d’usure de faisceau sur votre Japonaise. Vous savez à présent pourquoi c’est bien plus rare que sur les anglaises par exemple.

Suzuki avait ainsi sorti une bonne dizaine d’ingénieurs, chefs et assistants de projets, donnant la mesure de l’importance du retour d’expérience sur les nouveaux modèles et de la volonté du constructeur d’expliquer sa démarche actuelle. Il faut dire que ces dix dernières années, ils n'avaient pas pris beaucoup l’air sur les présentations des modèles de la marque. Nous sommes en tout cas contents de les retrouver et de mettre leur travail à l’épreuve. Seule remarque : ils auraient dû nous présenter le responsable de la mousse de selle, nous aurions pu lui toucher deux mots après l’essai… mais nous y reviendrons.

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Pour l’heure, un petit coup du démarreur assisté et hop, le bicylindre se lance et commence à le doux parfum des gaz. À propos de gaz, justement, il va falloir les mettre : nous attaquons la journée par quelques sessions sur le circuit espagnol de Monteblanco. Un circuit offrant une belle ligne droite, mais surtout un tracé technique et par moments gros cœur. Nul doute que les chevaux vont ici pouvoir s’exprimer. Hue dia !

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