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Essai - Zontes 125 M : meilleur que le X-Max ?

Dans Moto / Nouveauté

Benoit Lafontaine , mis à jour

Si Zontes est une marque qui monte sans faire de bruit, c'est grâce à l'intelligence et à la pertinence de ses produits. Le 125 M ne fait pas exception à la règle. Ce scooter urbano GT concurrent du X-Max125 en fait plus pour moins cher. Mais tient-il aussi bien la route ? À un peu plus de 4 000 € contre plus de 6 000 € pour le japonais, on peut déjà lui trouver de sérieux arguments. Et ce n'est qu'un début.

Essai Zontes 125 M

À un peu plus de 4 000 € (3 590 € en promotion au mois d'août 2023 cela dit, soit 600 € de remise…) contre plus de 6 000 € pour le japonais, on peut légitimement se poser la question de prendre l'un ou l'autre de ces deux scooters. Surtout le Zontes, fort flatteur à l'œil et tout aussi bien équipé. Loin de n'être qu'un clone du japonais, le chinois (puisque telle est sa provenance) est lui aussi un scooter premium avec des standards de qualité et un niveau de prestation élevés.

Essai Zontes 125 M
Essai Zontes 125 M - commodo gauche
Bulle électrique, commande déportée de l'instrumentation rétroéclairées. Rien ne manque.
Essai Zontes 125 M - commodo droit
Ouverture de selle et de trappe à essence sont électriques. Les feux de jour peuvent être désactivés.

Essai Zontes 125 M - instrumentation

Déjà, tout élément ou presque du Zontes 125 M est fabriqué maison, notamment le bloc moteur et les commandes à la main, résolument originaux. La ligne est certes inspirée des tendances modernes initiées par Yamaha, mais c'est de bonne guerre, surtout lorsque l'on constate que le Zontes propose lui aussi de bonnes poignées de maintien (échancrure dans la coque arrière) et des repose-pieds passager escamotables, sans oublier un équipement original et rare dans la catégorie : une bulle relevable électriquement. Une pression sur la commande à la main (située à gauche) et elle se verticalise, apportant un peu plus de sérénité à bord, notamment sur les grands axes.

Essai Zontes 125 M - selle et espace passager
Annoncée à 748 mm de haut, la selle est agréable de forme. Elle propose un dosseret conducteur intégré à sa mousse accueillante tandis que son revêtement lisse ne manque pas trop de grip. On est bien installé !

Pour le reste, on apprécie une instrumentation TFT de 5" 100% digitale à la fois claire et lisible. Surtout, elle ne verse pas dans la surenchère visuelle (comme sur certains Kymco ou Sym), surtout si l'on excepte la séquence d'allumage à logo tête de robot… Elle demeure lisible même en plein soleil. Les tons sont rassérénant, même si l'effet "3D" et bilatéral du compte-tours peut perturber de prime abord. Il est possible de choisir l'un des trois autres affichages. Les indications fournies sont archicomplètes (odomètre, totalisateur, consommation, autonomie et température extérieure) et elles comptent parmi les plus exhaustives de la catégorie, tandis que la pression des pneumatiques peut elle aussi être affichée ! Et ce n'est pas un gadget, mais bel et bien un équipement de sécurité permettant de conserver le niveau d'air optimal des pneumatiques CST (la monte d'origine) et donc un comportement dynamique optimal.

Essai Zontes 125 M - frein avant

Ajoutons de très pratiques valves coudées pour refaire le plein d'air dans les gommes et c'est un sans-faute niveau pratique. Bien entendu, l'ABS fait partie de la dotation du Zontes. Il seconde l'étrier 2 pistons à fixation axiale fixé sur la fourche standard, tandis que le disque arrière est pincé par un étrier simple piston. Au vu des 160 kg tous pleins faits annoncés, on est plutôt bien.

D’autant plus que le 125 M ne s'arrête pas là. Profitant du transpondeur de démarrage sans clef compact (qui peut-être greffé sur un support type bracelet !), Zontes a pris le parti du tout électrique. De l'ouverture de la trappe à essence à celle des vide-poches, tout se fait d'une pression sur un bouton. À l'utilisation, c'est aussi simple qu'efficace et particulièrement agréable. À propos des rangements, justement, il est possible de profiter d'une double prise USB de recharge rapide dans le compartiment gauche. Certes de bonne taille, il ne faut pas vouloir y laisser un smartphone à écran de plus de 6 pouces : c'est juste. Le coffre sous la selle s'ouvre par l'arrière, la charnière se trouvant à l'avant, libérant un espace suffisant pour accueillir un casque intégral retourné. Le capitonnage inférieur en devient appréciable. Compact, le 125 M !

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Essai Zontes 125 M - coffre sous la selle

 

Essai Zontes 125 M - vide poches gauche
Essai Zontes 125 M - Trappe à essence

Essai Zontes 125 M - Prise USB

Certes, il est assez court, ce Zontes, mais cela ne prive aucunement de déplier les jambes. Trois positions de conduite sont ainsi permises au niveau du marchepieds. Assis (évidemment…), jambes dépliées et pied sur le tablier ou posture intermédiaire, la plus confortable à notre sens, notamment pour les chevilles. Niveau guidon, celui-ci est bien placé pour ne pas gêner lors des manœuvres, même lorsque l'on dépasse le mètre quatre-vingt. Finalement, seule la place dévolue aux pieds est sélective : au-dessus de 45 fillettes, on risque de se trouver un peu plus à étroit. Qu'à cela ne tienne !

Essai Zontes 125 M - marchepieds

 

Bien évidemment, nous savons que ce qui vous intéresse se trouve également sous le carénage, à savoir la mécanique. Le monocylindre à refroidissement liquide fabriqué par Zontes fait une fois encore figure de fer de lance dans l'univers du scooter 125. Non content d'être parmi les plus puissants de sa catégorie à l'heure où même le X-Max fait marche arrière sur ce plan, le moteur de notre 125 M fait l'impasse sur le start&stop tout en revendiquant 124 cm3 de cylindrée et une puissance maximale de 14,5 ch à 8 250 tr/min. Au vu des 160 kg annoncés, on se trouve avec un rapport poids/puissance plus que favorable, le tout pour un scooter aux proportions imposantes à l'avant, mais à la fois compact et élancé.

Alors que nous réglons les rétroviseurs et l'écartement des leviers de frein, il est temps de s'en aller faire un bon petit tour au guidon. D'autant plus que l'on dispose de 12 litres de carburant et que l'instrumentation de bord promet plus de 360 km d'autonomie (et là aussi il tient ses promesses…). Discret de sonorité (quoi que…), l'échappement feutré et bien habillé laisse présager d'un niveau de calme appréciable à bord et de bonnes sensations auditives. Voyons cela.

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